Château
Château de Saint-Chartier
Château de Saint-Chartier
Centre-Val de Loire ; Indre (36) ; Saint-Chartier
Châtre (La)
Châtre (La)
Bourg
1963 AB 69
En village
Donjon ; cloître
13e siècle ; 15e siècle ; 17e siècle
Les remparts du château de Saint-Chartier, comme tous les gros murs existants, y compris le donjon, furent édifiés au 12e siècle, à l' époque des guerres entre Henry II Plantagenet et Philippe Auguste. Cette demeure était au 13e siècle la résidence favorite des Chauvigny, seigneurs de Déols, princes du Bas-Berry ; c' est de cette époque que date la galerie dite du "Jeu de Paume" qui semble avoir été en fait un promenoir destiné à agrémenter les jardins du château. Les remparts et communs furent eux aussi remaniés au 15e siècle par Marguerite de Chauvigny, veuve de Jean II de Bretagne, et conservent d' importants témoignages des aménagements de cette époque (lucarnes, fenêtres à meneaux, cheminées et charpente en vaisseau). Au sud du château, une galerie, peut-être un ancien cloître est transformée en habitation, remises, poulailler.
Pierre de taille ; moellon
Tuile plate
La colonnade du jeu de paume est située dans un mur qui ferme sur sa face est, un bâtiment situé à une centaine de mètres du donjon. Elle se compose d' une suite en ligne de 19 colonnes ; 17 ont conservé leur chapiteau. La base des colonnes, de plan carré, repose sur un entablement qui les place à environ un mètre du sol. Disposition originale, en haut du fut et de chaque côté sont ménagés deux appuis en saillie sculptés ou prennent appui des arcs en bois, la moitié environ de ces arcs subsiste. Les chapiteaux sont décorés de feuilles et de fleurs, un seul animal y figure, l' abeille, une seule représentation humaine, une tête de Bacchus barbu qui orne discrètement l' angle d' un chapiteau. Les remparts ferment actuellement les limites d' une partie du parc actuel. Face au bourg court le rempart est-ouest, le grand bâtiment des communs s' y appuie tout du long avec à chaque extrémité une tour d' angle. Le rempart nord-sud gagne une troisième tour d' enceinte. Les pieds de toutes ces parties étaient autrefois garnis de douves pleines d' eau. Le bâtiment adossé au rempart du 12e siècle est déjà protégé au titre de l' Inventaire supplémentaire des monuments historiques dans sa partie ouest (vieille tour et courtine attenante, avec fenêtre du 16e siècle). La partie qui rejoint la tour sud comporte des fenêtres et des lucarnes du 15e siècle. On y voit la trace d' autres lucarnes ruinées dont il subsiste les soubassements richement décorés et la trace du surplomb de l' ancienne courtine. La charpente en vaisseau date de la même époque. La tour qui lui fait suite a perdu son chemin de ronde, mais conserve sa basse-fosse voûtée avec ses deux canardières flanquant les murs. La meurtrière de face a été remplacée par une fenêtre au 15e siècle. Côté parc, la tour d' escalier dont les degrés ont été brisés s' orne de deux jolies fenêtres et d' une porte du 15e siècle. Le mur nord-sud, en partie ruiné, comporte une jolie suite de fenêtres du 12e siècle. La tour sud a conservé un corbeau et deux latrines intactes. Ses deux pièces ont leurs fenêtres du 12e siècle et leurs cheminées qui semblent avoir été refaites au 15e siècle.
État moyen
1930/03/22 : inscrit MH
Propriété privée
1976
© Inventaire général
1987
Pécherat René
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06