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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Villiers, puis de Contades

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Hôtel de Villiers ; Hôtel de Contades

Titre courant

Hôtel de Villiers, puis de Contades

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 9 rue Saint-Georges

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Saint-Georges (rue) 9

Références cadastrales

1840 H2 416 ; 1980 BS 158, 162 ; 1999 BS 310, 311

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; communs

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

16e siècle ; 1ère moitié 17e siècle ; 4e quart 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1782 ; 1905

Commentaires concernant la datation

Porte la date

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Villiers, famille de (commanditaire) ; Bordereau Charles (commanditaire)

Description historique

Le corps de logis droit, en fond de cour, et peut-être le pavillon médian, semblent dater du 16e siècle, mais ne présentent plus la moindre modénature : ils apparaissent comme un remploi dans la recomposition monumentale de l'hôtel qui intervient dans la 1ère moitié du 17e siècle. Deux corps de bâtiments sont alors édifiés dans la partie antérieure de la parcelle, le corps de logis gauche avec l'escalier et un vaste bâtiment de communs en vis-à-vis. L'hôtel est remanié pour la famille de Villiers de 1780 à 1782 : on lui doit la réfection du portail (portant la seconde date gravée au revers) , la reprise de la façade sur rue du corps de logis gauche et son réaménagement intérieur (cloisonnements, planchers, lambris en grande partie, cheminées) ; ces travaux sont effectués sous la conduite de l'architecte Joseph Desnoyers (père et grand-père de deux autres architectes et entrepreneurs de même prénom) , par une équipe d'artisans dont certains ayant travaillé au château de Montgeoffroy en Anjou dans les années 1770 pour le maréchal de Contades (platrier Réal, menuisier Girard, miroitier Deville) ; le décor sculpté du salon est dû à François-Edme Lamare (d'après source). Au début du 19e siècle, la demeure passe par alliance à la famille de Contades. En 1840 (date du premier plan cadastral) , les communs d'entrée sont déjà tronqués des deux-tiers au profit d'un édifice voisin ; leur façade, encore reconnaissable avec plusieurs ouvertures murées sur la cour, a été depuis drastiquement ravalée. De nouveaux aménagements sont effectués au cours de ce siècle, en particulier le cloisonnement de la salle à manger pour établir un couloir. Vers 1905 des bâtiments de communs - remise, bûcher - dans la partie postérieure de la cour sont détruits au profit d'un magasin d'ornements d'église construit pour Charles Bordereau (d'après source). Une restauration intervenue à la fin des années 1980 a fait disparaître la lucarne centrale de l'élévation sur rue.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; moellon ; enduit ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte ; bossage

Matériaux de la couverture

Ardoise ; verre en couverture

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage en surcroît

Typologie du couvrement

Voûte d'arêtes ; voûte en berceau en anse-de-panier ; fausse voûte en anse-de-panier

Partie d'élévation extérieure

Élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; toit en pavillon ; appentis ; pignon découvert ; pignon couvert ; croupe ; noue ; verrière

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente, suspendu

Commentaire descriptif de l'édifice

Hôtel à cour antérieure, sans espace libre postérieur. Situés perpendiculairement à la rue, le logis occupe le côté gauche de la cour et les communs (écuries (?) en grande partie détruits) font face sur le côté droit. Le logis comprend trois corps de bâtiment dans le même axe - corps gauche (sud) 17e-18e, pavillon médian 16e (?) et corps droit (nord) 16e - en gros-oeuvre à moellon de schiste enduit, à l'exception de l'élévation sur rue qui est en tuffeau appareillé sur un premier niveau de soubassement en schiste enduit. Le corps de logis gauche, le mieux conservé avec deux élévations à travées sur rue et cour, est à chaînes d'angle et ouvertures sur cour à bossages. Il est à un étage carré et comble à surcroît, tandis que les deux autres corps présentent deux étages carrés. Les couvertures sont à longs pans, croupe sur la rue, pignons pour le corps droit ; le corps médian de plan massé est couvert d'un toit en pavillon. L'escalier principal est dans-oeuvre dans le premier corps, traversant, rampe sur rampe à mur-noyau, et se termine par une fausse voûte en anse-de-panier. Le corps de communs (écuries) était de même allure que le corps de logis gauche, en vis-à-vis. Constituant peut-être un espace de service (d'après le cadastre 1840) entre parties remployées du logis et autres communs depuis détruits, le fond de la cour est aujourd'hui occupé par des bâtiments commerciaux en rez-de-chaussée, dont celui postérieur couvert par une verrière, masquant largement les deux corps médian et droit de l'hôtel. La partie subsistante des communs présente, au rez-de-chaussée, une voûte d'arêtes.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; ferronnerie ; menuiserie

Indexation iconographique normalisée

Entrelacs ; trophée, carquois, torche, arme ; trophée, instrument de musique ; volute ; ornement à forme géométrique

Description de l'iconographie

La cheminée du salon porte sur la partie horizontale du manteau un décor d'entrelacs. Les lambris du salon comprennent de même des tables à décor d'entrelacs au-dessus des glaces, et des dessus-de-porte ornés de trophées militaires. Une chambre d'étage conserve des lambris de hauteur avec un trophée à instruments de musique au-dessus de la cheminée. Les garde-corps de l'élévation sur rue sont à motif de volutes. Le parquet du salon présente un assemblage complexe, variante du parquet Versailles.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; portail ; salon

Observations concernant la protection de l'édifice

La particularité la plus notable de cet hôtel réside dans la composition symétrique des logis et communs, sur la partie antérieure de la parcelle, tant en plan qu'en façades avec quatre travées à bossages qui se répondaient de part et d'autre de la cour (côté communs, cette structure n'est plus malheureusement qu'à l'état de traces, mais néanmoins parfaitement reconnaissable). Intérieurement, le grand salon d'époque Louis XVI est encore intact, avec ses lambris de hauteur sculptés et son sol savamment parqueté, voisin d'un parquet Versailles (les travaux réalisés dans l'hôtel en cette fin du 18e siècle sont par ailleurs documentés par des archives familiales).

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1983

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
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