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chapelle Saint-Félix, Sainte-Régule

Inventaire

chapelle

Saint-Félix ; Sainte-Régule

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Kientzheim ; place de l'Abbé-Buchinger

Anciennement région de : Alsace

Kaysersberg

Abbé-Buchinger (place de l')

1985 1

en ville

8e siècle (?) ; milieu 12e siècle (?) ; 3e quart 15e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle

Hartmann Auguste (architecte) ; Farge Paul (architecte)

Selon le chanoine Papirer, les moniales bénédictines du couvent Saint-Félix-Sainte-Régule de Zurich reçurent, en 869, des mains de Lothaire II la chapelle construite à proximité de l'ancienne cour royale de Kientzheim. Elle jouissait des droits d'une église paroissiale et fut dite plus tard église inférieure. Au milieu du XIe siècle elle fut bénie par le pape Léon IX. D'après le style des chapiteaux romans du choeur, celui-ci fut probablement reconstruit, ou remanié, vers le milieu du 12e siècle. L'église fut vendue avec la cour colongère, en 1291, à l'abbaye de Lucelle. Aussitôt après le miracle de 1466 qui eut lieu dans la chapelle Saint-Félix et Sainte-Régule (où de nombreux témoins et personnalités ont vu pleurer les statues de la Vierge et de saint Jean qui provenaient d'un calvaire de l'église incendiée de Sigolsheim) , la chapelle devint un lieu de pèlerinage très fréquenté et dut être agrandie. L'abbé de Lucelle fit élargir la nef vers le nord, surélever les murs et fit construire un campanile sur le pignon. Une petite chapelle intérieure, érigée dans l'église pour abriter les 2 statues miraculeuses, fut consacrée en 1470 par l'évêque de Bâle. En 1660 l'abbé Buchinger fit restaurer la chapelle, le toit fut refait et le sol fut dallé avec des dalles funéraires de tombes profanées. La chapelle intérieure fut transformée et le mobilier renouvelé. La chapelle, vendue à un particulier en 1792, fut rachetée par un groupe d'habitants et redevint chapelle de pèlerinage dès 1803. Elle fut transformée entre 1865 et 1869, d'après le projet remanié d'Auguste Hartmann de 1864 : la façade occidentale fut avancée, le toit refait, la chapelle intérieure, détruite, fut remplacée par une chapelle aménagée dans la sacristie voûtée qui fut ouverte, vers la nef par un arc brisé. Elle fut consacrée à la Vierge miraculeuse. l'ancien choeur, au rez-de-chaussée de la tour, fut orné d'un nouveau maître-autel (par Jean-Baptiste Klem) dédié aux saints titulaires primitifs saint Félix et sainte Régule. Une nouvelle sacristie fut construite à l'est de la tour. Endommagée pendant l'hiver 1944-45 la tour s'effondra partiellement en août 45 et dut être dynamitée en septembre. La nef fut laissée à l'abandon. La chapelle fut finalement reconstruite en 1965 avec une nef plus réduite axée sur la tour-choeur dont la base ancienne romane fut conservée et où subsistent 2 colonnettes avec chapiteaux (du milieu du 12e siècle ?). La clé de voûte avec agneau pascal (de la voûte refaite au 13e siècle ?) est actuellement conservée dans les ateliers-entrepôts municipaux. Une pierre à entrelacs de type pré-roman, provenant de l'édifice primitif, a été remployée dans le mur sud de la nef. La porte latérale sud, en accolade, a été mise en place dans la nouvelle sacristie. La pierre avec millésime : DCCVII de l'ancienne chapelle a été encastrée dans le socle de la Vierge de Pitié à l'entrée du choeur. Elle donnerait la date du 1er édifice mais son authenticité est des plus douteuses. En 1841, l'ancien cimetière au sud de la chapelle fut aplani et planté d'arbres. Il fut aménagé, en 1987, pour abriter des stèles funéraires du 19e siècle provenant du cimetière extra muros.

grès

Eglise orientée en petit appareil de grès apparent. Nef plafonnée. Tour-choeur, voûtée d'ogives au rez-de-chaussée, avec 2 colonnettes romanes en place.

sculpture

tour choeur,colonne

1996

dossier individuel

1998

© Inventaire général

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