Moulin à farine ; fromagerie industrielle ; usine de verres optiques
Moulin Toutevoye ; Fromagerie industrielle Brand, puis Charles Gervais ; Société d´optique et de lunetterie de l´Oise
Logement ; établissement administratif
Moulin à farine Toutevoye ; puis fromagerie industrielle Brand, puis Charles Gervais ; puis usine de verres optiques de la Société d´optique et de lunetterie de l´Oise, actuellement logements et bureaux
Hauts-de-France ; Oise (60) ; Marseille-en-Beauvaisis ; 2 rue du Moulin ; 1 rue Philéas Lebesgue
Oise
Marseille-en-Beauvaisis
Moulin (rue du) 2 ; Philéas Lebesgue (rue) 1
1985 AD 208, 209
En village
Petit-Thérain (le)
Atelier de fabrication
18e siècle ; 1er quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
1900 ; 1908
Daté par source
Attribué par source
Camusat de Thory (commanditaire)
Le moulin à farine de Toutevoye, est connu dans la seconde moitié du 18e siècle, pour être le moulin banal à blé, dépendant de la seigneurie de Marseille-en-Beauvaisis. Il est reconstruit dans le premier tiers du 19e siècle, par la famille Camusat de Thory, qui en profite pour passer au système de la mouture à l'anglaise, dont le procédé se diffuse vers 1835. Le site ne comprend alors que le moulin en brique, à quatre travées et à deux étages, établi en bordure du Petit-Thérain. A l'extrême fin du 19e siècle, la minoterie est racheté par M. Brand, fromager suisse, qui la convertit en fromagerie industrielle à partir de 1900. Brand fait élever en 1908 un immense hâloir, destiné au séchage des fromages, à l'ouest du moulin, reconnaissable à ses ouvertures caractéristiques destinées à l'aération. Il aménage également une partie du site pour produire l'électricité nécessaire à son usine. Mais rapidement, des accords sont passés avec la municipalité et l'année suivante le bourg tout entier est électrifié. Jusqu'en 1924, l'usine combine les deux fonctions. Mais à partir de cette date, l'ensemble est racheté par le groupe Charles Gervais, installé à Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime) , qui décide stratégiquement de fermer la fromagerie. La production et la diffusion électrique est cependant maintenue avec la création de l´Union Electrique Rurale, concessionnaire du syndicat intercommunal d´électrification. Débarrassé d'une unité concurrente, Gervais cède les bâtiments en 1929 à la société d´optique et de lunetterie de l´Oise, filiale d´une entreprise dont le siège est établi Boussois-sur-Sambre (Nord). Après d'importants travaux consistant notamment en la réunion des deux parties de bâtiments donnant d'une part sur la rue du Moulin, et d'autre part sur la route de Songeons, actuellement rue Philéas-Lebesgue, l'usine de lunetterie ferme ses portes en mars 1933. Vers 1955, le site inoccupé trouve une nouvelle destination avec l'entreprise Henno, spécialisée dans le bobinage électrique, puis Daveaux vers 1985, travaillant dans le même domaine. En 1999, une grande partie des anciens ateliers construits vers 1910 est démontée pour laisser place à une nouvelle construction qui, suivant les mêmes dispositions au sol, accueillent un ensemble de logements ainsi que les bureaux de l'ASSEDIC inaugurés en 2001. Tous les éléments constituant le système énergétique (roue hydraulique verticale, puis turbine, engrenage) de l'usine ont été démonté à l'occasion des derniers travaux. En 1924, lorsque l'usine de fromages est rachetée par Charles Gervais, les quarante ouvriers qu´elle employait furent tous licenciés.
Brique
Ardoise ; tuile mécanique
Sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Toit brisé en pavillon ; toit à longs pans ; croupe
Énergie hydraulique
La partie ancienne de ce site industriel ne comporte plus qu'un seul bâtiment en brique donnant sur la rue du Moulin. Il présente une élévation à quatre travées avec deux étages carrés et comble à surcroît. La toiture brisée en pavillon est en ardoise. La partie qui donne sur la rue Philéas-Lebesgue, qui correspond à l'ancienne route nationale n°30 ouverte en 1839, est construite en brique sur sous-sol, à un étage et couvert d'une toiture en tuile mécanique à longs pans et croupe. La façade sur rue comporte sept travées scandées par des pilastres formés par la saillie des briques supportant une corniche moulurée, également en brique. Vestige des anciennes dispositions de l'usine d'optique et de la fromagerie, cette façade sert d'écran au bâtiment construit récemment.
Établissement industriel désaffecté ; remanié
Propriété privée
2002
© Inventaire général ; © AGIR-Pic
2003
Fournier Bertrand
Dossier individuel
Arrdt_beauvais
Conseil régional Hauts-de-France - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 21 mail Albert-Ier 80000 Amiens