Église paroissiale
Saint-Martin
Église paroissiale Saint-Martin
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Azas
Pechbonnieu
1837 B 134 ; 2016 B 119
En village
Cimetière
1er quart 18e siècle ; 2e moitié 18e siècle (?) ; 1er quart 19e siècle (?) ; limite 19e siècle 20e siècle
1708 ; 1898
Daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par source
Attribution par source
Lafont-Vedelly Henri de (maître d'ouvrage)
Une paroisse Saint-Martin serait établie à Azas dès le 10e siècle selon la monographie communale de l'instituteur Maxime Pélegrin en 1885, malheureusement sans justifications (Pélegrin, p. 29). L'église, détruite au 16e siècle est reconstruite sur un nouvel emplacement au début du 18e siècle, à la sortie ouest du village (Pélegrin, p. 35). La construction est financée par le baron Henri de Lafont-Vedelly, seigneur d’Azas et conseiller honoraire au Parlement, honorant la promesse faite par ses prédécesseurs (A.D. Haute-Garonne : 3 E 25936). Les armes de la famille Vedelly et la date de 1708 figurent sur le linteau de la porte de nef. La première pierre serait posée par le baron le 21 mars 1708 et l’édifice serait réceptionné dès le 25 novembre puis béni le 2 septembre 1709 (Pélegrin, p. 37-38). En confrontant l’observation de l’édifice et l’analyse des sources, il est possible de déterminer trois phases de construction. L'église de 1708, une seconde campagne dans la seconde moitié du 18e siècle ou au début du 19e siècle et enfin une troisième phase néoclassique entre 1895 et 1900. L’édifice de 1708 se présentait sur un plan en croix latine. Elle était moins élevée qu'aujourd'hui comme le témoigne la hauteur des arcades des chapelles. Le choeur était probablement plus petit car il semble aujourd'hui disproportionné par rapport à la nef. Lors d’une seconde campagne de construction non datée qui intervient dans la seconde moitié du 18e siècle ou au début du 19e siècle, deux chapelles en hémicycle sont accolées aux premières chapelles rectangulaires. Grâce aux plans de 1895, il est possible de rendre compte du second état de l'église avant les transformations de la fin du 19e siècle (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Sont présents le porche, un clocher-mur à trois clochetons et les deux sacristies. Des contreforts étaient présents pour soutenir le clocher. La présence d’un talus à mi-hauteur des murs indiquent qu’ils étaient plus épais sur les deux tiers des élévations. Les murs étaient également moins élevés d'après les traces des anciennes baies. La troisième phase correspond à la transformation néoclassique de l’église. Les travaux sont réalisés entre 1895 et 1900 par l’architecte Robert Boistel d’Welles Duroyer, dit Welles. Les plans avant travaux de 1895 et les plans du projet de 1898 permettent d’observer les modifications de l'édifice (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Les choix architecturaux sont clairement explicités dans un courrier de l’architecte daté de 1897 (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). Le traitement à l’antique du clocher et du porche est une volonté de l’architecte et de la commune. L'architecte dit s'inspirer du style de la basilique Notre-Dame de la Daurade de Toulouse. Les contreforts qui ne figuraient pas dans le projet initial, sont ajoutés à la demande des inspecteurs généraux des édifices diocésains (A.D. Haute-Garonne : 4 V 7). L'un des contreforts, côté ouest, chevauche une tombe du cimetière attenant, indiquant l'absence de contrefort à cet endroit auparavant. Les travaux sont exécutés par l’entrepreneur Darnès entre 1898 et 1900 (A.D. Haute-Garonne : 2 O 38/4). La nef est exhaussée et les baies sont alors repositionnées en partie haute. Le clocher-mur à trois clochetons qui surmontait l’élévation sud-ouest de la nef est remplacé par un clocher-mur monumental de style néoclassique. Le porche d'entrée est également remanié, de nombreuses traces des transformations sont encore visibles aujourd’hui.
Brique ; enduit
Tuile creuse
Plan en croix latine
1 vaisseau
Fausse voûte d'arêtes ; fausse voûte en cul-de-four
Toit à deux pans ; croupe polygonale ; croupe ronde
L'église se présente sur un plan en croix latine selon un axe sud-ouest/nord-est. Elle est construite en brique et est composée d'une nef de deux travées flanquée de deux chapelles latérales, et de deux sacristies et d'un chevet polygonal. L’élévation sud-ouest est surmontée d’un clocher-mur monumental et elle est précédée d'un porche. Le clocher-mur est orné de nombreux frontons et corniches et est ajouré par quatre baies campanaires. Une cinquième cloche est contenue dans un édicule au fronton cintré placé au centre d'un fronton brisé. Un fronton brisé à base interrompue matérialise soigneusement le jonction avec la nef. Le porche est ouvert par un portail accompagné de pilastres et surmonté d'un entablement toscan et d'un tympan nu. Les murs latéraux conservent les traces de sa reconstruction partielle. La porte de la nef, sous le porche, est surmontée d'un claveau portant les armes des Vedelly et l'année 1708. Le claveau est un remploi car sa forme légèrement courbe ne correspond pas avec le linteau droit de la porte. De plus, la corniche présente au-dessus de la porte a endommagé la couronne des armoiries. Le claveau devait être placé sur le portail du porche comme le fait figurer les plans de 1895 avant les transformations néoclassiques (A.D. Haute-Garonne : 2 O 38/4). Les élévations du chevet et de la nef sont rythmées par des contreforts encadrant les baies de manière symétrique. Pleinement incorporés dans le projet, les contreforts sont amincis en partie supérieure donnant l’aspect de pilastres. Les altérations de l'enduit des murs laissent apparaître l'exhaussement et le déplacement des baies exécutés en 1898. Les deux chapelles terminées en hémicycle contrastent avec le reste de l'édifice de style néoclassique. En effet, les murs sont moins élevés que ceux de la nef, recouverts d'enduit et percés de baies en plein cintre. La façade de la nef et son clocher ont bénéficié d'une attention particulière lors des transformations néoclassiques et sont devenus logiquement plus visibles. La même rigueur n'est pas appliquée pour le reste de l'édifice notamment dans la position de la corniche et la régularité des encadrements des baies. Enfin, les différentes modifications se retrouvent également à l'intérieur de l'édifice. En effet, les arcs en plein cintre et les voûtes en cul-de-four des chapelles sont associés aux décors néoclassiques de pilastres et de corniches à denticules présents dans toute l’église.
Sculpture
Ordre toscan ; armoiries
Les armoiries de la famille Vedelly sont présentes sur le linteau de la porte de la nef. Le blason est écartelé : aux 1 et 4, de (...) au lion de (...) accompagné de 12 besants de (...) ; aux 2 et 3, de (...) au chevron accompagné de deux étoiles de (...) en chef et d'un croissant de (...) en pointe.
Clocher-mur
Remanié
Propriété de la commune
2016
(c) Communauté de communes Tarn-Agout ; (c) Inventaire général Région Occitanie
2016
Cadot Fabien
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47