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de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineécole professionnelle dite Ecole nationale d'Horlogerie, puis Lycée polyvalent Jules Haag
école professionnelle dite Ecole nationale d'Horlogerie, puis Lycée polyvalent Jules Haag






Référence de la notice
IA25000690
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
22 mars 2010
Date de dernière modification de la notice
21 septembre 2020
Rédacteur de la notice
Poupard Laurent
Mentions légales
© Inventaire général
Désignation de l'édifice
Titre courant
école professionnelle dite Ecole nationale d'Horlogerie, puis Lycée polyvalent Jules Haag
Appellation d'usage
Ecole nationale d'Horlogerie dite l'Horlo ; Lycée polyvalent Jules Haag
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
école professionnelle
Destination actuelle de l'édifice
collège ; lycée
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 1 rue Labbé
Précision sur la localisation
Anciennement région de : Franche-Comté
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Besançon faubourg
Adresse de l'édifice
Labbé (rue) 1
Références cadastrales
2009 HY 305, HZ 73
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
en ville
Partie constituante non étudiée
amphithéâtre d'enseignement ; abri d'instrument équatorial ; laboratoire ; conciergerie ; infirmerie ; cantine ; pensionnat ; gymnase ; logement ; transformateur (abri) ; chaufferie ; garage ; préau ; cour ; stationnement ; tunnel
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
4e quart 20e siècle
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1933
Commentaire concernant la datation
daté par source ; daté par travaux historiques
Auteur de l'édifice
Commentaire concernant l'attribution de l'édifice
attribution par source ; attribution par travaux historiques ; attribution par tradition orale
Description historique
Pour répondre à une demande forte de la " Fabrique " bisontine (fabricants et négociants horlogers) , la municipalité ouvre le 1er février 1862 une école d'horlogerie dans l'ancien grenier au blé (" Grenier d'Abondance "). L'Etat lui accorde en 1891 le titre d'école nationale et la Ville la dote en 1896 d'une filière Mécanique. Elle prévoit de construire un bâtiment avenue d'Helvétie mais un désaccord avec l'Etat quant au financement puis la Première Guerre mondiale en diffèrent la réalisation. La loi du 31 décembre 1921 prononce sa nationalisation entière, avec le statut d'école nationale professionnelle. Le directeur de l'Enseignement technique Edmond Labbé, en accord avec Louis Trincano (directeur de l'école de 1912 à 1944) , choisit en 1923 un nouveau site, au long de l'avenue Villarceau. Le projet est confié en 1925 à Paul Guadet (1873-1931) , architecte de l'enseignement technique, auteur peu après de l'Ecole nationale d'Optique de Morez. Guadet imagine des bâtiments formant un A, avec un appendice (la " cédille ") greffé en retour au milieu de la traverse du A. Les terrassements débutent en octobre 1926 et la première pierre est posée le 26 mai 1927. Les travaux sont surveillés par l'architecte André Boucton qui, après le décès de Guadet (le 16 octobre 1931) , assume seul l'achèvement du chantier. Le nouvel établissement est inauguré le 2 juillet 1933. Il a, pour cause de dépassements budgétaires, perdu l'extrémité de l'aile nord (partie inférieure de la patte gauche du A) et une partie de ses espaces d'enseignement, remplacés par des dortoirs. Jugé trop grand par le ministre, il doit aussi héberger l'institut de Chronométrie (relevant de l'université) dans son aile sud, l'Ecole primaire supérieure et l'école pratique de Commerce et d'Industrie. De ce fait, les bâtiments se révèlent insuffisants dès 1938 et en 1948, sans compter l'institut, ils accueillent plus de 900 élèves : 250 pour l'école d'Horlogerie, 580 pour un collège et 80 dans un centre d'apprentissage. L'établissement est donc agrandi de 1940 à 1945 par la réalisation d'un 4e étage sur l'aile sud. L'architecte Tournier ajoute un 2e étage sur la " traverse " (mécanique) et sur la " cédille " (alors occupé par les cuisines et le réfectoire) en 1953 puis, de 1956 à 1958, prolonge l'aile nord (horlogerie, mécanique et dortoirs) vers la rue Coste (réalisant ainsi le projet initial) et l'aligne sur l'aile sud (4 étages coiffés d'un toit à longs pans). Le même Tournier élabore en 1956 et 1957 un projet pour un internat de 600 lits et 1200 rationnaires qui, réalisant le programme de 1927, est implanté en 1961 sur le terrain de jeu situé de l'autre côté de l'avenue Clemenceau (franchie grâce à un passage souterrain). L'enseignement horloger disparaît progressivement (il est repris - exclusivement à partir de 1988 - par le lycée de Morteau) , remplacé par la micromécanique puis les microtechniques. L'école devient lycée technique d'Etat en 1960, sous le vocable Jules Haag à partir de 1974, puis lycée polyvalent en 1987. L'institut de Chronométrie, fondé par Haag en 1927 et transformé en 1961 en Ecole nationale supérieure de Chronométrie et de Micromécanique, a quitté les lieux vers 1964 pour le campus universitaire de la Bouloie. Jacques Tournier, fils du précédent, construit en 1989 un 3e étage sur la traverse et une partie de la cédille. Son successeur, Jean-Claude Petitcolin, remplace en 2002-2003 l'infirmerie par un nouveau bâtiment au sud-ouest, en bordure de la rue Coste. En 2009, le site accueille environ 1700 élèves et 200 professeurs.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
béton ; pan de béton armé ; calcaire ; moellon ; enduit partiel ; pan de métal ; carrelage mural
Matériaux de la couverture
tuile mécanique ; métal en couverture ; matériau synthétique en couverture
Description de l'élévation intérieure
sous-sol ; entresol ; 6 étages carrés
Typologie du couvrement
charpente en béton armé apparente
Partie d'élévation extérieure
élévation ordonnancée
Typologie de la couverture
toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe ; croupe polygonale ; noue ; appentis ; terrasse
Emplacement, forme et structure de l'escalier
escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; ascenseur ; monte-charge
Commentaire descriptif de l'édifice
Très largement vitrés, les bâtiments ont des murs en béton armé : les plus anciens sont en pan de béton armé avec remplissage en maçonnerie de moellons calcaires et enduit partiel. Les moellons calcaires sont aussi mis en oeuvre en parement aux angles de l'internat. La chaufferie occupe le sous-sol de l'entrée, qui a un entresol et 5 étages carrés (en comptant la salle de l'horloge) voire 6 avec le dôme de l'observatoire. L'aile sud (entre corps d'entrée et " traverse") et l'aile en retour de l'internat ont un étage de soubassement. Les bâtiments ont soit 5 étages carrés (corps occidental de l'internat) , soit 4 (ailes nord et sud, et aile en retour de l'internat) , 3 (traverse et partie orientale de la " cédille ") ou 2 (cédille et bâtiment Coste). Le troisième étage de la traverse et de la cédille est suspendu à une charpente métallique extérieure et ses murs sont revêtus d'un carrelage mural. Les toits, portés par une charpente en béton armé sur les ailes nord et sud, sont à longs pans et croupes (polygonale à l'extrémité méridionale de la cédille). Ils sont couverts de tuiles mécaniques, matériau synthétique (traverse) , béton ou cuivre (dôme). Les étages sont distribués par des ascenseurs et des escaliers tournants, placés à chaque extrémité des ailes nord et sud ainsi qu'à proximité de leur jonction avec la traverse. L'escalier d'honneur se développe dans une cage vitrée à l'arrière de l'entrée.
Technique du décor porté de l'édifice
mosaïque ; ferronnerie (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Indexation iconographique
ornement à forme géométrique ; compas, sablier, foudre : symbole professionnel
Description de l'iconographie
De style Art déco, la décoration de l'école associe mosaïques, ferronnerie et sculpture. Le béton des murs extérieurs du corps d'entrée est incrusté de carreaux en grès flammé (ronds et carrés). Ce corps présente en façade, au dessus des portes, l'inscription en creux et mosaïque dorée : Ecole nationale / d'horlogerie de mécanique d'électricité. Mosaïque et gravillons lavés sont utilisés pour la partie basse des murs et des colonnes, notamment dans le grand escalier. L'axe central de la traverse est marqué par un motif proposé par Trincano : un sablier (l'horlogerie) encadré à gauche par deux éclairs (l'électricité) et à droite par un compas (la mécanique).
Date de l'enquête ou du récolement
2009
Statut juridique, intérêt, protection et label
Intérêt de l'édifice
à signaler
Observation concernant la protection de l'édifice
Cette oeuvre de Paul Guadet témoigne de son habileté à intégrer les contraintes techniques dans un programme complexe. Belle illustration de l'Art déco, notamment par son entrée et son grand escalier, elle doit être mise en perspective avec l'école d'Optique de Morez, contemporaine, où Guadet a repris le même langage formel.
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété publique
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2009
Mentions légales
© Inventaire général
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine£4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00

Référence de la notice
IA25000690
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
22 mars 2010
Date de dernière modification de la notice
21 septembre 2020
Rédacteur de la notice
Poupard Laurent
Mentions légales
© Inventaire général
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