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église paroissiale Saint-Pierre

Inventaire

église paroissiale

Saint-Pierre

Occitanie ; Gers (32) ; Pavie ; Eglise (place de l')

Grand Auch

Eglise (place de l')

1810 D1 216, 217 ; 2013 BS 126

en village

2e moitié 16e siècle ; 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle

1558 ; 1832

datation par travaux historiques

Laffargue (commanditaire)

La construction de l'église paroissiale remonte à la fin du 13e siècle ou au début du 14e siècle, suite à la fondation de la bastide de Pavie en 1281. L'acte de paréage de la bastide mentionnait en effet qu'une parcelle était réservée à l'édification d'une église spacieuse, belle, et d'un cimetière (J. de Mastron, 1917). L'existence d'une église dédiée à Saint-Pierre, antérieure à l'édifice actuel et non localisée, est attestée dès le 11e siècle, par la donation faite vers 1066 par Hugues de Sparsac, du terroir de Sparsac (sur lequel est fondé la bastide deux siècles plus tard) avec l'église Saint-Pierre et les Dîmes (Dom Brugèles, 1746).£Plusieurs éléments peuvent être rattachés à la construction de la nouvelle église à la fin du 13e siècle ou au début du 14e siècle : l'essentiel du gros-oeuvre de l'édifice, le clocher avec sa fenêtre trilobée en face ouest, les fenêtres du chevet, les petites fenêtres en plein cintre obturées sur les murs nord et sud de la nef. Malgré d'importantes restaurations, le portail occidental est datable du début du 14e siècle. Le décor de son tympan s'apparente à ceux observés sur le portail nord de l'église paroissiale de Montréal-du-Gers et sur le portail sud de la chapelle du couvent des Cordeliers à Auch. Il est par ailleurs probable que la nef ait été initialement voûtée, comme pourrait l'indiquer les vestiges de culots en pierre dans la nef et la présence de contreforts.£L'église a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. En 1558, Me de Fleurian, notaire de Pavie, fonde une chapellenie dite de Saint-Michel (J. de Mastron). Cette chapelle, qui a également pu être dédiée à Saint-Roch (d'après l'abbé Lauzin), est adossée au mur sud de la nef.£Les deux sacristies situées de part et d'autre du choeur sont aménagées au cours du 18e siècle, comme l'attestent les cloisons de ces dernières, ornées d'un lambris à panneaux chantournés, et les fenêtres en arc segmentaire délardé percées dans les murs nord et sud de la nef. Le vestige de peinture murale, visible derrière le lambris du choeur, semble également appartenir à cette phase de travaux. Il est possible que les fausses voutes d'ogives des sacristies aient été réalisées en même temps. L'existence de ces deux sacristies est confirmée en 1782. A cette date, l'abbé Ducasse de Segrestan, alors curé de Pavie (il le reste jusqu'en 1814) fait reculer la balustrade (aujourd'hui disparue) afin de former un avant-choeur et adosser les autels aux sacristies (d'après Lauzin).£Le clocher est atteint par la foudre en 1812 puis restauré et ramené à sa hauteur actuelle (Mastron, 1917). En 1832, une sacristie, adossée au mur sud de l'église, est construite dans le cimetière à la demande de l'abbé Prieur (d'après Lauzin).£Les principaux aménagements intérieurs, qui donnent à l'église son aspect actuel, sont conduits par l'abbé Laffargue, curé de Pavie entre 1836 et 1874. En 1839, la fenêtre axiale du chevet, alors bouchée, est redécouverte à l'occasion de travaux. Les fausses voûtes d'ogives de la nef et le décor mural sont réalisés vers 1860. Elles remplacent un ancien plancher porté par les colonnes en pierre. C'est également durant cette campagne de travaux que les grandes fenêtres des murs nord et sud de la nef sont percées, entrainant probablement l'obstruction des petites fenêtres initiales. Certaines sont alors pourvues de vitraux. Le décor d'arcatures porté sur les lambris des cloisons des sacristies est réalisé à la même période.

calcaire ; moyen appareil ; moellon

tuile creuse mécanique

plan allongé

voûte en berceau brisé ; fausse voûte d'ogives ; voûte d'ogives

toit à longs pans ; flèche conique

escalier dans-oeuvre : escalier en vis avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier droit, en charpente

L'église est située au centre de la bastide, sur le côté nord d'un îlot. Construite en bel appareil de pierre calcaire, elle présente un plan rectangulaire et un chevet plat. La toiture à longs pans est couverte en tuile creuse.£Le clocher à souche occupe l'angle nord-ouest de l'église. Il est couronné d'une flèche conique à égout retroussé. Sa maçonnerie est parfaitement homogène, malgré l'emploi, pour le parement extérieur d'un moyen appareil de calcaire blanc pour le premier niveau, et de calcaire molassique ocre pour les niveaux supérieurs. Un enfeu est aménagé à sa base, dans le mur occidental. Sur la même face est percée une fenêtre trilobée, à piédroits chanfreinés. Elle est ornée d'une archivolte reposant sur des culots figurés. D'autres fenêtres chanfreinées sont percées sur les autres faces. En face sud, on observe également une porte donnant sur la toiture de la nef, qui indique que cette dernière a été rabaissée. Le premier niveau du clocher est vouté en berceau brisé. Le premier étage est desservi par un escalier en vis maçonné, aménagé dans la partie nord-ouest de l'église et éclairé par des jours en archère. Les autres niveaux sont desservis par un escalier droit à retours, en charpente. Les niveaux de plancher ont été modifiés. Certaines fenêtres sont couvertes d'un linteau reposant sur des coussinets. L'une d'entre elles, au premier étage (mur ouest), comporte un coussiège.£Le mur sud de la nef était initialement contrebuté par des contreforts, en grande partie détruits. L'ancienne chapelle Saint-Joseph adossée à l'église est voutée d'ogives, contrebutée par des contreforts angulaires. Les grandes ouvertures de la nef sont en plein cintre ou brisées. On distingue quatre figures humaines auréolées peintes. Elles entouraient probablement une statue, que signale la présence d'un dais. Deux bases prismatiques de piédroits semblent indiquer la présence d'un ancien autel à cet emplacement. Les corbeaux signalent quant à eux l'existence d'un auvent. Un départ d'arc, qui pourrait correspondre à une ancienne porte, est également visible.£Le chevet est contrebuté par deux contreforts. Au-dessus du larmier, deux fenêtres trilobées en arc brisé encadrent une fenêtre centrale à remplage.£Le mur nord de la nef a perdu ses contreforts. A gauche, la fenêtre en arc segmentaire éclaire la sacristie aménagée au 18e siècle. Deux petites fenêtres en plein cintre, obturées, sont par ailleurs visibles. Une porte en anse de panier permet d'accéder à la nef.£L'accès principal se situe en façade occidentale. Le portail, fortement restauré, est abrité sous un auvent. Au-dessus de celui-ci, un oculus muni d'un vitrail éclaire la tribune.£Le portail ouvre sur un vestibule situé dans l'axe du clocher et de l'ancienne chapelle Saint-Joseph. Au-dessus du vestibule est située une tribune, accessible par escalier droit en charpente. Une arcade brisée chanfreinée délimite l'entrée de la chapelle. La nef, qui comporte trois vaisseaux et quatre travées, est couverte de fausses voutes d'ogives. Les travées sont délimitées par une série de colonnes, agrémentées d'une base en brique et de faux chapiteaux en plâtre. Les fausses voutes d'ogives, en lattis de bois et plâtre (la voûte principale est située à 8,90 mètres, celle des bas-côtés à 7,50 mètres), reposent sur de culots figurés en plâtre ou en pierre. Le doubleau séparant les voûtes de l'avant-choeur et du choeur porte l'inscription "XTS VIN XTS REG XTS IMP" (Christus vincit Christus regnat Christus imperat). L'avant-choeur, où sont disposés les autels secondaires, et le choeur, comportent une travée chacun et sont couverts de fausses voûtes d'ogives. Le choeur est flanqué de deux sacristies délimitées par des cloisons en pan de bois qui portent un lambris de demi-revêtement et un décor en plâtre. Les sacristies sont également couvertes de fausses voûtes d'ogive.

sculpture ; peinture ; vitrail ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie

ornement architectural ; acanthe ; feuillage ; fleur ; acanthe

Le portail occidental présente, sur son tympan, un décor sculpté représentant trois arcades brisées à remplages rayonnants.£L'ancienne chapelle Saint-Joseph est pourvue d'un décor peint composé de feuillages et de fleurs.£Les chapiteaux des colonnes de la nef sont ornés de feuilles d'acanthe.£Les fausses voûtes ont un décor de faux appareillage. Celles de l'avant-choeur et du choeur présentent en outre des fleurettes sur les quartiers et des dents de scie sur les ogives.£Derrière l'autel secondaire nord, la cloison porte un décor en plâtre en partie doré, à remplages et frises feuillagées de style néogothique. Derrière l'autel secondaire sud, la cloison porte un décor en bois à motifs décoratifs trilobés. De part et d'autre du choeur, les lambris de demi-revêtement des cloisons des sacristies comportent des panneaux chantournés et un décor architecturé.£Les vitraux de la nef, de la tribune et de l'ancienne chapelle Saint-Joseph sont peints de motifs géométriques.

2013

propriété de la commune

Eglise (place de l')

dossier individuel

2014

(c) Communauté d'agglomération du Grand Auch ; (c) Inventaire général Région Occitanie

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines£22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47