POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de Lantivy, puis de Chemellier

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel

Appellation d'usage

Hôtel de Lantivy ; Hôtel de Chemellier

Titre courant

Hôtel de Lantivy, puis de Chemellier

Localisation

Localisation

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Angers ; 22 boulevard de la Résistance et de la Déportation ; rue David-d'Angers

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Angers intra-muros

Canton

Angers Centre

Lieu-dit

Centre-ville (quartier)

Adresse de l'édifice

Résistance et de la Déportation (boulevard de la) 22 ; David-d'Angers (rue)

Références cadastrales

1840 H2 744 ; 1980 BV 165 ; 1999 BV 316

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Lantivy Louis-André de (commanditaire)

Description historique

Demeure construite par l'architecte Michel Bardoul de la Bigottière, pour Louis-André de Lantivy, seigneur de Bonchamp, à la fin des années 1770 : le sculpteur Pierre-Louis David y travaille peu avant 1780 (d'après travaux historiques). Par un acte de 1785, le maître d'ouvrage obtient du corps de ville la permission de rabaisser le mur de fortification qui longe la cour antérieure alors orientée sur la rue de l'hôpital (actuelle rue David-d'Angers). L'escalier est d'origine. L'hôtel conserve encore, dans ce qui étaient les chambres, trois cheminées ornées de peinture (étudiées) , des lambris de hauteur et des niches dans les anciens salon et salle à manger (étudiés) ; ces éléments de sculpture sont attribuables à Pierre-Louis David, à l'instar des ornements décoratifs extérieurs. Après la démolition des remparts décidée en 1808, la cour est étendue en direction du nouveau boulevard et l'entrée principale, réorientée. Acquis des héritiers Lantivy en 1835 par Jean-Guy Petit, vicomte de Chemellier, d'où sa seconde appellation, l'hôtel est remanié extérieurement : à la demande de la municipalité, les communs latéraux sont détruits pour l'aménagement d'une cour d'honneur devant l'hôtel de ville limitrophe et reconstruits en hémicycle autour de la cour d'entrée, agrandie, de l'hôtel. L'entrée du corps de logis est également transformée : la terrasse et le perron à deux volées qui menaient de la cour au bel étage, mentionnés dans des états des lieux de 1811 et 1834, laissent place à un porche à colonnes jumelées portant un balcon. Plus tard dans le 19e siècle, les parties sur la voie publique des communs sont surélevées d'un niveau, dans le cadre de l'aménagement d'un café sur le boulevard et d'une galerie couverte sur la rue David ; les balcons continus en fonte qui encadrent le porche-balcon d'entrée semblent également dater de cette campagne de travaux. Acquis par la Ville en 1899, l'édifice connaît plusieurs affectations le modifiant considérablement : le logis est amputé de sa partie postérieure droite abritant principalement les pièces domestiques et l'escalier de service, les pièces - dont le salon et la salle à manger - sont subdivisées en bureaux, et la cour est couverte d'une verrière en 1904 pour la création d'une salle d'exposition concédée à la Société des Amis des Arts, connue depuis comme la salle Chemellier. Vers 1934, les élévations sont restaurées et simplifiées, ainsi les lucarnes de la façade antérieure modifiées ou détruites, les parties sculptées revenant au sculpteur Jean Voisine. En très médiocre état après la Seconde Guerre mondiale, la salle Chemellier est rénovée dans les années 1950, et par voie de conséquence l'hôtel de Lantivy lui-même : les balcons de pierre et de fonte qui bordaient le premier étage de l'élévation antérieure de l'hôtel, formant le fond de la salle, sont supprimés, tandis que ses élévations extérieures sont drastiquement ravalées. Des travaux interviennent encore au début des années 1990 : un enduit masque l'appareillage en tuffeau de l'élévation sur la rue David d'Angers et une nouvelle modernisation de la salle Chemellier est effectuée, faisant provisoirement réapparaître les élévations passablement altérées de l'hôtel et de la salle, qui purent être photographiées.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Schiste ; moellon ; tuffeau ; moyen appareil ; appareil mixte

Matériaux de la couverture

Ardoise ; verre en couverture ; matériau synthétique en couverture

Typologie de plan

Plan massé

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; 2 étages carrés ; comble à surcroît

Typologie du couvrement

Voûte en berceau

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert ; noue ; verrière ; terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente, suspendu

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifice de plan massé à cour antérieure dont l'accès initial se faisait latéralement par la rue David-d'Angers, la parcelle butant au 18e siècle contre le mur de ville. Les communs, disparus, étaient positionnés sur le côté de la cour, face à l'entrée, pour les mêmes raisons. Au 19e siècle, l'entrée de la cour se fait sur le boulevard, dans l'axe du logis, avec l'aménagement de communs de part et d'autre. L'hôtel est une construction à gros-oeuvre en schiste, parementée de tuffeau sur ses deux belles élévations à travées portant décor, sur cour et sur la rue David d'Angers (depuis enduite) , à l'exception du rez-de-chaussée peu élevé formant soubassement. La façade sur la cour est ordonnancée par le jeu des frontons et lucarnes - et autrefois par le balcon. L'édifice est à deux étages carrés sur un rez-de-chaussée essentiellement de service, et des combles à surcroît sous des couvertures à longs pans, croupes et noues, qui s'articulent autour d'une petite cour arrière faisant puits de lumière. L'escalier est dans-oeuvre, traversant, à jour suspendu, mur d'échiffre en pierre puis limon bois avec rampe en fer forgé. La cour antérieure est désormais couverte d'une verrière, et les constructions à deux niveaux qui l'entourent sont en terrasse.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; ferronnerie ; fonderie

Indexation iconographique normalisée

Colonne, ordre dorique ; pilastre, ordre colossal, ordre ionique, feuillage, chêne, laurier, guirlande, palmette ; volute ; rosace

Description de l'iconographie

Le porche faisant balcon au bel étage était constitué de colonnes jumelées doriques. Les élévations sur rue et sur cour présentent aux angles des pilastres colossaux ioniques. Les écoinçons des fenêtres en plein-cintre du bel étage et les allèges des fenêtres sur rue du deuxième étage sont ornés de branches de laurier et de chêne, de guirlandes chargées de fruits ; les clés des fenêtres du bel étages sont constituées d'une volute avec palmette. Les ferronneries du balcon continu sur la rue David d'Angers et de la rampe d'escalier sont à motif de volutes, ainsi que de grandes palmettes pour le balcon. Le balcon en fonte de l'élévation sur cour était formé de postes et de rosaces feuillagées.

Commentaires d'usage régional

Hôtel à cour antérieure (type A).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation ; balcon ; lambris ; cheminée

Observations concernant la protection de l'édifice

L'hôtel de Lantivy est l'un des principaux hôtels angevins construits dans les dernières années de l'Ancien Régime, par l'architecte angevin Michel Bardoul de la Bigottière. Cet artiste de renom - tout comme Jean Delespine à la Renaissance - a laissé une production privée de qualité, largement subsistante. La participation du plus réputé des sculpteurs de l'époque, Pierre-Louis David (père du célèbre statuaire) contribue encore à l'intérêt de la demeure : les lambris de hauteur du salon sont les plus remarquables parmi ceux encore en place à Angers. Par son plan massé et la distribution qui en découle, cet édifice annonce l'architecture du 19e siècle.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété publique

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1982

Date de rédaction de la notice

1991

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70

Vue de situation.
Vue de situation.
© Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
Voir la notice image