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église paroissiale Saint-Barthélemy

Inventaire

église paroissiale

Saint-Barthélemy

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Ingersheim ; rue Jeanne-d'Arc

Anciennement région de : Alsace

Kaysersberg

Jeanne-d'Arc (rue)

1986 3

en ville

12e siècle (?) ; 13e siècle (?) ; 3e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

1766

Chassain Jean-Baptiste Alexandre (architecte) ; Messier Germain Michel (ingénieur) ; Winkler Charles (architecte)

L'église, dont le chapitre de Saint-Dié avait la dîme et le droit de patronage, est attestée depuis 1114. Les fondations de l'église romane (du 12e siècle ?) , ont été retrouvées lors des travaux et fouilles de 1985. Elle avait une longueur d'environ 17 m et était orientée. Sa tour-choeur subsiste et date au plus tard du 13e siècle. Un document de 1234 rapporte que le choeur s'est effondré ; la voûte actuelle correspond probablement à la restauration, ou reconstruction, qui suivit. La même année fut demandé le surhaussement (jusqu'à une hauteur de 6 m) du mur du cimetière, ce qui laisse supposer que celui-ci était fortifié. La tour romane fut surhaussée d'un étage, à l'époque gothique (?) ou peut-être en 1515 (date par dendrochronologie du plancher correspondant à ce niveau). Les fenêtres géminées romanes furent murées à une date indéterminée. Au 18e siècle, la nef délabrée fut reconstruite d'après le projet, de 1766, de l'architecte Jean-Baptiste Alexandre Chassain (la façade antérieure actuelle présente quelques différences par rapport à celle du projet conservé dans les archives). La 1ère pierre fut posée le 11 juin 1766. La tour fut conservée comme clocher, l'ancien choeur servit à la sonnerie et d'annexe à la sacristie. La nouvelle nef avec collatéraux fut orientée perpendiculairement à la tour avec choeur demi-circulaire au nord. L'arc triomphal portait les armes du décimateur qui avait payé la construction du choeur, la communauté villageoise ayant payé, comme de coutume, celle de la nef. Vers 1810 on projeta de détruire la tour et de la reconstruire devant la façade antérieure selon le projet de l'ingénieur Germain Michel Messier. Ce projet fut abandonné et remplacé, en 1813, par un nouveau projet de Messier conservant la tour romane mais avec reconstruction du niveau de la chambre des cloches (ajouté vers la fin du Moyen Age) et remplacement de l'ancienne flèche par un toit à l'impériale avec lanternon. L'augmentation de la population provoquée par l'industrialisation d'Ingersheim nécessita l'agrandissement de l'église. En 1886, le choeur fut détruit et remplacé par un vaste transept et un nouveau choeur par l'architecte colmarien Charles Winkler. En 1950, le rez-de-chaussée de la tour fut aménagé en chapelle. L'église fut endommagée pendant les 2 guerres et restaurée en 1985 et 1986.

grès ; moellon ; enduit partiel

Nef (du 18e siècle) plafonnée, à 4 travées et 3 vaisseaux, communicant vers l'est avec le rez-de-chaussée voûté de l'ancienne tour-choeur (romane). Vers le nord, transept disproportionné et choeur demi-circulaire, plafonnés (fin 19e siècle). Façade antérieure à pignon cintré et rampants en accolade. Au rez-de-chaussée de la tour, voûte sur croisée d'ogives à profil de tore retombant sur des culs de lampe. A l'étage, sur la face ouest, solin du toit de la nef romane ; au 2e étage subsistent, noyées dans la maçonnerie, les 2 baies géminées à colonnette centrale (romanes) qui ajouraient chaque face de la tour. Au 19e siècle, lors de l'agrandissement, intégration de pierres provenant du choeur du 18e siècle. Sacristies dans les angles des bras du transept et du choeur. Petite tourelle d'escalier hors-oeuvre, dans l'angle de la tour et du collatéral est.

tour choeur,pignon à volutes,tourelle d'escalier,colonne,transept

restauré

1996

dossier individuel

1998

© Inventaire général

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