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Fort Frère

Fort Frère

Inventaire

fort

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Oberhausbergen

Anciennement région de : Alsace

Mundolsheim

1983 16

isolé

1872

Fort édifié de 1872 à 1875 par les Allemands après l'annexion de l'Alsace à l'Allemagne, dans le cadre du système défensif de Strasbourg. Réalisé selon le plan type du général Biehler, cet ouvrage fut appelé fort Grosshertzog von Baden. Lors du retour de l'Alsace à la France en 1918 l'ouvrage fut rebaptisé fort Pétain. Mais à la suite des événements de la deuxième guerre mondiale, l'ouvrage fut dédicacé au général Frère. Au début du 20e siècle, pour faire face à l'invention de la poudre brisante, les caponières d'épaule furent renforcées par du béton et le fossé de tête fut doublé d'un blockhaus. Selon un renseignement oral du responsable local du fort, l'ouvrage servit de prison au cours de la deuxième guerre mondiale. Environ 200 officiers Yougoslaves étaient retenus ici secrètement par les Allemands. Seuls quelques jeunes du village qui les épiaient avaient pu les apercevoir. En 1944, du jour au lendemain, on s'aperçut que les prisonniers étaient partis, personne ne sut ni où, ni comment. Ils laissèrent dans la chapelle quelques peintures murales à sujets bibliques.

pierre de taille ; grand appareil ; brique

sous-sol ; 1 étage carré

Fort classique à gorge bastionnée et fossé sec qui s'étend sur un terrain de 17 ha. A l'entrée se situe un grand tambour de plan carré avec une grille et des casemates de gardes. La caserne de gorge est munie de deux étages. Des batteries d'assaut sont installées à droite et à gauche. La salle de munition est enterrée sous le rempart et des boyaux à échelle courent sur 3 étages pour la livraison des munitions. Les poudrières voûtées sont entourées de galeries d'aération en demi-berceau. Des galeries d'écoutes de contremines partent vers l'extérieur en souterrain sous le glacis. Au bout de la galerie centrale un escalier descend très profondément sous le sol menant par une galerie passant sous le fossé jusque dans la caponière de tête. Au coeur du fort se trouve la chapelle dont les murs ont été ornés de peintures vraisemblablement par des prisonniers Yougoslaves entre 1942 et 1944.

peinture

1997

dossier individuel

1998

© Inventaire général

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