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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel dit maison canoniale Saint-Paul, puis établissement de bienfaisance des filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus, dit foyer Notre-Dame-de-la-Miséricorde

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel ; établissement de bienfaisance

Genre du destinataire

De chanoines ; de religieuses non cloîtrées

Appellation d'usage

Maison canoniale Saint-Paul ; foyer Notre-Dame-de-la-Miséricorde

Titre courant

Hôtel dit maison canoniale Saint-Paul, puis établissement de bienfaisance des filles de la Charité du Sacré-Coeur de Jésus, dit foyer Notre-Dame-de-la-Miséricorde

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 4 rue du Vollier

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Vollier (rue du) 4

Références cadastrales

1840 J 260, 262 à 266 ; 1980 DH 45, 47 ; 1999 DH 47

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; jardin ; logement ; chapelle ; oratoire

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

15e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle ; milieu 19e siècle ; 4e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

16e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1859 ; 1890

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Boguais de la Boissière Joséphine (commanditaire)

Description historique

La maison canoniale Saint-Paul est attestée sous cette appellation dans le compte de la grande bourse du chapitre cathédral de 1422. Elle porte le n° 2171 dans le recensement des maisons et habitants d'Angers établi vers 1769. Les deux corps de logis principaux, ainsi que l'escalier en vis de liaison, remontent au 15e siècle. Une petite pièce à usage de chapelle est rapportée dans la 1ère moitié du 16e siècle. La façade sur cour du corps de logis gauche présente des baies en rez-de-chaussée remaniées dans la 1ère moitié du 17e siècle. Cette demeure comporte aussi un logis annexe, distribué par un escalier en vis dans-oeuvre, datant du 15e siècle, à l'angle de la montée Saint-Maurice (n° 16) et de la rue Donadieu-de-Puycharic ; il a été entièrement remanié en façade et détaché de l'édifice à la fin du 18e siècle. En 1857, après avoir appartenu à un marchand de bois, l'hôtel est transformé en établissement de bienfaisance (accueil et logement de domestiques en attente ou en sortie de place) pour la communauté des Filles de la Charité du Sacré-Coeur-de-Jésus de la salle de Vihiers ou Soeurs de la Miséricorde. Le corps de logis droit est fortement remanié avec de nouvelles façades en style Renaissance sur la cour et en style gothique sur le jardin. Le corps de logis gauche est de même repris avec des fenêtres en style 16e siècle au premier étage sur cour. Dans le corps de logis droit, la pièce du rez-de-chaussée ouvrant sur la cour porte - sur une corniche de bois à la base du plafond - l'inscription répétée : dat litera fatum - le discours donne la destinée. La chapelle est bâtie en 1859 par l'architecte Alfred-Edouard Heulin, à l'initiative de la première directrice, Joséphine Boguais de la Boissière, dont les armes timbrent la porte intérieure de la chapelle (vitraux étudiés dans la base Palissy). Un corps de logis supplémentaire pour les retraitées est achevé en 1890 le long de la rue Donadieu, contre la chapelle. La couverture du corps de logis gauche est remaniée après 1945 et les élévations sur les rues du Vollier et Saint-Paul sont rénovées drastiquement. Depuis1974, l'édifice est un foyer de jeunes travailleuses.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau ; sous-sol ; 1 étage carré ; comble à surcroît

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées ; élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; croupe polygonale ; noue

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu ; escalier de distribution extérieur

Commentaire descriptif de l'édifice

La propriété est constituée d'un ensemble de bâtiments occupant presque tout l'îlot (1100 m2) , sur un terrain en forte pente est-ouest. La demeure canoniale est orientée sur une cour d'entrée, accessible à l'angle des rues Donadieu et Saint-Paul (entrée actuelle, moderne, par le corps de logis droit, rue du Vollier). Elle est constituée principalement de deux corps en équerre, gauche (nord-est) et droit (sud-ouest) , formant l'angle sud du fond ; celui de droite comprend la petite chapelle prenant jour sur la rue Saint-Paul. Le logis annexe, en équerre, de la montée Saint-Maurice, occupe l'angle nord. La grande chapelle de la communauté se situe entre-deux. Le logis des retraitées s'appuie aux deux précédents bâtiments. Les élévations sont principalement en moellon de schiste, à l'exception du corps de logis droit qui présente des élévations sur cour et sur jardin majoritairement en tuffeau, et de la chapelle (qui repose sur un niveau de soubassement, en moellon de schiste, sur la rue du Vollier). Les corps principaux de la maison canoniale sont à un étage carré, comble ou étage en surcroît. Le logis annexe sur la montée Saint-Maurice est à étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, un étage carré, étage de comble et comble à surcroît. Le logis des retraitées est à deux étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et comble à surcroît. Les couvertures sont à longs pans, pignons couverts et découverts. La couverture du corps de logis gauche est transformée en toit à comble brisé. Celle du corps de logis droit se termine côté jardin également par un comble brisé doté d'une croupe ; des appentis et croupes couvrent les extensions latérales de ce corps. La grande chapelle est à un vaisseau, voûté d'ogives, avec un choeur à cinq pans couvert d'un toit polygonal. Le porche latéral d'entrée est lui aussi voûté d'ogives. La petite chapelle de la maison canoniale présente également une voûte d'ogives. Ces différentes voûtes sont appareillées en tuffeau. Les caves sont couvertes de voûtes en berceau segmentaires, principalement en moellon de schiste. Deux escaliers en vis en pierre desservent es corps anciens : un escalier hors-oeuvre au contact des deux corps principaux, un escalier dans-oeuvre pour le logis secondaire de la montée Saint-Maurice. Un escalier extérieur, tournant, en pierre, mène au porche surélevé de la chapelle.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Tête : femme ; pilastre ; dragon ; colonne, crochet, feuillage, ange ; tête : homme, quadrilobe ; animal fabuleux ; rosace ; armoiries

Description de l'iconographie

Une tête de femme est sculptée sur un culot d'angle au premier étage de l'escalier en vis principal. Le rez-de-chaussée de l'élévation sur cour du corps de logis sud est scandé de pilastres jumelés. Le balcon de l'élévation sur jardin de ce même corps est porté par deux consoles ornées de dragons. Le porche de la chapelle est constitué d'une triple arcade portée par un faisceau de colonnettes à chapiteaux à feuilles et crochets ; les deux qui encadrent le portail présentent des anges au sein de feuillages. Le portail présente un quadrilobe au tympan et deux têtes d'homme ponctuent les consoles supportant le linteau. Des gargouilles à animaux fantastiques scandent les pans coupés du chevet de la chapelle. L'intérieur présente des décors similaires, colonnes à chapiteaux à feuilles et crochets, arcades basses ornées de rosaces et reliées entre elles par des frises végétales. Les armes de la famille Boguais de la Boissière ornent la clé de voûte du choeur, de même que les vantaux d'une porte d'accès à cette chapelle depuis le corps oriental de la maison canoniale. Ces vantaux néo-gothiques présentent un riche décor de fenestrages.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Eléments remarquables dans l'édifice

Chapelle

Observations concernant la protection de l'édifice

Une des plus importantes maisons canoniales de la Cité épiscopale d'Angers. Bien qu'ayant gardé plusieurs corps de bâtiment d'origine, la demeure a été fortement remaniée, principalement aux 19e et 20e siècles : de fait, son intérêt tient surtout à son insertion harmonieuse dans le paysage urbain de la Cité et à des éléments ponctuels, tels que la grande chapelle néo-gothique de la communauté religieuse qui s'y établit au 19e siècle, ou le petit oratoire voûté du 16e siècle pointant sa lucarne à pignon sur la rue du Vollier, témoin précieux car rarement conservé dans les maisons canoniales de ce quartier ecclésiastique.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1991

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

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Vue de situation, rue du Vollier.
Vue de situation, rue du Vollier.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Chevet de la chapelle du Foyer, rue du Vollier.
Chevet de la chapelle du Foyer, rue du Vollier.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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Vue de situation, depuis la rue Saint-Paul.
Vue de situation, depuis la rue Saint-Paul.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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