Cité ouvrière
Cité ouvrière
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Munster ; 01 à 19 rue Madame-Aimée ; 01 à 21 rue Madame-Blanche ; 02 rue des Cèdres ; 52 à 64 rue du Général-de-Lattre ; 01 à 05 rue des Remparts
Anciennement région de : Alsace
Munster
Munster
Madame-Aimée (rue) 01 à 19 ; Madame-Blanche (rue) 01 à 21 ; Cèdres (rue des) 02 ; Général-de-Lattre (rue du) 52 à 64 ; Remparts (rue des) 01 à 05
1983 15 76, 86, 120, 209, 286, 298 ; 1983 16 48
En ville
Jardin ; remise
2e quart 20e siècle
1928
Daté par source
Au cours des années 1920, André Hartmann, industriel du textile à Munster, prend l'initiative de créer la "Société anonyme d'habitation à bon marché de la vallée de Munster". Cette dernière fait construire, entre 1928 et 1929, une cité ouvrière selon les plans des architectes strasbourgeois Robert Voelckel et Charles Wolff. Les terrains appartiennent à la famille Hartmann. Le site prend rapidement le nom officieux de " Cité Cayenne " en raison des cadences infernales imposées aux ouvriers chargés de son édification. Les 92 logements qui la composent sont prioritairement concédés à des ouvriers des usines Hartmann. L'ensemble des 46 pavillons est aujourd'hui la propriété de la société Domial.
Pierre artificielle ; maçonnerie ; enduit ; essentage de ciment amiante
Tuile mécanique
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Toit à longs pans ; croupe
La cité ouvrière se compose de 46 pavillons à deux logements strictement similaires qui se déploient le long de la rue Madame-Aimée, de la rue Madame-Blanche, d'un segment de la rue du Général-de-Lattre et de la rue des Remparts. Partout, ils sont implantés en ligne, sur un mode standardisé, dessinant un damier régulier à l'exception du secteur de la rue Madame-Blanche où deux pavillons s'inscrivent en retrait, rompant ainsi la monotonie de l'ensemble. Rue Madame-Aimée, ils épousent le tracé de la voie qui décrit une légère courbe. Les trois pavillons de la rue des Remparts sont isolés du reste du programme mais en sont contemporains et parfaitement comparables dans leur mise en oeuvre. Les pavillons modulaires, de plan rectangulaire, comprennent deux logements de 63 m2 qui comportent chacun un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé avec cuisine et salle à manger et un étage carré avec deux chambres et un toilette. Si les plans d'architectes distinguent trois types de logements, il ne s'agit que de variations mineures dans l'aménagement intérieur (cloison séparative entre la cuisine et la salle à manger, présence ou non d'une salle de bains à l'étage). La mise en oeuvre extérieure des pavillons présente une parfaite uniformité. Construits en maçonnerie enduite, ils présentent une élévation ordonnancée à 4 travées. Le toit est à longs pans avec deux croupes et tuiles mécaniques. Les élévations occidentales sont essentées de ciment amiante. Les entrées de chacun des deux logements sont axiales, percées sur le mur-gouttereau sur rue et protégées d'un petit auvent en pierre artificielle. Elles sont précédées d'un escalier à 6 marches en béton. L'élévation postérieure est flanquée d'une véranda en métal et verre qui est commune aux deux logements. Chaque logement est bordé d'un jardin et dispose d'une remise en fond de parcelle. L'uniformité des murs de clôture en maçonnerie enduite et grillage et des portes d'entrée en bois avec grille en fer forgé dessinant des losanges, renforce le caractère de standardisation de l'ensemble.
Propriété d'une personne morale
2003 ; 2007
© Inventaire général
2007
Schwarz Frank ; Raimbault Jérôme ; Brunel Pierre
Dossier individuel
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31