D'après les notes d'Edmond Albe (op. cit.), possession de l'abbaye bénédictine de Marcilhac, voisine, l'église de Blars aurait été usurpée avant la fin du 11e siècle par le seigneur du lieu ; pour réparer sa faute, Barasc de Thémines, mort en Terre sainte, aurait chargé l'évêque de Cahors d'une lettre obligeant ses parents à restituer l'église, ce que ne se serait fait que moyennant une somme d'argent versée par l'abbé. Blars serait alors devenu ou redevenu prieuré de Marcilhac. Le prieur est mentionné en 1193, mais n'apparaît plus ensuite jusqu'en 1547 où le prieuré est donné à Jean d'Hébrard. Edmond Albe supposait que les bâtiments du monastère avaient disparu pendant la guerre de Cent ans, mais il faut bien constater que l'existence même d'un prieuré conventuel n'est pas assurée.
Le décor sculpté du portail du bras sud du transept permet de dater le chevet et le transept de l'église du milieu du 12e siècle ; la nef n'a peut-être pas été construite : elle n'est pas représentée sur le plan cadastral de 1828 (communiqué par M. Claude Soirot), celle que nous connaissons aujourd'hui, de style néo-roman, ayant été édifiée en 1886-1887 (E. Albe, op. cit.). Le clocher est probablement de l'époque moderne. Il serait nécessaire de préciser l'ampleur des travaux qui ont affecté la partie ancienne de l'église à la fin du 19e siècle.