Croix monumentale dite Croix du Choléra

Dénomination de l'édifice

Croix monumentale

Appellation d'usage

Croix du Choléra

Titre courant

Croix monumentale dite Croix du Choléra

Localisation

Grand Est ; Moselle (57) ; Hallering ; 48 rue Principale

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Lorraine

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Faulquemont

Canton

Faulquemont

Adresse de l'édifice

Principale (rue) 48

Références cadastrales

2004 1 non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1832 ; 1891

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par analyse stylistique

Description historique

Croix monumentale érigée en 1832 par les habitants de Hallering face au chemin de Henning, contre le mur de la maison n° 48 (vraisemblablement contemporaine de la croix cf. IA57002490). La date de 1832, portée par le socle est aujourd'hui effacée. Ce monument a été dressé à l'occasion de l'épidémie de choléra qui sévissait dans le Pays de Nied comme dans toute la France. Il s'agit de la première croix du choléra érigée dans ce Pays à cette occasion. Il semblerait, au vu des archives paroissiales, que Simon Waris, curé de Marange-Zondrange-Hallering à l'époque, soit l'initiateur de sa construction. Le modèle du monument se trouve à Longeville-lès-Saint-Avold : il s'agit d'une croix de peste érigée en 1637 à la jonction de la rue des Alliés et de la rue des Bénédictins. La croix de Hallering reproduit assez fidèlement ce modèle sauf en ce qui concerne les proportions puisqu'elle est plus grande. A partir de la seconde épidémie de choléra, en 1866, le proche village de Brouck, qui a perdu la moitié de sa population, décide d'organiser annuellement un pèlerinage jusqu'à la croix de Hallering, à laquelle on attribue des vertus protectrices importantes. Ce sont précisément les habitants de Brouck qui financèrent la rénovation de la croix en 1891, date portée par le soubassement. Il semble que ce soit à cette occasion que le Christ en croix ait été renouvelé. L'ensemble a depuis subi de nombreux outrages du temps et est malheureusement dans un état de dégradation préoccupant. L'auteur de ce monument est vraisemblablement Jacques Steinmetz (1778-1843) , sculpteur dans la proche commune de Bambiderstroff. Très connu à l'époque, Jacques Steinmetz est notamment l'auteur, à Bambiderstroff, du grand calvaire situé derrière le cimetière (1824) et de la croix du choléra (1834) située contre la chapelle Notre-Dame, oeuvres d'une indéniable parenté stylistique avec la croix de Hallering, tant par leur aspect monumental que par leur décor, leur exécution et le matériau employé (grès de Bambiderstroff, très friable).

Matériaux du gros-œuvre

Grès

Commentaire descriptif de l'édifice

Le monument, entouré de grilles métalliques, comprend un soubassement, une table, un socle, un Christ en croix et deux statues. L'ensemble est construit en grès taillé, mouluré et sculpté d'assez mauvaise qualité (très friable) qui pourrait provenir des carrières de Bambiderstroff. Cette croix fait environ 4 mètres de haut. Le Christ en croix semble à première vue avoir mieux résisté au temps, sans doute parce qu'il a vraisemblablement été refait à neuf en 1891, mais en fait la pierre est rongée, ce que cache en partie le badigeon et la peinture qui avaient été appliqués sur le monument sans doute en 1891. Les visages des saints ont disparu depuis les années 1990.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture

Indexation iconographique normalisée

Christ en croix ; saint ; Les instruments de la Passion ; rinceau

Description de l'iconographie

Le décor d'origine du panneau du soubassement ne nous est pas connu : il est remplacé depuis 1891 par l'inscription "ERNEUERT 1891" (rénovée en 1891). Le socle de la croix comprenait plusieurs symboles, apparemment la date de 1832 et les instruments de la Passion, mais cette partie du monument est particulièrement érodée et toute ornementation est effacée. Il en est de même sur la partie galbée qui coiffe ce socle et sert de base au fût de la croix. Des végétaux enrubannés en gerbe (très abîmés) ornent cette partie et une inscription courait peut-être sur le bandeau frontal. A la base de la croix, on lit : "CONSUMMATUM EST" (Tout est consommé cf. Jn 19, 30). Sur les côtés du monument, posées sur la table par l'intermédiaire d'un petit socle, se trouvent les statues de saint Roch, vêtu d'une pèlerine et montrant sa plaie (à gauche) et de saint Sébastien, transpercé par une flèche métallique (à droite).

État de conservation (normalisé)

Mauvais état

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Edification de la croix à l'occasion de l'épidémie de choléra.

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Copyright de la notice

© Conseil général de la Moselle ; © Région Lorraine - Inventaire général

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Burtard Alexandre

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63