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Plateforme ouverte du patrimoine

Moulin à farine dit Kuppertsmuehle, puis scierie Bartel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Moulin à farine ; scierie

Appellation d'usage

Kuppertsmuehle

Titre courant

Moulin à farine dit Kuppertsmuehle, puis scierie Bartel

Localisation

Localisation

Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Waldhambach ; 5 vallée de l'Eichel

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Drulingen

Canton

Drulingen

Lieu-dit

Kuppertsmuehle

Adresse de l'édifice

Eichel (vallée de l') 5

Références cadastrales

2000 14 21

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Eichel (dérivation de l')

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; bureau d'entreprise

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 16e siècle (?) ; 4e quart 17e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1692 ; 1727 ; 1881 ; 1931

Commentaires concernant la datation

Daté par source ; daté par travaux historiques

Auteur de l'édifice

Description historique

La première mention écrite de ce moulin remonte à 1572. L'enquête administrative de 1811, relative aux fabriques, manufactures et moulins présents dans la commune de Waldhambach mentionne la date de 1576. Sa fondation pourrait cependant être antérieure. Au 17e siècle le moulin reste inhabité un long moment et tombe en ruine. Martin Startzmann s'en rend acquéreur en 1692 et remet le bâtiment en état. En 1719, Thomas Witziger en prend possession par le biais d'un bail emphytéotique concédé par le Comte de Deux Ponts. A partir de 1727, il transforme le moulin en construisant un deuxième étage et en utilisant deux amenées d'eau. Son fils Nicklaus Witziger lui succède. Le 24 novembre 1755 Theobald Roeser rachète au comte palatin Christian IV de Deux Ponts, un nouveau droit d'exploitation du moulin (Erblehnbrief) valable pour lui et ses héritiers. A la fin du 18e siècle, le moulin est exploité par Jean Philippe Roeser qui y construit une nouvelle maison d'habitation ainsi qu'une nouvelle installation à moudre le grain. En 1869, l'établissement est signalé comme moulin à blé et foulon à chanvre. Il est pourvu de deux paires de meules. Dès 1881, Peter Roeser complète ces activités par l'installation d'une scierie. Elle est dotée d'une scie à lame verticale. Lorsque son fils, Adolphe, lui succède en 1899, il cesse de moudre le grain pour se consacrer au travail du bois. En 1915, il produit son propre courant électrique à faible voltage, en procédant à l'installation d'une dynamo mue par deux turbines à eau. En 1920, il installe une nouvelle scie à deux lames horizontales. Il construit une nouvelle maison d'habitation en 1931 pourvue du chauffage central et de l'eau courante. En 1942, il complète sa scie qui compte désormais 18 lames. Adolphe Roeser exploite la scierie jusqu'en 1950. Par la suite, des bâtiments modernes sont progressivement édifiés. Les anciennes installations disparaissent par étapes. En 1953, on procède à la démolition de l'écurie, de la grange et de la remise qui se trouvaient en face de la maison d'habitation et de l'ancien moulin. Une partie du logis disparaît dans les années 1970. Il n'en reste aujourd'hui que des vestiges. La scierie est toujours en activité. Le plan cadastral de 1838 figure cinq roues pour actionner les installations de la Kuppertsmuehle. En 1869, l'enquête administrative relative aux cours d'eau non navigables ni flottables et aux usines qui s'y trouvent, fait état de trois roues à aubes. En 1881, des turbines hydrauliques sont installées pour répondre aux besoins d'énergie supplémentaires générés par la création de la scierie. Au moment de l'installation de la scie à 18 lames, en 1942, l'établissement se dote d'un moteur à gaz mis au point par l'inventeur Imbert, de Sarre-Union. Après 1945, on utilise des moteurs Diesel pour actionner la scierie. Le courant électrique n'est amené à la Kuppertsmuehle qu'en 1970.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Maçonnerie ; grès ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile mécanique ; tuile plate

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 1 étage carré

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie hydraulique ; énergie thermique ; énergie électrique ; achetée

Commentaire descriptif de l'édifice

Il ne subsiste que des vestiges de l'ancien moulin. Celui-ci a été reconverti en habitation après l'arrêt de l'exploitation en 1900. Les vues anciennes présentent deux bâtiments accolés de plan rectangulaire couronnés de toits à longs pans. Le plus grand, comptant un étage carré, est doté de croupes. Les élévations sont en maçonnerie enduite, les ouvertures sont ornées d'encadrements de pierre cintrés. Face à la maison d'habitation on relève la présence des bâtiments d'exploitation et de l'écurie. Selon l'archiviste Ch. Will, le linteau de la porte gauche de l'écurie portait la date de 1693. Le site est actuellement occupé par des constructions industrielles modernes. Une vantellerie est toujours en place sur l'Eichel, en aval de l'ancien bief de dérivation. Ce dernier a été comblé sur l'emprise de l'exploitation. En revanche, il est encore visible en aval.

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

La description a été réalisée à partir de vues anciennes datant de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Schwarz Frank

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31