Ensemble métallurgique
Usine à fer de Solenzara
Hôtel de voyageurs ; restaurant
Ancien ensemble métallurgique dit usine à fer de Solenzara, actuellement hôtel de voyageurs et restaurant
Corse ; Corse-du-Sud (2A) ; Sari-Solenzara
Porto-Vecchio
Solenzara
En écart
Solenzara (la)
Bâtiment de la soufflerie ; cheminée d'usine ; four industriel ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; bief ; embarcadère
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
1841 ; 1844 ; 1857
Poli Bernard (promoteur) ; Larderel François de, industriel (promoteur) ; Jacquinot Félix, ingénieur civil (promoteur) ; Hentsch Isaac Edouard (promoteur) ; Martin François Marie Emile (promoteur) ; Jackson (promoteur) ; Février Bernard-Auguste-Aristide de (promoteur)
En 1837, Bernard Poli, propriétaire d'un domaine situé à l'embouchure de la Solenzara, fait procéder aux premières installations d'une usine métallurgique sur les plans de l'ingénieur toscan Baldacci, par la Société Morel. Ce projet est repris en 1840 par la "Société des forges et fonderies de Solenzara" créée par le baron Dufour, Bernard-Auguste-Aristide de Février, propriétaire bordelais, associé à l'ingénieur stéphanois J.-B. Lamotte. Elle acquiert la propriété pour 165 000 F. A partir de 1841, elle fait procéder à la construction, à 800 m du rivage, d'une forge équipée de 2 bas fourneaux et d'une soufflerie hydraulique. En 1844, l'établissement est doté de 2 "foyers comtois" munis d'une soufflerie à pistons provenant d'ateliers arlésiens. Des difficultés économiques et financières provoquent sa faillite. L'usine et le domaine sont acquis, en juillet 1845, par le comte François de Larderel pour 160 000 F. La mort du propriétaire entraîne l'inactivité de la forge. En 1856, les sieurs Cipriani et Vessiny reprennent le domaine et font procéder à la construction de 2 hauts fourneaux sous la direction de l'ingénieur P. Pautard, à 300 m de l'embouchure de la Solenzara. En 1857, elle fait équiper cet ensemble industriel de deux machines à vapeur alimentées par quatre chaudières, provenant des ateliers marseillais de la Société des Forges et Chantiers de la Méditerranée dirigée par l'ingénieur François Bourdon. Mais, cette société est déclarée en faillite en 1859. Le domaine est racheté en décembre par la société "Félix Jacquinot et Cie". Dirigée par l'ingénieur Félix Jacquinot et financée par le banquier parisien Isaac Edouard Hentsch, celle-ci relance la production. La mort de F. Jacquinot en 1866 interrompt cet élan. Le 12 mai 1868, la "Société anonyme des aciers Martin", gérée par François Marie Emile Martin associé aux aciéristes Jackson, devient le nouveau propriétaire des lieux pour 370 000 F. Au cours des années suivantes, les hauts fourneaux de Solenzara fonctionnent de façon discontinue. En 1875, ils sont définitivement éteints.
Énergie thermique ; machine à vapeur à piston
Ce site industriel, désaffecté, est aujourd'hui partiellement réoccupé : les deux anciennes halles de travail abritent le restaurant "La Fonderie". Des résidences secondaires s'élèvent à l'emplacement de la salle des machines à vapeur et de l'espace de chargement. L'urbanisation du hameau s'étend aussi à l'emplacement de l'ancien parc à minerai et des fours de grillage. Les autres annexes (bureaux, écuries...) sont en ruine. La maison du directeur a été transformée en hôtel de voyageurs "La Solenzara". Le site de l'ancienne forge à bas fourneau, réoccupé par une minoterie en 1876, est aujourd'hui en friche. On peut encore voir les vestiges de ce bâtiment de production aux élévations percées de grandes baies encadrées de briques rouges. Une épaisse végétation laisse entrevoir le bief conduisant l'eau du cours d'eau à la forge.
Vestiges ; remanié
Propriété privée
1990 ; 2005
© Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
2005
Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
Dossier individuel
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07