Maison de maître dite Château de Beauregard

Désignation

Dénomination de l'édifice

Maison

Genre du destinataire

De maître

Appellation d'usage

Château de Beauregard

Titre courant

Maison de maître dite Château de Beauregard

Localisation

Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Ambès ; avenue du Général-de-Gaulle

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Lormont

Lieu-dit

Beauregard

Adresse de l'édifice

Général-de-Gaulle (avenue du)

Références cadastrales

1824 B3 416 ; 2001 AO 20, 21

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour ; jardin ; édifice agricole ; portail

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

18e siècle ; 1er quart 19e siècle

Auteur de l'édifice

maître d'oeuvre inconnu

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Ravez Auguste (habitant célèbre)

Description historique

Les cartes mentionnent au 18e siècle la demeure dite la Cheville qui, d'après la documentation, serait reconstruite avant la Révolution. La demeure est sans doute transformée avant 1824 comme semblent l'indiquer le cadastre et un plan de cette époque sur lesquels elle est mentionnée au lieu-dit Beauregard. Elle était située au milieu des vignes et un embarcadère construit sur la Dordogne complétait les aménagements. Au début du 19e siècle elle a appartenu à Auguste Ravez (1770-1849) , magistrat bordelais, député et maire de Bordeaux. Cette maison est restée le chef-lieu d'une exploitation vinicole jusqu'au milieu du 20e siècle ; elle a servi d'hôpital militaire entre 1914 et 1918. Après avoir abrité différents locataires, l'ensemble accueille depuis 1978 une maison de retraite. L'élévation postérieure de la demeure semble le vestige de celle qui fut construite au 18e siècle : de plan barlong, un logis en rez-de-chaussée surélevé présentait de longues façades percées de neuf baies cintrées. Les murs en moellons étaient raidis par des chaînes à bossages ; les chai et cuvier étaient situés dans l'étage de soubassement. Agrandie et remaniée, la demeure et les dépendances qui la prolongent au nord, présentent dès le 2e quart du 19e siècle les ailes en retour d'équerre et les élévations antérieure et latérales de style néoclassique qui la composent actuellement. L'intérieur, dont les pièces étaient disposées en enfilade aux 18e et 19e siècles, est actuellement distribué par un couloir qui longe l'élévation antérieure ; l'ensemble est agrémenté d'une décoration du début du 19e siècle sauf les cheminées qui datent du 18e siècle. Une grille clôturait la cour ; elle a été remaniée et complétée par une barrière de ciment.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan symétrique en U

Description de l'élévation intérieure

Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; pignon couvert

Commentaire descriptif de l'édifice

La maison de Beauregard, entourée de prairies, est située à l'extérieur du village et à proximité de la Dordogne. L'ensemble est composé d'une maison de plan en U flanquée au nord d'une dépendance. Une cour clôturée sépare les bâtiments de la route qui longe la Dordogne. Des pierres de taille constituent la plupart des murs sauf celui de l'élévation postérieure qui est en moellons. La toiture est couvertes de tuiles creuses. Le logis en rez-de-chaussée et la dépendance sont établis sur un étage de soubassement. Trois fenêtres de chaque côté de la porte centrale et trois autres sur l'élévation antérieure de chaque aile éclairent le rez-de-chaussée alors que des baies en demi-cercle éclairent l'étage de soubassement et la dépendance. Un bandeau, une corniche et un fronton agrémentent l'élévation antérieure de chacune des ailes et la travée centrale du corps principal qui forme une légère avancée. Des escaliers extérieurs doubles à volées droites permettent d'accéder à chacune des deux portes d'entrée ; d'autres escaliers droits extérieurs permettent d'entrer dans la dépendance. Le toit à deux versants du logis couvre les pignons des ailes en retour et se termine par deux croupes à l'arrière du bâtiment. Cet ensemble symétrique présente une unité de construction hormis l'élévation postérieure.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture ; ferronnerie

Indexation iconographique normalisée

Fronton ; ornement à forme géométrique ; lance

Description de l'iconographie

Des frontons couronnent chaque travée centrale des façades et chaque pignon des ailes ; un autre surmonte la porte principale. Les rampes des escaliers extérieurs sont ornés de grilles en fer forgé à ornements géométriques. La grille du portail est composée de lances regroupées en faisceau pour constituer les piles.

Commentaires d'usage régional

Mur gouttereau en façade,plan en U,logis flanqué d'une partie agricole sur une façade latérale

Protection et label

Observations concernant la protection de l'édifice

La maison dite château de Beauregard est un exemple de maison de campagne du 18e siècle remaniée selon un modèle néoclassique qui lui permet de conserver ses dépendances dans l'étage de soubassement, évoquant ainsi une hiérarchisation palladienne des niveaux.