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chapelle Saint-Michel

Inventaire

chapelle

Saint-Michel

Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency

Beaugency

1828 C 962, 963 ; 1981 F 4444

en ville

3e quart 15e siècle ; 4e quart 15e siècle

Segrie Guillaume de (commanditaire)

Un acte du 10 mars 1481 (n. st.) nous apprend que la chapelle Saint-Michel fut édifiée par le commandement de Guillaume de Segrie, valet de chambre et taillandier d'Agnès de Savoie (Agnès de Savoie, comtesse de Dunois, se maria en 1466 avec François Ier d'Orléans-Longueville, fils de de Dunois et de Marie d'Harcourt, et décéda le 16 mars 1509 n.st.). Cet acte est un contrat entre ce dernier et Jean Richer, peintre et vitrier de Beaugency, pour la pose de six vitraux représentant, respectivement, dans le choeur, au-dessus du maître-autel, la Crucifixion, Notre-Dame et Saint Jean qui seront accompagnés des armes du roi, de la reine et du dauphin. Au nord, du côté de Vernon, seront mis en place Notre-Dame de Pitié et Saint-Martin avec les armes de feu Dunois et de Marie-d'Harcourt. Au sud sera placé un Noli me tangere accompagné de Saint Gentien, Saint Fuscien, et Saint Victoric, les saints patrons de l'église abbatiale Notre-Dame de Beaugency, le tout avec les mêmes armes de Dunois et de son épouse. Dans l'oratoire, du côté de la ville, c'est-à-dire certainement dans l'une des chapelles sud de la nef, le vitrail devait représenter Sainte Catherine et Sainte Agnès. Enfin, dans le pignon ouest était prévu un Saint Christophe portant l'Enfant Jésus et dans l'ouverture donnant sur la croix Boissée, Saint François et Saint Sébastien accompagnés des armoiries choisies par Guillaume de Segrie. La chapelle fut en partie détruite en 1567 ou 1568 durant les troubles religieux des guerres de Religion qui marquèrent Beaugency et ses environs. En 1609, on apprend que les gagiers font réparer pour 300 livres, deux pignons (de chapelle sans doute) , et poser une couverture en ardoise. En 1636, ils demandent à André Pelletier, maçon et tailleur de pierre, de faire le grand autel. C'est ce même artiste qui fit un contre-retable pour l'église Notre-Dames des Aides implantée à l'ouest de la ville, en 1633 (Méd. d'Orléans, ms. 1011, Adam, acte 304). Cette chapelle était, sous l'Ancien Régime, le centre d'une dévotion à Saint Marcou fêté le 1er mai. Saint Marcou était censé guérir des écrouelles (les rois de France, depuis Louis X, peut-être, mais sûrement Jean le Bon, s'arrêtaient après le sacre rémois sur le tombeau de saint Marcou à l'abbaye de Corbeny, près de Reims, afin de faire leurs dévotions ; ensuite avait lieu la cérémonie du toucher des écrouelles). En 1849, le baron de Guilhermy, passant à Beaugency, constate que la chapelle est convertie en magasin de bois et qu'en dépit de son état, la couverture d'ardoise est entretenue. Il précise que l'abside est en hémicycle. Elle était couverte d'une voûte lambrissée. En 1860, la municipalité émis la volonté de la transformer en abattoir. En raison de la désapprobation d'une partie de la population et de l'abbé Piau, curé de la paroisse Notre-Dame, qui à la demande de l'évêché aurait désiré la faire acquérir par la fabrique, elle décida de la détruire et de construire l'abattoir à son emplacement avec les matériaux de récupération. Ce travail commença début 1863. Rappelons que cet abattoir a une élévation comparable à celle d'un édifice religieux.

plan allongé

1 vaisseau

A l'origine c'était une église à vaisseau unique terminée par une abside en hémicycle ; sur la nef se greffaient au nord et au sud 3 chapelles de plan rectangulaire, couvertes chacune d'un toit à deux pentes perpendiculaire au toit principal ; ces chapelles étaient apparemment de même hauteur que les goutterots et les charpentes venaient coller sur celle du comble de la nef.

détruit

2001

à signaler

Cette chapelle qui fut détruite pour édifier un abattoir à son emplacement souleva une forte désapprobation d'une partie des habitants de Beaugency (voir à ce propos le dossier sur l'abbatoir : IA45000153).

dossier individuel

2001

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