Couvent ; école primaire
D'ursulines
Couvent d'ursulines, école primaire
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; 15 rue Porte Tavers
Beaugency
Porte Tavers (rue) 15
1828 A 1203 à 1210 ; 1981 F 815 à 820
En ville
Église ; souterrain
Milieu 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; milieu 19e siècle
1647 ; 1660 ; 1771 ; 1853 ; 1877
Porte la date
Attribution par source
Tardif Anne (commanditaire)
En août 1629, Pierre Fougeu, grand vicaire, official de l'évêque d'Orléans et directeur du couvent des Ursulines de la même ville, envoie Mère Richon, avec sept soeurs et la novice Anne Tardif à Beaugency, afin d'y fonder un couvent avec pour mission d'instruire les petites filles de Beaugency et des environs dans la foi catholique et lutter contre le protestantisme. Sous l'impulsion d'Anne Tardif, devenue supérieure de la communauté, la première pierre du nouveau couvent fut posée le 24 avril 1647. Les travaux de cet ensemble s'arrêtèrent en 1660, date gravée à l'extrémité de l'amorce de l'aile nord dont seules deux travées d'élévation furent édifiées. Les ailes orientale et méridionale furent entièrement achevées. L'aile ouest fut, comme au nord, dressée partiellement du côté sud sur trois travées. Un marché du 22 mars 1650 concerne la livraison au port de Beaugnecy par Jehan Janin, maître maçon (décédé peu après) demeurant à Ménars, à Martial Martin, marchand de pierres demeurant à Marnay, des marches nécessaires à la construction des 3 escaliers, toujours en place, dont un devis du 15 juillet 1650, concerne la réalisation par Jacques Habier et Jean Losmonier, maîtres maçons tailleurs de pierre à Blois et à Ménars. Le bâtiment du pensionnat, élevé en dehors de la clôture, fut achevé en 1699 par la Mère supérieure Ruelle. En 1700, les soeurs obtinrent des Trésoriers de France, l'autorisation de commencer, au sud de l'aile orientale, la construction de leur nouvelle église sous l'invocation de Sainte-Marie des Anges. Les travaux s'arrêtèrent en 1703 et la laissèrent inachevée. En 1771 on dressa le grand portail ouvrant sur la rue. Le couvent fut ensuite vendu comme bien national en 1793 et racheté petit à petit par les soeurs qui revinrent à Beaugency en 1803. Ces rachats s'étalèrent jusqu'en 1847. A cette dernière date, elles redevinrent propriétaires de deux granges édifiées rue Porte Tavers sur l'emplacement de l'aile nord inachevée du cloître. Elles en bouchèrent les portes côté rue et en ouvrirent d'autres sur la cour. L'une de ces granges est conservée et l'autre fut transformée en parloirs. En 1853, on édifia la maison de l'aumônier, sise 11, rue Porte Tavers. Durant la seconde moitié du XIXe siècle les soeurs construisirent un grand bâtiment à usage de classes, en dehors de la clôture, dans le prolongement occidental de l'aile sud du couvent. La date 1877 est visible sur une plaque métallique disposée sur la mitre de l'une des cheminées. L'enseignement des enfants se poursuit.
Calcaire ; moellon ; enduit
Ardoise
Plan allongé
2 étages carrés
Voûte d'arêtes
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; croupe ; noue ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie, sur voûte ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en charpente
Couvent avec 4 ailes édifiées autour d'une cour ; aile sud à 1 étage sur cour et 2 étages sur jardin ; escalier tournant en pierre sur voûte à retours avec jour dans l'angle sud-est ; les deux autres escaliers, également en pierre, sont à mur noyau ; l'escalier nord-est se poursuit au niveau de la charpente lambrissée par un escalier droit en bois ; les toits sont à deux longs pans avec noues de jonction. L'ancien pensionnat a un escalier tournant à 2 noyaux en charpente, un toit brisé et 2 pignons couverts ; croupes sur les ailes nord et sud du cloître ; croupes sur les bâtiments du 19e siècle ; chapelle voûtée d'arêtes avec toit à longs pans et campanile, mur pignon à l'est et croupe à l'ouest.
Restauré
À signaler
Escalier ; sous-sol
L'ensemble du milieu du XVIIe siècle est d'un intérêt certain par son architecture encore bien conservée malgré quelques transformations. L'escalier principal sud-est est remarquable par sa structure à 6 piliers formant noyaux qui n'est pas sans rappeler, avec un développement moindre, le grand escalier contemporain du château de Chavigny à Lerné (Indre-et-Loire) , oeuvre de Le Muet. La situation de l'ensemble avec son jardin en terrasse dominant la Loire en fait, en outre, un site de grande qualité. Le couvent est toujours habité par les soeurs ursulines.
Propriété privée
2000
© Inventaire général
2000
Bontemps Daniel
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06