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église de pèlerinage Notre-Dame-de-la-Visitation, prieuré

Inventaire

église ; prieuré

église de pèlerinage

Notre-Dame-de-la-Visitation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Ammerschwihr ; rue Thierry-Schoeré ; Trois-Epis

Anciennement région de : Alsace

Kaysersberg

Trois-Epis

Thierry-Schoeré (rue)

1983 34

en écart

4e quart 15e siècle ; 2e quart 18e siècle

1493 ; 1731

L'origine du pèlerinage des Trois-Epis remonte à l'apparition de la Vierge à Thierry Schoeré, forgeron d'Orbey. Elle lui apparut le 3 mai 1491 tenant 3 épis dans une main (promesse d'abondance) et un glaçon dans l'autre (menace de châtiment). Une chapelle provisoire en bois, construite à l'emplacement de l'apparition, fut remplacée en 1493 par l'église de pèlerinage actuelle. Date sur l'écu tenu par un animal, encastré dans le mur est de la nef (à l'origine sous une corniche ?). L'édifice fut consacré en 1495. Au 16e siècle, le pèlerinage comportait l'église, une maison d'ermite et une auberge. L'essor du pèlerinage provoqua l'installation d'un curé sur place en 1631. L'église incendiée en 1636 fut restaurée à partir de 1640. La voûte effondrée du choeur ne fut pas reconstruite (la clé de voûte en provenant a été retrouvée lors de travaux). Grâce au chanoine Pierre Dulys un prieuré fut érigé aux Trois-Epis en 1651. Il se situait au nord de l'église. Le prieuré fut occupé successivement par des cisterciens (1655) , des antonins (1661) , des chevaliers de Malte (1775) et des capucins (1779). Le bâtiment conventuel actuel, prolongeant la nef vers l'ouest, fut construit en 1731 (date sur la porte donnant accès au narthex) pour les antonins. En 1791 l'église fut fermée. Le couvent inhabité fut acheté en 1797 par des habitants d'Ammerschwihr pour le préserver de la destruction. Le pèlerinage fut rouvert en 1804. A partir de 1824 il fut à nouveau desservi par des communautés religieuses (les pères liguoriens, les prêtres diocésains, les pères du Précieux Sang, et les pères rédemptoristes). En 1891/1893 la voûte en bois du choeur, et le plafond à caissons de la nef furent mis en place, l'arc triomphal gothique fut remplacé par un arc surbaissé ; le mobilier fut renouvelé par Weyh de Colmar. Pendant la 1ère guerre mondiale le couvent abrita l'hôpital militaire. En 1929 le bâtiment conventuel, à 1 étage carré sur rez-de-chaussée avec grand toit à longs pans, du début du 18e siècle, fut surhaussé d'un étage attique pour permettre l'établissement d'un noviciat. Après 1940 l'étage attique fut remplacé par un 2e étage carré et un toit mansardé avec 2 grandes lucarnes comportant chacune 4 fenêtres sous pignon. Endommagé par un incendie en 1952 l'ancien toit mansardé a été remplacé par un 3e étage et un toit à croupes ; la façade a été essentée d'éternit côté nord, reconstruite ou très restaurée côté ouest. L'église a été restaurée en 1990/91.

grès ; moellon ; enduit

sous-sol ; 3 étages carrés

Eglise orientée, gothique. Choeur à pans coupés, fausse voûte d'ogives en bois. Campanile sur le toit. Nef plafonnée. Sacristie voûtée à 2 croisées d'ogives avec clés ornées d'étoiles. Porte occidentale à moulures entrecroisées. Bâtiment conventuel de plan allongé avec avants-corps côté nord. A l'extrémité est ancien vestibule voûté d'arêtes, servant de narthex à l'église. Au nord grande porte appareillée, autrefois vers l'escalier à 2 volées droites en grès, actuellement vers 1 oratoire. Au rez-de-chaussée et au 1er étage, large couloir longitudinal, avec portes à chambranles de grès vers les chambres.

campanile

restauré

1996

1988/11/02 : inscrit MH

Eglise inscrite en totalité y compris la sacristie, le narthex avec portail daté 1731 et l'ancienne entrée du couvent.

à signaler

dossier individuel

1997

© Inventaire général

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