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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinedemeure dite Maison Malbosc
demeure dite Maison Malbosc


Référence de la notice
IA31012023
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
27 octobre 2018
Date de dernière modification de la notice
31 janvier 2025
Rédacteur de la notice
Fournier Claire
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie
Désignation de l'édifice
Titre courant
demeure dite Maison Malbosc
Appellation d'usage
Maison Malbosc
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
demeure
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Auterive ; Saint-Michel (rue)
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Haute-Garonne
Adresse de l'édifice
Saint-Michel (rue)
Références cadastrales
2012 L 387
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en ville
Partie constituante non étudiée
cour
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Personnalité liée à l'histoire de l'édifice
Isalguier, famille (propriétaire)
Description historique
La ville d'Auterive, détenue par la très ancienne famille des seigneurs de Montaut, fut dévastée à maintes reprises (croisade, épidémies, brigandage). A la fin du 14e siècle, les Montaut durent vendre une grande part de leurs biens aux Isalguier. Annoblie en 1328, cette famille toulousaine connaît au 14e siècle une ascension liée à l'exploitation de ses domaines fonciers. En 1361, Bernard-Raimond Isalguier acquiert, au couvent des Frères prêcheurs, la baronnie d'Auterive contre 2000 florins, donnant naissance à la lignée des Isalguier de Fourquevaux-Auterive. De 1374 à 1405, les Isalguier sont en procès avec les Frères Prêcheurs de Toulouse, lesquels contestent cet achat. Ils recevront des compensations en froment d'Auterive. De tous les fiefs de Jacques Isalguier, Auterive est le plus élevé en dignité. Il y possédait un four commun, des moulins, leud et péage. L'immeuble de la rue Saint-Michel est attesté dans un dénombrement présenté par Jacques Isalguier devant le Sénéchal de Toulouse le 19 janvier 1457 : "item l'ostel principal que ledit Izalguier a dedans la dite ville". Il fut construit dans l'îlot bâti situé entre la rue de la Lèze, la rue du Four, la rue Saint-Michel et une petite rue détruite par l'aménagement de l'actuelle place Occitania. Dès 1460 cependant, la fortune des Isalguier est en déclin. En 1532, la maison fait partie des biens d'Auterive que Jean et Guy Isalguier vendent au roi de Navarre. Elle changea dès lors plusieurs fois de mains : le roi de Navarre ayant inféodé la maison au bourgeois Simon de Portes, celui-ci la vend en 1542 à noble Jean de Saint-Etienne, seigneur de Camparnaud, époux de Béatrice de Tournemire, dame du Secourrieu. Les descendants de cette dernière furent par la suite contraints de la vendre au Cardinal de Joyeuse qui la céda en 1606 à Jean-Georges de Caulet, conseiller au Parlement de Toulouse. Sa descendante, Marie de Caulet, par son mariage avec Jean de Rességuier, président au Parlement, transmet la maison à la famille de Rességuier qui la conserve jusqu'à la Révolution. Le caractère massif et apparemment homogène de la construction grâce à l'usage exclusif de la brique tendent à masquer son évolution chronologique : il s'agit en effet, d'une bâtisse construite en plusieurs étapes. Le bâtiment sur rue en particulier a été construit en deux étapes, la première autour de 1540 (partie de droite), la deuxième (partie de gauche) peu après probablement (16e siècle). Cette deuxième étape a pu concerner l'aménagement d'un local commercial en rez-de-chaussée (ouverture cintrée en brique) en relation avec un dispositif spécifique découvert dans le sol de la cave correspondante (support de moulin à huile ou à pastel ?). Le bâtiment sur rue a reçu plusieurs modifications (réfection de baies au 18e siècle, cloisonnements au 19e siècle...).
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
brique ; maçonnerie
Matériaux de la couverture
tuile
Typologie de plan
plan régulier
Description de l'élévation intérieure
sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés ; étage de comble
Typologie du couvrement
voûte en berceau segmentaire ; voûte d'ogives
Typologie de la couverture
toit à longs pans ; croupe
Emplacement, forme et structure de l'escalier
escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en charpente
Commentaire descriptif de l'édifice
La Maison Malbosc occupe l'angle nord-ouest d'un îlot, en plein coeur d'Auterive, en bordure de la Place Occitania. Elle est constituée : d'un corps de bâtiment massif d'allure monumentale, de plan presque carré, flanqué sur l'arrière d'une tour-pigeonnier ; d'une cour arrière entièrement clôturée, invisible depuis la place ; de dépendances au nord de la cour. Le corps de bâtiment principal repose sur un niveau de sous-sol composé de deux grandes caves parallèles voûtées en cintre segmentaire. L'une d'elle (partie B) présente dans le sol des formes en creux pouvant évoquer des dispositifs artisanaux (meules ?). En élévation, seule la façade sur la rue Saint-Michel est ajourée. La façade nord, anciennement sur une petite rue, offre une vaste surface murale en brique, à l'allure de maison forte. Concernant la façade sur la rue Saint-Michel, différentes phases de construction sont lisibles. Une césure verticale indique une première construction (partie droite, partie A, avec les deux travées), et une extension jusqu'à l'angle (partie gauche, partie B). Le dernier niveau a conservé les anciennes fenêtres à meneaux. Celles du premier étage ont été remplacées par de hautes fenêtres rectangulaires. A l'arrière de la partie B, le massif maçonné ménage deux espaces carrés. L'un comporte une superposition de pièces voûtées en ogive, celle du rez-de-chaussée étant intitulée "chapelle" (culs-de-lampe ornés de visages). L'autre contient un escalier à colimaçon en bois : placé à la jonction, il dessert des étages de niveaux différents entre les parties A et B. Il se termine en tour-pigeonnier. Au-dessus d'un rez-de-chaussée cloisonné, la partie A comporte deux grandes salles ornées de cheminées de brique en anse de panier surmontées d'arcs de décharge. La partie B comporte en entresol une ancienne prison, puis une salle par étage. Des cloisonnements légers ont été aménagés postérieurement sur les niveaux supérieurs des parties A et B, pour les transformer en appartements. Des papiers peints sont conservés sur les parois et les devants de cheminées.
Technique du décor porté de l'édifice
sculpture ; papier peint
Indexation iconographique
portrait
Description de l'iconographie
Visages ornés d'une bordure de chapeau et de col à fraise.
Date de l'enquête ou du récolement
2002
Statut juridique, intérêt, protection et label
Intérêt de l'édifice
à signaler ; à étudier
Observation concernant la protection de l'édifice
Ancienne maison de ville du 14e siècle ayant subi des transformations successives aux 16e, 18e et 19e siècles.
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Affectataire de l'édifice
Saint-Michel (rue)
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2011
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines£22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Référence de la notice
IA31012023
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
27 octobre 2018
Date de dernière modification de la notice
31 janvier 2025
Rédacteur de la notice
Fournier Claire
Mentions légales
(c) Inventaire général Région Occitanie
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