Hôtel ; couvent
Saint-André
Couvent du Bon Pasteur
Hôtel, puis couvent du Bon Pasteur
Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 2e hôtel rue Saint-Nicolas
Angers intra-muros
Angers Nord
Centre-ville (quartier)
Saint-Nicolas (rue) 2e hôtel
1840 K 146 à 161 ; 1980 HI 23
En ville
Cour ; église
1er quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle
1605 ; 1710
Porte la date ; daté par travaux historiques
Hôtel construit dans la 2e moitié du 16e siècle, d'après quelques ouvertures ayant gardé leur modénature (fenêtre droite sur cour au premier étage du corps principal de logis, ouverture en plein-cintre de la tour d'escalier droite, adjacente). Un petit corps de logis accolé à cette tour date du 1er quart du 17e siècle : la lucarne portait la date 1605 (d'après travaux historiques) mal lue semble-t-il - 1606 - par le dessinateur André Gouin. La communauté non cloîtrée du Bon Pasteur s'y établit dans les années 1680 pour accueillir des pénitentes repenties. Il est probable que l'aspect de l'édifice est redevable à cette dernière installation : la présence d'un second étage carré, d'une seconde tour hors-oeuvre en symétrie de la première à usage de passage fait davantage penser à un programme architectural de communauté religieuse lié aux besoins d'une population importante qu'à celui d'un hôtel particulier. Une église est construite en 1710, consacrée à saint André. Le grand corps d'habitation à porterie sur la rue Saint-Nicolas est contemporain - transformé après la Révolution en immeuble d'habitation, le cintre de la grande porte d'entrée visible sur la rue, d'après C. Port. A droite de cette porte, la pièce au rez-de-chaussée servait de sacristie. Vendue comme bien national à la Révolution, la propriété est morcelée en quatre lots, la partie principale de l'église vendue à un cabaretier, les bâtiments d'habitation à un marchand et à un charpentier, la sacristie, le choeur des religieuses, le cimetière et le jardin avec quelques bâtiments annexes revenant à un menuisier ; le dernier lot concerne la maison de l'aumônier, à droite de l'église. Au milieu du 19e siècle, l'église conventuelle devient le magasin d'un marchand de bois avant de disparaître à la fin du siècle (des vestiges de cette église étaient encore en place d'après un dessin daté de 1894). Le dernier étage des tours hors-oeuvre de l'hôtel-couvent et leur couverture semblent un remaniement du 19e siècle. Dans les années 1960, les différents corps de bâtiments, rue Saint-Nicolas et rue Dindron, sont détruits lors de la rénovation du quartier Saint-Nicolas.
Schiste ; moellon ; enduit partiel
Ardoise
Sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; toit en pavillon ; bulbe ; appentis ; pignon couvert ; pignon découvert
L'ensemble des bâtiments est en moellon de schiste. L'hôtel-couvent est constitué d'un grand corps principal précédé d'une vaste cour antérieure, à deux étages carrés et combles à surcroît, encadré de deux tours hors-oeuvre, celle de droite abritant un escalier en vis en pierre, l'autre assurant le passage entre le grand corps et le corps d'habitation (avec porterie) en retour sur la rue Saint-Nicolas. Les élévations sont à travées ; la façade principale sur cour présente un discret axe de symétrie est indiqué par les lucarnes, celle centrale étant curviligne entre les deux latérales triangulaires. Les couvertures sont à longs pans et pignons couverts, les tours sont coiffées de toit en pavillon. Un petit corps annexe, à droite, est à un étage carré et étage de comble sous un toit à longs pans. Le grand corps d'entrée, en retour d'équerre du corps principal, est aussi à deux étages carrés sous une couverture à longs pans brisés et pignons couverts ; à droite du passage couvert se trouve la sacristie. A sa droite, l'église est un édifice de plan rectangulaire que complète le choeur des religieuses sur le côté gauche donnant sur la grande cour, et adjacent à la sacristie. La partie principale de l'église est constituée d'un vaisseau lambrissé sous une couverture également brisée qui s'agrémente d'un petit clocher à bulbe ; le pignon sur rue est découvert.
Sculpture
Pilastre, fronton, volute ; ordre ionique
Les portails de l'église conventuelle et du corps de logis sur rue étaient à pilastres portant fronton curviligne brisé et niche flanquée d'ailerons à volutes. Les élévations intérieures de l'église étaient scandées de pilastres à chapiteaux ioniques.
Hôtel à cour antérieure (type A).
Détruit
Un des nombreux exemples à Angers de communautés religieuses du 17e siècle établies dans un hôtel particulier, noyau de l'établissement conventuel ; les remaniements et agrandissements effectués pour celui-ci constituent ici l'intérêt de cet édifice, à défaut d'une bonne connaissance des lieux, en raison de sa disparition totale et de la faiblesse de la documentation figurée.
1975
© Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
1991
Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
Dossier individuel
Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70