Usine métallurgique puis fonderie d'ornement Ducel, actuellement orphelinat

Dénomination de l'édifice

Usine métallurgique ; fonderie

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Fonderie d'ornement

Appellation d'usage

Fonderie d'ornement Ducel

Destination actuelle de l'édifice

Orphelinat

Titre courant

Usine métallurgique puis fonderie d'ornement Ducel, actuellement orphelinat

Localisation

Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Pocé-sur-Cisse ; route de Saint-Ouen-les-Vignes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Indre-et-Loire

Canton

Amboise

Lieu-dit

Bourg

Adresse de l'édifice

Saint-Ouen-les-Vignes (route de)

Références cadastrales

2009 OB 1384, 1385, 1565

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice

Ramberge (la)

Partie constituante non étudiée

Conciergerie ; logement d'ouvriers ; logement de contremaître ; château ; bassin ; parc ; pièce de stockage du combustible

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1823 ; 1850 ; 1858 ; 1861 ; 1878

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Ducel Jean-Jacques (commanditaire)

Description historique

La terre et le château de Pocé-sur-Cisse sont acquis en 1796 à Augustin-Charles Moisand de la Thomasserie, propriétaire de la fonderie de Fréteval (Loir-et-Cher). En octobre 1823, Moisand de la Thomasserie obtient l'autorisation de créer une forge ou "usine à fer" comprenant un haut fourneau, une affinerie, un patouillet (pour laver le minerai) et un bocard (pour le débarrasser de sa gangue rocheuse). L'établissement de moyenne importance est vendu en 1829 à Jean-Jacques Ducel et Paulin Viry. Au décès de ce dernier en 1843, J.-J. Ducel et son fils Gustave dirigent seuls l'usine jusqu'à sa fermeture en 1878. L'entreprise se spécialise alors dans la fonte d'objets d'art et devient l'un des premiers établissements de ce genre en France, utilisant des modèles classiques (Coustou, Coysevox, Le Hongre) comme contemporains (Lequesne, Pradier, Duret). Afin d'accroître la production de fonte, les Ducel étendent l'aire d'extraction du minerai de Meslan, Saint-Aignan, Chambray, Reignac et Luzillé, soit un rayon de 50 kilomètres. Trois fourneaux sont construits en 1823, 1850 et 1858, date à laquelle l'usine emploie 400 personnes. La source d'énergie principale devient en 1849 la vapeur : la soufflerie des fourneaux est actionnée par deux machines à vapeur dont l'une offre une puissance de 25 chevaux. Un magasin de vente est ouvert à Paris, au 22 rue des Quatre-Fils puis au 26 boulevard Poissonnière. Les fontes sont alors estampillées J.J. DUCEL ET FILS A PARIS. En 1878, les modèles sont achetés par la société anonyme des hauts fourneaux et fonderies du Val d'Osne en Haute-Marne. Les bâtiments sont démolis à partir de 1889, lorsque le site est acheté aux héritiers Ducel par Julien Bertrand, fondateur en 1924 d'un orphelinat qui occupe toujours les lieux. Les fontes produites par l'usine existent encore en très grand nombre sur le territoire national et à l'étranger (Ile Maurice, Rio de Janeiro) ; trois ornent encore le parc du château. Il subsiste une partie des installations hydrauliques (étang de 1, 5 ha en amont, dérivation de la Ramberge, déversoir, bélier) , une halle à charbon en bois construite après 1861 et des logements ouvriers (en partie détruits en 2001).

Matériaux du gros-œuvre

Bois ; pierre ; enduit

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile plate

Description de l'élévation intérieure

1 étage carré ; étage de comble ; étage en surcroît

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Énergie thermique

Commentaire descriptif de l'édifice

Les bâtiments faisant partie de l'ancienne usine ont pour l'essentiel disparus. Le château est composé d'un pavillon d'entrée sud-est entouré de deux tours dont une polygonale, et de deux corps de logis nord-est et nord-ouest en retour ; il est adossé au coteau qui est percé de cinq caves. La halle à charbon en bois avec des murs entièrement ouverts est couverte d'une toiture à deux pans en ardoise. La maison de régisseur est à un étage carré et un étage de comble, avec toiture est à longs pans et à croupes en ardoise ; les chaînes d'angle sont en brique et pierre et la gouttière est en fonte. Les logements d'ouvriers sont à comble en surcroît, la toiture est à tuile plate ; ils encadrent le logement de contremaître à un étage carré avec une toiture en ardoise à longs pans et croupes. Les trois statues du parc sont des copies de sculptures des jardins de Versailles : Nymphe et Cupidon d'après Le Hongre, La Garonne d'après Coysevox et Groupe d'enfants inspiré de l'Ile des Enfants de Jean Hardy ; elles sont assemblées par un système de rivetage.

État de conservation (normalisé)

Établissement industriel désaffecté

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2004

Copyright de la notice

© Région Centre - Inventaire général

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Léon Patrick ; Fourel Olivier

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06