Hôtel
Hôtel de Puivert, dit aussi hôtel de Puyvert
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Bouquières (rue) 8
Toulouse centre
Saint-Etienne (quartier)
Bouquières (rue) 8
2011 310815AB0194
En ville
Cour ; communs ; portail
2e moitié 18e siècle
1752
Datation par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Roux Sylestre Jean François de (commanditaire)
Sylvestre Jean-François de Roux, marquis de Puivert et président au parlement, hérite d'une demeure rue Bouquières en 1751. Afin de former une plus vaste parcelle, il achète en suivant plusieurs maisons contiguës. Une fois cet espace régularisé, il fait construire son hôtel particulier. Les travaux débutent en 1752 et sont presque achevés en 1756. La construction de l'hôtel a longtemps été imputée à l'architecte Labat de Savignac. De nouveaux éléments pourraient aujourd'hui autoriser une attribution à l'architecte de la Ville Guillaume Cammas (Pujalte, 1998). En 1781, l'hôtel est entre les mains du marquis de Gardouch-Belesta, qui y installe une pinacothèque, une bibliothèque et un médailler. La belle architecture Louis XV de l'hôtel a subi peu de remaniements. Le tracé du jardin a quant à lui été modifié au fil des siècles. Aujourd'hui, les étages ont été divisés en plusieurs appartements destinés à la location. Après une première inscription au titre des Monuments Historiques entre 1949 et 1951, la protection de l'hôtel de Puivert a été étendue à l'ensemble de l'édifice en 1998.
Brique ; badigeon
Tuile creuse
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage de comble
Élévation à travées
Toit à longs pans
Escalier intérieur
L'hôtel de Puivert se développe entre cour et jardin. Edifié sur une vaste parcelle formant de nombreux décrochements, l'irrégularité de l'espace est masquée par des dispositions ingénieuses permettant de donner l'illusion d'une parfaire symétrie. Un portail monumental, situé sur la rue Bouquières, permet d'accéder à une cour d'honneur au tracé rectangulaire. En fond de cour, le corps de logis principal assure la transition vers le jardin, agrémenté d'une aile sur la droite conduisant à une chartreuse et d'une fontaine murale. L'édifice comporte plusieurs autres petites cours rassemblant les services et les communs, dispositif inhabituel à Toulouse. Les façades rue Bouquières sont relativement sobres. Elles sont scandées de grandes fenêtres segmentaires, ornées d'une clé passante au rez-de-chaussée et d'une agrafe à l'étage. De part et d'autre, les trois premières travées sont isolées par une paire de pilastres. Le portail, au centre, est en biais pour faciliter le passage des carrosses et masquer une fois dans la cour les trois travées supplémentaires de l'aile gauche. Le corps de logis principal est flanqué de deux ailes en retour. Ces trois corps de bâtiments se développent sur un étage carré et un étage de comble. Leur élévation, rythmée par cinq travées, joue sur les différentes formes de baies. Le décor architectural (pilastres, cordon, corniche à denticules, fronton brisé, oculi) et sculpté (mascarons représentant diverses allégories et divinités et agrafes au décor de coquille et de végétaux) compose un dispositif ornemental particulièrement raffiné. Le corps principal est orné d'un balcon central, oeuvre du serrurier Bernard Ortet. La façade sur jardin est édifiée sur un axe de symétrie différent de la façade sur cour. Haute de deux étages, elle est découpée en dix travées percées de fenêtres segmentaires. Les deux travées centrales sont mises en valeur par un avant-corps aux pans concaves surmonté d'un fronton triangulaire. Le rez-de-chaussée est animé par un bossage en tables continues et par les mascarons qui agrémentent les portes fenêtres. Les baies du premier étage sont ornées d'agrafes. A l'intérieur, l'escalier d'honneur est décoré d'une belle rampe en fer forgé.
Sculpture ; ferronnerie ; menuiserie
Fronton ; ordre corinthien ; pilastre ; ornement végétal ; mascaron
Les avant-corps centraux des façades antérieures et postérieures sont couronnées par un fronton. Les façades sur rue et sur cour sont rythmées par des pilastres corinthiens. Les clés des baies sont ornées de mascarons au rez-de-chaussée et d'agrafes aux motifs de coquilles ou de végétaux à l'étage.
1998/02/25 : inscrit MH
Hôtel en totalité avec ses dépendances, y compris la chartreuse, le jardin et sa fontaine (cad. AB 186, 194) : inscription par arrêté du 25 février 1998
Arrêté
Le raffinement du décor architectural fait de cet hôtel un exemple exceptionnel de l'architecture aristocratique toulousaine du milieu du 18e siècle.
Propriété privée
Bouquières (rue) 8
Fermé au public
1996
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Ville de Toulouse
2010
Prat Nathalie ; Zimmermann Karyn
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47