Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoinemine d'arsenic
mine d'arsenic






Référence de la notice
IA2B000432
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
10 août 2006
Date de dernière modification de la notice
16 février 2007
Rédacteur de la notice
Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
Mentions légales
© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
Désignation de l'édifice
Titre courant
mine d'arsenic
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
mine
Précision sur la typologie de l'édifice
mine d'arsenic
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Corse ; Haute-Corse (2B) ; Matra ; Prato
Canton
Moïta-Verde
Lieu-dit
Prato
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
isolé
Partie constituante non étudiée
centrale électrique ; centrale thermique ; usine de préparation de produit minéral ; excavation
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1912
Commentaire concernant la datation
daté par source
Auteur de l'édifice
Description historique
La mise au jour d'un affleurement de sulfure d'arsenic dans le lit du ruisseau de la Presa par suite d'une crue marque l'origine de l'histoire de la mine de Matra. La minéralisation est déclarée à la Préfecture en 1889 par M. Marsily au lendemain de premiers travaux de recherches. Une demande concurrente est adressée à la Préfecture par le maire de la commune, Santucci. Tous deux, ayant prospecté sur leurs propriétés, sont autorisés, en 1901 et 1902, à expédier sur le continent les premières tonnes de réalgar. En 1905, le maire s'associe à la "Société Anonyme des Mines d'Antimoine de la Bourboule-Saint-Sauves" (Puy-de-Dôme) et dépose une demande de concession, alors que Marsily, obtient l'année suivante, le soutien de la "Société des Mines de Lucéram" (Alpes-Maritimes). Cette dernière mandate l'ingénieur Redier pour procéder à la reconnaissance du filon avant de créer, le 22 juin 1906, une filiale sous le nom de "Société l'Arsenic". En 1908, Marsily cède ses droits à la société. A partir de 1909, alors que la "Société Anonyme des Mines d'Antimoine de la Bourboule-Saint-Sauves" renonce à sa demande de concession, la "Société l'Arsenic" développe ses chantiers en attente de l'autorisation de concession : elle installe en 1910 une laverie équipée d'un concasseur à mâchoires, de trois trommels, de deux tables vibrantes Wilfley ou Ferrari, d'un broyeur Cléro. 1 840 tonnes sont extraites. En 1911, 40 ouvriers d'origine étrangère sont employés à la mine placée sous la direction de l'ingénieur Charli auxquels s'ajoutent des muletiers chargés du transport des sacs jusqu'à la gare de Tallone. 353 tonnes sont prêtes à être expédiées. Le capital de la société augmente régulièrement, passant de 240 000 F à sa création à 300 000 F en 1909 et 685 000 F en 1912. La "Société l'Arsenic" devient concessionnaire le 28 décembre 1912. Elle développe, jusqu'en 1918, les aménagements sur le site. En 1913, elle implante un double câble aérien sur pylônes, long de 7, 5 km pour le transport rapide des sacs de minerai jusqu'à la R.N. 197. Pendant la guerre, la "Société l'Arsenic" est tenue de livrer exclusivement sa production à l'usine de la "Compagnie minière métallurgique d'Auzon" à Paris car le réalgar entre dans la composition d'armes chimiques. Plus de 2 000 tonnes de minerai sont ainsi exportées par le port de Bastia en 1916. Avec la fin des commandes de guerre, la production diminue fortement, les ventes se réduisent. En 1922, la société est mise en liquidation. La mine de Matra est alors louée à la société "Mines et produits chimiques des Alpes-Maritimes". L'exploitation fonctionne régulièrement, mais l'extraction est moins riche, le minerai tirant seulement de 8 à 10 %. Il est enrichi après le passage dans une usine de flottation mise en place en 1926. En 1929, 4 343 tonnes de minerai sont disponibles sur le carreau de la mine, mais l'exploitation connaît d'importantes difficultés d'écoulement. La crise économique des années Trente entraîne l'arrêt de l'exploitation. En 1935, la "Société l'Arsenic" reprend l'exploitation de la mine et l'ingénieur Baudouin propose la création d'une nouvelle laverie et de bassins à décantation des eaux usées (A. D. Corse-du-Sud - 5 M 234). En juin 1938, la commune est éprouvée par de violents orages, les bassins de décantation sont emportés par les eaux. En 1939, de nouveaux bassins sont construits : 6 bassins filtrants pour les eaux s'échappant de galeries et 3 trois grands bassins de décantation en cascade pour les eaux usées de l'usine. Un filtre à sable à la sortie des bassins achève l'épuration (A. D. Corse-du-Sud - 5 M 234). L'activité demeurera réduite et irrégulière jusqu'à la fermeture du site en 1946.
Description de l'édifice
Source de l'énergie utilisée par l'édifice
énergie électrique ; produite sur place ; énergie thermique ; produite sur place ; moteur thermique à combustion interne
Commentaire descriptif de l'édifice
Les travaux miniers, conduits autour de trois galeries principales desservies par deux puits, sont éboulés ou inaccessibles. D'importantes haldes, témoins de l'activité extractive, des installations liées à cette exploitation (usine de flottation, laverie, poudrière, remises) , conservées en élévation de part et d'autre du ruisseau de la Presa, des machines hors d'usage ou encore des socles de pylônes supportant originellement un double câble aérien destiné au transport du minerai marquent toujours de leur empreinte ce site industriel.
État de conservation
vestiges
Date de l'enquête ou du récolement
2004
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2005
Mentions légales
© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine£B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07

Référence de la notice
IA2B000432
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
10 août 2006
Date de dernière modification de la notice
16 février 2007
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Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
Mentions légales
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