Maison
De chanoines
Hôtel du Grand Chantre
Pensionnat ; établissement administratif
Maison de chanoines dite hôtel du Grand Chantre puis pensionnat de jeunes filles actuellement établissement administratif
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Nancy ; 1 rue Mably ; rue de la Primatiale ; rue du Manège
Anciennement région de : Lorraine
Nancy
Mably (rue) 1 ; Primatiale (rue de la) ; Manège (rue du)
1830 A 786 ; 1865 A 1052, 1053, 1054 ; 1972 BD 208 ; 2008 BD 208
En ville
Cour
Quartier canonial
IA54003292
1er quart 17e siècle
1ère moitié 18e siècle ; 20e siècle
1607
Daté par source
Attribution par source
Viardin Nicolas (commanditaire) ; Vintimille-Lascaris François-Paul de (habitant célèbre)
Maison de chanoine construite à partir de 1607 dans le cadre du lotissement destiné à accueillir les membres du chapitre de la primatiale de Lorraine. Destinée initialement à l'usage de l'écolâtre du chapitre, elle est commandée par le premier d'entre eux, Nicolas Viardin, nommé en 1605. Les travaux sont confiés à Jean Braconnier, et Nicolas et Lambert Charles maîtres maçons, et Didier Barbonnois maître charpentier, qui obtiennent le contrat pour la réalisation de l'ensemble des maisons canoniales (contrats de travaux des 18 et 19 mai, et 4 juillet 1607 ; AD54, 3 E 1901). Elle passe ensuite à une date indéterminée aux mains des grands chantres successifs, par échange avec la maison située 7 rue des Chanoines. Le portail sur la rue Mably est reconstruit dans la première moitié du 18e siècle, et orné des armes de son propriétaire du moment (bûchées à la Révolution) ; le même motif est repris au-dessus de la porte d'entrée du corps de logis. Elle aurait également été réparée par François-Paul de Vintimille-Lascaris (grand chantre de 1772 à 1789) selon l'historien Jean-Jacques Lionnois (Histoire des villes vieille et neuve de Nancy, tome 2, 1811, p. 301). A la Révolution française, le dernier grand chantre, François-Pascal-Marc Anthoine, est condamné à la déportation ; la maison est alors vendue comme bien national le 17 juillet 1794 à Sébastien et Sigisbert Mandel (AD54, 1 Q 489 1). Une aile en retour sur la cour d'entrée (C) est édifiée avant 1830. Vers 1830, la maison devient un pensionnat de jeunes filles, et prend au début du 20e siècle le nom d'institution Boyer (du nom d'une de ses directrices à partir de 1885). En 1882, la rue de la Primatiale est réalignée au profit de la maison (Charles Courbe, les rues des Nancy, tome 2, 1886, p. 94) : l'aile en retour (C) et le corps de bâtiment principal (A) sont élargis à cette occasion. En 1962, à l'occasion d'un projet d'école régionale d'assistantes sociales, une nouvelle aile (D) est construite à l'angle des rues de la Primatiale et du Manège (AM Nancy, 668 W 190) ; les intérieurs du corps de bâtiment principal sont entièrement modifiés (création de couloirs dans l'axe du bâtiment), ainsi que sa façade sur la cour d'entrée du côté de la rue Mably. L'ensemble accueille actuellement des services administratifs dépendant du rectorat.
Calcaire ; moellon ; enduit
Tuile mécanique ; ardoise ; zinc en couverture
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans brisés ; croupe
Escalier dans-oeuvre ; escalier droit ; en maçonnerie
Maison de chanoine construite sur une parcelle située à l'angle de trois rues : rue Mably à l'ouest, rue du Manège à l'est, et rue de la Primatiale au nord (cette dernière ouverte seulement en 1742). La parcelle est schématiquement scindée en deux parties d'égale importance : à l'est se trouve l'ancien jardin et à l'ouest deux corps de bâtiments en L autour d'une cour (corps A et B). Deux bâtiments en aile plus récents (corps C et D) complètent l'ensemble le long de la rue de la Primatiale. Le corps de bâtiment principal (A) est implanté entre la cour et le jardin ; il est flanqué au sud d'une aile de dépendance (B) se prolongeant jusqu'à la rue Mably. La cage d'escalier, intégrée dans cette dernière, est située à l'articulation entre les deux corps, dont les niveaux de plancher sont décalés d'environ 1,50 mètre ; on y entre depuis la cour par une porte à crossettes surmontée d'un fronton brisé orné d'armoiries (IM54014454). Le portail d'accès à la cour sur la rue Mably, à linteau en chapeau de gendarme et piédroits ornés de guirlandes végétales, est sommé du même motif d'armoiries sur le tympan (IM54014454). Les fenêtres à linteau droit et moulure en quart-de-rond présentent encore la trace de croisées en pierre (façade côté jardin du corps A). L'ancien jardin est accessible depuis la rue du Manège par une petite porte piétonne (aujourd'hui condamnée) surmontée d'un socle et d'un cadre en pierre probablement destinés à abriter une statuette, l'ensemble étant lui-même terminé par un fronton brisé cintré. Bien que totalement transformées vers 1962, les dispositions anciennes du bâtiment peuvent être restituées grâce au procès-verbal de vente révolutionnaire (AD 54, 1 Q 489 1) : deux appartements superposés, comprenant chacun salon, chambre et cabinet (ainsi que différentes pièces annexes, dont une bibliothèque au premier étage), occupent le corps de bâtiment principal ; le corps de dépendance abrite cuisine et écurie.
Sculpture
Guirlande ; représentation végétale
Portail d'entrée orné de guirlandes végétales sur les piédroits.
1944/04/13 : inscrit MH partiellement
Les deux portes de l'immeuble, l'une sur la rue Mably l'autre sur la rue du Manège : inscription par arrêté du 13 avril 1944
Arrêté
Secteur sauvegardé
À signaler
Propriété publique
2015
© Région Lorraine - Inventaire général ; © communauté urbaine du Grand Nancy ; © Ville de Nancy
2015
Tronquart Martine ; Vaxelaire Yann
Sous-dossier
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63