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Plateforme ouverte du patrimoine

Château

Désignation

Dénomination de l'édifice

Château

Destination actuelle de l'édifice

Château

Titre courant

Château

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Pas-de-Calais (62) ; Clarques

Précision sur la localisation

Commune fusionnée après inventaire : Saint-Augustin

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer

Canton

Fruges

Références cadastrales

2024 AB (première feuille) 2 ; Château sis dans l'ancienne commune de Clarques, aujourd'hui dans la commune nouvelle de Saint-Augustin.¶¶En effet, en 2016 a été créée la commune nouvelle de Saint-Augustin en lieu et place des communes de Clarques (62226) et de Rebecques (62691) devenues déléguées. ; 1935 B (première feuille) 32 ; 1817 B (première feuille) 69

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Ferme ; parc

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 18e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle

Description historique

La seigneurie de Clarques appartient au Moyen Âge à la famille éponyme (Nicolas, seigneur de Clarques en 1210) (WAUTERS, 1866-1904) puis aux Constant (seigneurs de Rebecque). Elle entre en 1468 dans la maison de Croÿ-Rœulx à l’occasion du mariage de Jeanne de Crésecque avec Jean de Croÿ, fils cadet d’Antoine, seigneur de Renty, premier chambellan de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. En 1553, lors du siège et de la destruction de Thérouanne par les troupes de Charles Quint, le château de Clarques sert de refuge à ses malheureux habitants. Une motte entourée de fossés indique encore aujourd’hui l’emplacement de cet ancien château disparu.Mis en vente à la fin du XVIIe siècle, le "vieux chasteau" converti en exploitation agricole et ses terres (vingt mesures de jardins et pâtures, treize mesures de bois, 147 mesures de labour) sont adjugés en 1699 pour 45 000 livres à Pierre Soinne. L'acquéreur est un riche laboureur de Saint-Martin-au-Laërt (aujourd'hui Saint-Martin-lez-Tatinghem, à une vingtaine de kilomètres de Clarques) où il exploite l’opulente ferme du château de Scadembourg et où il se retire bientôt définitivement pour vivre de son bien, confiant la ferme de Clarques à son neveu Jean-Antoine Soinne. Clarques est finalement vendu en 1759 pour 72 000 livres à la châtelaine de la Tour Blanche à Saint-Martin-au-Laërt, Isabelle-Dorothée Enlart (1718-1779), veuve de Jérôme-François-Joseph Titelouze (1715-1758), seigneur de Balinghem et de Gournay, maître particulier des Eaux et Forêts de Saint-Omer et échevin de cette ville. La famille Titelouze, bourgeoise, bien établie à Saint-Omer depuis au moins la fin du XVe siècle, est anoblie au XVIIIe siècle par charge de secrétaire du roi. L’organiste et compositeur Jehan Titelouze (Saint-Omer, v.1563-Rouen, 1633), fondateur de l’école française d’orgue, en est le membre le plus éminent.   L'aîné des enfants Titelouze, Omer-François-Joseph (1745-?), seigneur de Gournay (à Verchocq), partage son temps entre le château de la Tour-Blanche et Saint-Omer. C'est le cadet, Augustin-Cyprien-Joseph-Ignace (1752-?), seigneur de Balinghem (à Nortkerque), mousquetaire du roi, qui hérite de la terre de Clarques et fait construire l'actuel château au début du règne de Louis XVI. Le chantier est confié à la fin de l'année 1780 à l'entrepreneur Jean-François-Joseph Mayo qui passe marché à cette fin avec Gilles Laridan, tireur de pierres blanches à Nielles-lès-Thérouanne. Mayo édifie une importante maison de campagne, en pierre de taille et brique rouge, encadrée de deux ailes basses de service. Le corps de logis, à deux niveaux et sept travées de façade, est double en profondeur et est couvert d’un ample comble d’ardoises à forte pente. Les trois travées centrales forment avant-corps et sont réunies chacune sous un fronton orné d’attributs : chasse et pêche côté cour, travaux des champs côté parc. Le château comprenait alors quatre caves, quatre pièces au rez-de-chaussée et sept pièces à l'étage. À la chute de la monarchie, Augustin Titelouze part en émigration, ce qui entraîne la saisie de ses biens. À son retour, il parvient à rentrer en possession de son château qu'il fait remettre en état. Clarques se transmet ensuite pendant tout le XIXe siècle dans la famille Titelouze de Gournay. Quand le château revient à Joseph (1877-1945), ce dernier engage en 1906 - soit l'année qui suit son mariage avec Brigitte Clouet des Pesruches (1884-1909) - une campagne de travaux d'importance dans un style néoclassique et parisien. L'architecte lillois Paul Vilain (1860-1933) élève bientôt deux grandes ailes en saillie sur le parc venant flanquer l’ancien château avec un retour très marqué sur la façade opposée afin de déterminer une cour d’honneur en U devant laquelle s’ouvre un grand hall. Ces ailes sont des constructions en pierre et brique de couleur ivoire couvertes de terrasses, bordées de balustrades en ciment pierre dissimulant un toit de tuiles à faible pente. Elles sont conçues pour abriter à la fois des appartements, des logements de service et de vastes remises. Le chantier s'arrête suite au décès brutal, à l'âge de vingt-cinq ans, de madame de Gournay. La décoration est donc demeurée inachevée. Saccagé en 1940 par les troupes et les réfugiés, occupé ensuite pendant quatre ans et endommagé par des bombardements, Clarques est remis en état par Joseph de Gournay puis par sa fille unique, Berthe (1907-1968) qui confient les travaux à l'architecte audomarois Joseph Philippe (1902-2000), châtelain voisin de Tilques. Cependant l'extrémité nord de l'aile ouest, détruite pendant le second conflit mondial, n'est pas reconstruite.Le château de Clarques est acquis dans le dernier quart du XXe siècle par M. René Delahaye qui y entreprend courageusement une importante restauration à la suite des deux fils de Berthe Titelouze de Gournay. Il est aujourd’hui divisé en plusieurs logements locatifs. 

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre ; pierre de taille ; brique ; ciment

Matériaux de la couverture

Ardoise

Description de l'élévation intérieure

En rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre

Commentaire descriptif de l'édifice

Le château est accessible via une longue allée bordée de peupliers depuis l'ancienne voie romaine allant de Thérouanne à Cassel.

Description de l'iconographie

Donnant sur le parc, le grand salon d'été a été remanié dans les années 1840. Les salons latéraux conservent des éléments de leurs lambris d'origine.

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2024

Date de rédaction de la notice

2024

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Hoin Karl-Michael

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Vue générale de l'élévation côté parc prise depuis la rue d'Aire.
Vue générale de l'élévation côté parc prise depuis la rue d'Aire.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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