Manoir
Château d'Irunberri
Manoir appelé Château d'Irunberri
Nouvelle-Aquitaine ; Pyrénées-Atlantiques (64) ; Saint-Jean-le-Vieux
Saint-Jean-Pied-de-Port
Irunberry Chau
1840 C2 202 ; 1985 C2 233
Isolé
Étable ; écurie ; pigeonnier
17e siècle ; 18e siècle
19e siècle
Irunberri est citée dans la liste des feux du royaume de Navarre de la paroisse d'Urrutia, en tant que maison noble, en 1249 ("hyruberri") et 1366 ("lassale dirumberry"). Cette famille a fourni de nombreux personnels au service des rois de Navarre ou de France ; ainsi, en 1270, un seigneur d'Irunberri participa à la croisade avec Saint Louis et Thibaut II de Navarre. Au début du 17e siècle, un mariage la fait fusionner avec la famille de Salaberry. Au 16e siècle, l'édifice original fut détruit, soit lors de la reprise de la Basse Navarre par les troupes navarraises, soit au cours des guerres de Religion. La construction actuelle ainsi que le pigeonnier semblent remonter au 17e siècle. Le logis est très fortement restauré dans le courant du 18e siècle. Les fenêtres sont probablement reprises, de même que la porte située en élévation antérieure est. L'ensemble de l'édifice et des dépendances a été très restauré dans le courant du 19e siècle.
Calcaire ; grès ; appareil mixte ; moellon ; galet ; enduit partiel
Tuile creuse ; ardoise
1 étage carré ; comble à surcroît
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; croupe ; toit en pavillon ; toit conique
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; en charpente ; escalier hors-oeuvre : escalier droit ; en maçonnerie
L'édifice domine la rivière Laurhibar et le vieux quartier de La Madeleine. Le château d'Irunberri est un édifice de plan rectangulaire garni aux angles sud et ouest de tourelles de plan carré demi-hors-oeuvre. Le logis se compose d'un étage carré et d'un comble à surcroît. L'édifice est couvert d'un toit à longs pans à croupe en tuiles creuses. A l'ouest et au sud, on observe un dénivelé du sol créant là un rez-de-chaussée surélevé. La façade latérale sud-ouest encadrée par les tourelles est d'ailleurs équipée d'un escalier droit permettant l'accès au jardin en léger contrebas. Les deux tourelles carrées sont équipées de toits en pavillon sur égouts retroussés, en ardoises. La tour ouest est percée de boulins triangulaires. Les murs du bâtiment sont percés de longues fenêtres rectangulaires à encadrement de calcaire ou de grès. La façade antérieure, au sud-est, est ordonnancée à trois travées. La porte d'entrée de forme rectangulaire, a son encadrement en grès équipé de deux impostes. Elle est surmontée d'un fronton triangulaire vide en disharmonie avec l'encadrement lourd. Un blason à l'inscription illisible est au-dessus. La fenêtre de droite s'inscrit dans l'arc d'une ancienne porte. Les élévations latérales et postérieure sont ordonnancées. L'intérieur du logis est partagé entre de grandes pièces, notamment la cuisine qui a conservé son ancienne cheminée aux corbeaux en quart-de-rond. Au nord-est du logis, se trouvent l'écurie avec le bâtiment abritant l'étable-fenil en retour d'équerre. En direction du sud-est se trouve un imposant pigeonnier de plan circulaire, surmonté d'un toit conique surbaissé surmonté lui-même d'un lanternon élancé à pans coupés et jours triangulaires, en ardoises. L'unique ouverture au rez-de-chaussée est une porte rectangulaire en grès. Des boulins carrés sont groupés par paire au-dessus du perchoir ceinturant le pigeonnier en moellons de calcaire et de grès sous l'enduit. Le jardin abrite des pots de fleurs en pierre portant chacun deux ou trois têtes sculptées.
Restauré
Propriété privée
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général des Pyrénées-Atlantiques
2000
Pécheux Barbara ; Iñarra Emmanuel
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37