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Route d'Orléans à Blois, actuellement R.N. 152

Route d'Orléans à Blois ; RN 152

Inventaire

route

Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Baule ; Messas ; Beaugency ; Tavers ; R. N. 152

oeuvre située en partie sur le canton

Beaugency

Beaugency

R. N. 152

Pompadour Jeanne-Antoinette, marquise de (personnage célèbre) ; Trudaine Daniel Charles (commanditaire) , Perronet Jean Rodolphe (personnage célèbre) ; Cypierre (commanditaire)

L'actuelle RN 152 qui passe sur les communes de Baule, Messas, Beaugency et Tavers a été créée au 18e siècle. En 1761, l'administration propose, pour la facilité du public, d'établir, parallèlement au chemin traditionnel d'Orléans à Blois passant sur la rive gauche de la Loire, un chemin entre ces deux villes sur la rive droite en passant par Meung-sur-Loire, Beaugency, Mer et Ménars. Dans une lettre du 29 mars 1762, Mr de Cypierre, fils de Trudaine, à Perronet écrit : "Il y a déjà longtemps qu'il a été fait un chemin de communication d'Orléans à Baugency, ce chemin a toujours été bien entretenu jusqu'à Meung, mais la partie qui reste depuis la ville jusqu'à Baugency et qui est d'environ une lieue et demie est devenue tellement mauvaise qu'il n'est pas possible d'y passer dans quelque saison que ce soit. Cependant, la nécessité de ce chemin est commune avec un grand nombre de villages des environs pour l'exportation des vins qu'elles (sic) envoient à Paris en grande quantité et pour faciliter les transports de leurs bleds au marché d'Orléans. On s'est, il est vray, passé jusques à présent de ce chemin en se servant du pont de Baugency pour gagner la grande route de Blois mais, outre que cette route est beaucoup plus longue pour les habitants de Baugency et qu'elle n'est point à portée des autres villages, il peut arriver des accidents au pont de Baugency dont toutes les parties, tant en pierre qu'en bois, sont très deffectueuses et si ce passage étoit interrompu, le pays en souffriroit beaucoup pendant le temps nécessaire, soit pour le réparer ou pour former le chemin de Meung, car il ne seroit plus possible d'arriver à Baugency en aucune manière. On se sert encore dans le beau temps, pour venir de Baugency à Meung, d'un chemin sur le bord de la Loire ; pratiqué pour le halage des bâteaux dans la prairie appelée les Accruaux appartenant à S.A.S. Mgr le duc d'Orléans. Mais ce chemin qui n'est pas fait pour les voitures, et dont on ne peut se servir qu'une partie de l'année, fait un tort considérable à la prairie que les voituriers dévastent par la quantité de terrein qu'ils prennent successivement en sorte que les fermiers de cette prairie s'opposent vivement à ce qu'il soit fréquenté... Tous ces motifs me font regarder le chemin de Meung à Baugency comme un des plus nécessaires de la Province. En conséquence, j'ay chargé l'ingénieur de former le projet de sa reconstruction ; il a tracé sur le plan cy-joint deux différents projets, l'un en jaune pour redresser l'ancien chemin par petites parties, l'autre en rouge pour former une seule ligne droite d'environ 3300 toises [6, 5 km env.] de longueur depuis la sortie du faubourg de Meung jusqu'à la porte de Baugency. ce second projet me paraît préférable à tous égards au premier, car on regretteroit toujours d'avoir formé 8 ou 10 alignements dans un plaine ou rien ne s'opposoit à en former un seul. On prendra un peu plus de vignes qui sont précieuses dans ce canton... d'ailleurs en suivant la ligne droite on épargnera une partie de la dépense par le raccourcissement du chemin et le reste sur le travail des corvéables..." En 1763, cette partie du chemin à partir de la croix de mission de Meung et la porte de Beaugency est ouverte sur 8 toises de larges (15, 6 m) entre les fossés de 1 toise de large (1, 95 m). La création de cette nouvelle route rendit nécessaire de démolir les portes Dieu et aux Fèves de la ville de Beaugency. Une lettre de juin 1762 précisait que : " le chemin d'Orléans à Blois par Meung, Beaugency et Ménars-la-ville sera au mois de juillet 1763 en assez bon état pour que madame la marquise de Pompadour puisse passer commodément par cette route pour se rendre d'Orléans à Ménars. Un rapport du 28 février 1769 précisait qu'à cette date la route était presque faite sur 6 lieues depuis Orléans jusqu'à Beaugency et plus qu'à moitié pour les autres 6 lieues de Beaugency à Ménars. Cette route était empiérrée et couverte de Ja rd (galet de silex extrait de la Loire). Construction au nord, dans la ville de Beaugency, du petit pont de Vernoise en 1772 sur lequel passe la nouvelle route. On voit sur des plans de 1773 et 1779 qu'on envisageait de percer une route droite à l'intérieur de la ville entre ce pont et la porte aux Fèves pour faciliter la traversée de la ville. Cela ne fut pas réalisé.

remanié

2000

propriété de la région

dossier individuel

2007

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