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église paroissiale Saint-Gérard

Inventaire

église paroissiale

Saint-Gérard

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Lambersart ; rue Marcel-Caloone et Jean-Caloone

Lille ouest

Marcel-Caloone et Jean-Caloone (rue)

1981 BH 223

en ville

1909

daté par source

attribution par travaux historiques ; attribution par source

Taine Placide (commanditaire)

L'érection d'une nouvelle paroisse dans le quartier du Canon d'Or à Lambersart est envisagée en 1907. L'abbé Placide Taine (1871-1923) , vicaire de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine à Lille, est chargé de la mettre en place. Il est nommé curé de l'église le 29 août 1908 et la paroisse est érigée par l'archevêque de Cambrai le 28 octobre 1908. L'abbé Taine finance entièrement la construction de l'église sur un terrain offert par Madame Legrand. Il s'agit en fait d'une chapelle provisoire et l'architecte Jean-Baptiste Maillard de Tourcoing est choisi pour la construire. Lors de la bénédiction de l'église le 19 septembre 1909 par Monseigneur Carlier, archidiacre de Lille, il est précisé que Maillard sera l'architecte de la future église. A la mort de l'abbé Taine, demeuré propriétaire de la chapelle, celle-ci est cédée par sa soeur Aimée à la Société Immobilière de Saint-Gérard. Après la Première Guerre mondiale, est achevé l'aménagement du quartier du Canon d'Or. Des habitations à bon marché sont construites rue Saint-Gérard entre 1920 et 1924. L'église, située au bout de cette rue, s'inscrit alors dans cette organisation de l'espace qui privilégie des volumes plutôt réduits (maisons d'un étage avec combles). L'église définitive ne sera jamais construite. L'église Saint-Gérard a été endommagée par des bombardements en juin 1940 et entre les 2 et 13 mai 1944, les projectiles atteignant la toiture, les fausses voûtes et quelques chapiteaux du côté gauche de la nef. Un rapport de 1953 la signale en mauvais état. Quelques travaux sont alors entrepris en 1956-1957 par les établissements Laurenge Frères, sous la direction d'André Lys, architecte à Lille (rejointoiement, réparation du clocheton et remplacement d'une partie de la couverture en ardoises en éternit). Mais l'église vieillit mal : dès 1975, la question de sa démolition est soulevée. Même si la couverture est partiellement réparée en 1988 et 1996, la décision est prise de fermer l'église au culte le 2 juin 1997. En raison de son mauvais état de conservation, l'église Saint-Gérard va être détruite à l'automne 2002 pour laisser place à une salle paroissiale. Sa construction anticipait celle des églises provisoires construites dans l'immédiate après Première Guerre mondiale.

brique ; plâtre

tuile mécanique

plan en croix latine

3 vaisseaux

fausse voûte en berceau ; fausse voûte d'arêtes

toit à longs pans

L'église est de style néo-roman. Elle adopte un plan en croix latine. La nef comporte quatre travées, dotées de collatéraux. Le transept, assez ample, comprend trois travées. Les grandes arcades de la nef, en plein cintre, à arêtes vives, reposent sur des colonnes dont les chapiteaux présentent des corbeilles à deux rangs de palmettes. La croisée du transept est soulignée par quatre arcs doubleaux reposant sur des consoles portées par des pilastres adossés aux colonnes. De petites baies en plein cintre, ornées de grisailles, prennent jour sur les combles. Elles sont placées au fond de lunettes ménagées dans la fausse voûte en berceau qui couvre le vaisseau principal. A la suite d'une modification de la toiture intervenue lors d'un des chantiers de rénovation, la nef et les collatéraux sont couverts par un unique toit à longs pans, dépourvu de percements. Aussi ces baies ne reçoivent-elles plus un jour direct comme à l'origine et la nef s'en trouve assombrie. La croisée du transept et les collatéraux sont couverts de fausses voûtes d'arêtes. Des pilastres servent de supports dans le transept et les collatéraux. Les matériaux utilisés correspondent à la fonction provisoire de l'église : si les murs sont en briques, les fausses voûtes sont en plâtre et arrimées à la charpente par une armature métallique très légère. Colonnes et chapiteaux sont également en plâtre, moulés autour de poteaux en bois qui se prolongent jusqu'à la charpente. La couverture est en tuiles ; un simple clocheton ponctue la façade. Celle-ci présente cinq baies en plein cintre, chaque bras du transept trois. Le chevet, à trois pans, comporte trois baies, celle de la travée axiale étant aveugle. Le décor se limite à un jeu de briques polychromes sous les rampants du pignon occidental ainsi que sous les corniches du choeur et du flanc sud.

2002

propriété d'une association diocésaine

opération d'urgence ; opération ponctuelle

dossier individuel

2002

(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel£151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex