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Château épiscopal, vieux château

château épiscopal ; vieux château ; Château de Turckheim

Inventaire

château

épiscopal

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Dachstein ; 4 rue Principale

Anciennement région de : Alsace

Molsheim

Principale (rue) 4

1819 ; 1994 03

en village

jardin ; communs ; dépendance ; puits

3e quart 16e siècle ; 3e quart 19e siècle

1572 ; 1869 ; 1872 ; 1860

Le château fort médiéval (Wasserburg), fut érigé en 1214 pour l'évêque de Strasbourg, Henri de Veringen. Il fit apposer une inscription sur une tour massive (donjon ?) qui fut détruite vers 1580 par l'évêque Jean de Manderscheid-Blankenheim. L'inscription fut transcrite par Wimpfeling, au 16e siècle. Le château était dans un site stratégique, au centre des possessions épiscopales du piémont. Il servit comme base militaire et de résidence aux évêques. Un château Renaissance fut construit en 1572, à l'emplacement des communs situés dans la basse cour du château médiéval, par Jean de Manderscheid-Blankenheim (inscription au-dessus de la porte de la tourelle d'escalier). En 1675, le vieux château fut rasé par le général Vaubrun mais l'enceinte fortifiée et le château Renaissance subsistèrent. La propriété fut donnée en fief, avec ses droits et dépendances, par le cardinal de Rohan-Soubise, à son bailli François Antoine Herrenberger, en 1718. Il fit restaurer le château (au lieu de construire, ainsi qu'il était convenu lors de l'engagement, une nouvelle demeure pour les séjours de l'évêque). Le château passa en 1769 à Natalis de Régemorte déjà propriétaire du nouveau château avec magnanerie construit plus au sud, en 1750. En 1803 le domaine fut divisé et l'ancien château épiscopal fut acheté par Adrien Brunck de Freundeck. En 1865 il passa par héritage au baron Edouard de Turckheim. C'est lui qui fit remanier, embellir et agrandir le château par Eugène Dock de Strasbourg (1827-1890) dans le style néo-Renaissance. Sur la porte d'entrée du rez-de-chaussée se trouve l'inscription.

grès ; moellon ; enduit ; bois ; maçonnerie ; enduit

sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré

Le château Renaissance est de plan rectangulaire, en moellon crépi avec chaînes d'angles piquetées à liseré. Le sous-sol est semi-enterré, le rez-de-chaussée surélevé, longé côté ouest par une terrasse allongée du 19e siècle. La porte d'entrée est néo-Renaissance avec armoiries des Turckheim et Dietrich et dates 1869 et 1872. La tourelle d'escalier polygonale (ancienne) se situe hors-oeuvre à l'ouest, avec escalier en grès, à limon hélicoïdal ; la porte d'origine est murée, surmontée de l'inscription de 1572. A l'étage se situent un balcon et une logette triangulaire du 19e siècle ainsi qu'une logette sur l'angle, rectangulaire, avec inscription (semblable à celle de la tourelle d'escalier), date 1580 et armoiries de l'évêque Jean de Manderscheid - Blanckenheim (modernes). Dans le toit à croupes, lucarnes néo-Renaissance. Enduit avec décor du même style et panneau à inscription pieuse. A l'intérieur (visite non autorisée au moment de l'enquête, renseignements tirés du dossier de protection MH), une chapelle dans l'angle nord-est, une porte Renaissance, avec date 1869 et une fenêtre double à trumeau et colonnette ancienne. A l'extrémité sud du corps de logis, vers l'est, petit corps de bâtiment couvert par une cheminée monumentale correspondant à l'ancienne cuisine voûtée, avec date 1723 sur une retombée (pavillon de la cheminée). Dans le prolongement, aile sud, de 1860 (?, date sur la cheminée), avec tourelle d'escalier hors-oeuvre à l'arrière. Elle est prolongée par d'anciennes remises, en maçonnerie et bois. Plus à l'est se situe un bâtiment de plan massé, néo-médiéval, avec murs à fruit, escalier extérieur et jours horizontaux étroits. Au nord-ouest du château, tour ronde de fortification (servant de pigeonnier), à quatre niveaux avec toit conique. Au bord de l'eau, tour ronde, ouverte à la gorge, sans couvrement, avec armoiries de l'évêque Guillaume de Honstein. Au nord du château, dépendances en maçonnerie et bois, du 19e siècle. Autour du parc, mur d'enceinte où se situent quelques remplois anciens dont un cadran solaire horizontal qui reposait primitivement sur une colonne. Dans la rue du Couvent, porte charretière et piétonne, surmontée d'un vase sculpté (dit Maikrug) donnant accès à la partie sud du parc. Devant le château se trouve un puits néo-Renaissance signé par Ruscher de Molsheim. Dans le parc, beaux arbres aux essences variées.

sculpture

Armoiries d'évêques et de propriétaires.

chaîne d'angle

restauré

2001

2001/01/31 : inscrit MH

Sont inscrits, les portails d'entrée et murs d'enceinte ; les vestiges du château médiéval, douves, tours carrée et ronde ; le château Renaissance avec transformations du 19e siècle ; la tourelle d'escalier et la cheminée des cuisines ; la dépendance nord, façades et toiture ; le puits et le parc.

à signaler

parc ; tour

dossier avec sous-dossier

2003

© Inventaire général

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