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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineéglise paroissiale Saint-Jean-Baptiste
église paroissiale Saint-Jean-Baptiste


Référence de la notice
IA46100373
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
21 octobre 2015
Date de dernière modification de la notice
19 janvier 2022
Rédacteur de la notice
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Cassan Elodie
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
Désignation de l'édifice
Titre courant
église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
église paroissiale
Vocable, pour les édifices cultuels
Saint-Jean-Baptiste
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Occitanie ; 46 ; Sousceyrac-en-Quercy ; Comiac
Précision sur la localisation
commune fusionnée après inventaire ; anciennement commune de Comiac
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Lot
Canton
Cère et Ségala
Lieu-dit
Comiac
Références cadastrales
2011 AL 111
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en village
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1654
Commentaire concernant la datation
daté par source
Description historique
En l'état actuel des connaissances, les mentions les plus anciennes de l'église Saint-Jean-Baptiste remontent au début du 14e siècle. Elle est notamment citée, avec le presbytère ("domo dicta caminada"), comme le premier élément de référence pour la délimitation du territoire de Comiac, dans la charte de coutumes concédée en 1304 par Gilbert de Vayrac (transcription dans Gouzou 1937, 42-47). En 1344, un ancien curé de Comiac dénommé Guillaume de Vayrac, membre du lignage à la tête de la seigneurie et dont sont issus plusieurs des prêtres de la paroisse, teste en faveur de l'église alors qu'il officie à Avignon, au titre de chapelain du pape : il lègue 300 écus d'or aux habitants et 10 florins d'or par an pour la célébration d'une messe annuelle pour lui et sa parenté (Albe 7, Gouzou 1937, 62). Les pouillés du 14e siècle précisent que la cure était à la collation de l'évêque (Albe 7).£D'après Joseph Gouzou, qui a dépouillé les archives paroissiales, l'édifice fut presque entièrement détruit par les protestants, avant d'être "remis en état avec quatre chapelles" au début du 17e siècle (Gouzou 1937, 54 et 64). Il subsiste néanmoins d'importants vestiges médiévaux particulièrement visibles au niveau du chevet et de la chapelle nord.£Les maçonneries les plus anciennes semblent déterminer un plan initial à nef unique ouvrant sur un chevet plat. Le mur-pignon de ce dernier a été détruit en 1897, lors de la construction de l'abside qui est venue agrandir tardivement le choeur initial (A.D. Lot, 2 O 91-2). Ce type de plan, ainsi que les élévations subsistantes du chevet, qui sont couronnées d'une corniche sur modillons au nord, suggèrent une datation de la seconde moitié du 12e siècle ou du début du siècle suivant. Les traces de reprise observées à l'intérieur et les variations de mise en oeuvre des maçonneries permettent d'affirmer que la chapelle nord-est, dédiée à Notre-Dame, fut ajoutée dans un second temps : le type d'appareil, la modénature des arcs et voûtes ainsi que la forme des aménagements internes (armoire liturgique, enfeu ?) sont datables de la première moitié du 14e siècle.£La chapelle a été prolongée vers l'ouest ultérieurement et deux autres ont été construites au sud, probablement au cours d'une même campagne de travaux. Ces trois chapelles présentent en effet des maçonneries et un voûtement homogènes qui conduisent à mettre en évidence une phase majeure de l'évolution du bâti, liée à la mise en place des bas-côtés entre la fin du Moyen Age et le début du 17e siècle (16e siècle ?).£Un acte du 28 novembre 1649 confirme la présence de quatre chapelles au milieu du 17e siècle et fait état d'un projet de restauration de la chapelle Saint-Sevin, simple oratoire bâti dans le prolongement du bas-côté nord et ouvrant sur le cimetière (transcription dans Gouzou 1937, 64-65). Les travaux de remise en état de la chapelle furent pris en charge par Pierre Rodergue, bourgeois du hameau de Roudergues, en échange d'un droit de place et de sépulture pour lui-même et sa postérité. Le bail à prix fait daté de 1654 et la quittance délivrée en 1656 apportent une description précise des travaux réalisés pendant deux ans et suivis de la bénédiction de la chapelle en 1657 (Gouzou 1937, 66).£Le plan cadastral de 1819 révèle l'emprise de l'édifice résultant de ces transformations opérées à la période moderne à partir de la structure médiévale à nef unique et chevet quadrangulaire. Outre des restaurations et remaniements ponctuels, l'édifice a fait l'objet d'importantes campagnes de construction dans le dernier quart du 19e siècle. A cette époque furent réalisés la construction du clocher-porche occidental (1894), la surélévation et le voûtement sur croisées d'ogives de la nef, ainsi que l'agrandissement du choeur sous la forme d'une abside (1897), en remployant probablement les moellons et pierres de taille provenant des maçonneries médiévales. Installés à l'occasion de cette dernière phase de travaux, les vitraux du choeur et des bas-côtés sont signés GP DAGRANT BORDEAUX 1897.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
granite ; moellon ; pierre de taille
Matériaux de la couverture
tuile creuse mécanique ; ardoise
Typologie de plan
plan allongé
Description de l'élévation intérieure
3 vaisseaux
Typologie du couvrement
voûte d'ogives ; cul-de-four ; voûte à nervures multiples
Typologie de la couverture
toit à longs pans ; flèche carrée ; appentis ; croupe ronde
Commentaire descriptif de l'édifice
L'église présente des maçonneries en moellons de granite, associées à des contreforts, chaînes d'angle et encadrement de baies en pierre de taille de granite. Quatre appareils différents témoignent des différentes phases de construction.£Les parties les plus anciennes du chevet, principalement visibles au nord (partie basse), sont parementées de moellons équarris montés en assises irrégulières. Ce type d'appareil, attribué au premier état connu, est également visible au niveau de l'extrémité ouest de la nef. La chapelle nord-est se démarque par un appareil réglé en pierre de taille, assemblé à joints fins mais avec des assises de hauteurs variables. Les autres chapelles formant les bas-côtés nord et sud présentent des parements moins soignés mais assisés, en moellons équarris de grosseur variable. Quant aux reprises, agrandissements et surélévations du 19e siècle, ils se distinguent par un appareil très irrégulier, à l'exception du clocher-porche, construit en pierre de taille, et de l'abside semi-circulaire, bâtie au moyen de remplois provenant de la destruction du mur-pignon médiéval.£Malgré ces remaniements successifs, les vestiges identifiés laissent supposer que l'emprise de l'édifice initial correspond globalement à celle du vaisseau central actuel, lequel était prolongé à l'est par un choeur quadrangulaire. Remanié et agrandi à la fin du 19e siècle, ce dernier se compose aujourd'hui de deux travées droites et d'une abside semi-circulaire. La nef actuelle est précédée d'un clocher-porche à l'ouest ; elle comporte cinq chapelles latérales à contreforts d'angle, formant des bas-côtés au nord et au sud. Le choeur, la nef et les bas-côtés sont voûtés d'ogives simples, de section quadrangulaire pour le choeur, à profil en bandeau entre deux cavets pour la nef, à tore à listel pour trois des chapelles latérales (sud et centre nord). L'ancienne chapelle Notre-Dame (nord-est) présente la particularité d'être couverte d'une voûte à liernes dont les ogives sont formée d'un tore dégagé entre deux gorges. Les grandes arcades distinguent également les chapelles d'époque moderne, ouvrant sous un arc en plein cintre animé d'un chanfrein, d'un cavet ou d'un tore, de la chapelle gothique qui s'ouvre au nord-est par un arc brisé à modénature complexe, formée de plusieurs gorges et de trois tores dont deux en amande. Cette chapelle conserve une armoire murale décorée d'un arc trilobé, et un grand arc brisé surmonté et encadré par des pinacles, qui pourrait avoir contenu un enfeu. Une niche décorée d'une accolade est aménagée dans la première chapelle latérale sud.£Le clocher et l'abside sont couverts d'ardoise, la nef et les bas-côtés de tuiles creuses mécaniques.
Technique du décor porté de l'édifice
sculpture
Indexation iconographique
armoiries ; accolade ; croix pattée ; homme
Description de l'iconographie
La clé de voûte de la chapelle nord, dédiée à Notre Dame, est sculpée d'un écu aux armoiries non identifiées : de (...) à la bordure de (...).£La chapelle centrale du bas-côté nord possède une clé de voûte ornée d'une croix pattée.£Une pierre récupérée dans l'ancien mur de clôture du presbytère, où elle était remployée, présente une scupture en bas-relief figurant un homme tenant une sorte de masse. Cette figure, dont la provenance reste inconnue, a été identifiée comme une représentation du "dieu au maillet".
Date de l'enquête ou du récolement
2005
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété de la commune
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2005
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines£22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Référence de la notice
IA46100373
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
21 octobre 2015
Date de dernière modification de la notice
19 janvier 2022
Rédacteur de la notice
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Cassan Elodie
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
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