Phare
Phare : fanal de Portrieux (Saint-Quay-Portrieux)
Bretagne ; Côtes-d'Armor (22) ; Saint-Quay-Portrieux
Communes littorales des Côtes-d'Armor
Etables-sur-Mer
Portrieux (le)
En écart
2e quart 19e siècle
1852 ; 1857
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
"Un premier rapport datant du 30 octobre1847, rédigé par un officier de la Marine, réclamait l'établissement d'un fanal sur le musoir de la jetée de Portrieux, afin de faciliter l'entrée du port de nuit. Ce rapport fut relayé en 1849 par celui de l'ingénieur du service des phares, suite aux plaintes des marins-pêcheurs et armateurs de la région. En effet, de nombreux navires subissaient des avaries du fait du manque d'éclairage du musoir. A l'origine, ce fut une simple lanterne : un "rieu" allumé à la "Priauté" de façon irrégulière, puis un foyer ouvert fonctionnant au bois et au charbon.Le 10 mars 1850, la Commission des Phares approuva l'établissement d'un petit fanal rouge à l'extrémité de la jetée de Portrieux. Il consistait en un appareil sidéral enfermé dans une petite lanterne vitrée en verre rouge hissée chaque soir en haut d'une potence en charpente. Au pied de la potence, on établit une petite cabane en planche afin que l'allumage du feu puisse se faire à couvert. Ce petit feu de port fut allumé le 25 juin 1853.En 1867, le Service des Phares décida de remplacer l'ancien fanal de Portrieux dont la portée était devenue insuffisante par une tourelle en tôle présentée à l'Exposition Universelle. Ce fanal devait être placé au centre du musoir de la jetée de Portrieux. La tourelle fut transportée en même temps et par la même voie que l'ancien phare des Roches Douvres pour cette manifestation.Le feu de port de Portrieux, réclamé depuis longtemps par la marine locale, fut édifié en 1867 et allumé le 10 juin 1868. Le feu resta identique à l'ancien, avec toutefois une intensité accrue."
Fonte ; acier ; bronze
Énergie solaire
"Elévation et distribution intérieure par niveauLa tourelle cylindrique (octogonale) en fer et en fonte, dont les plaques verticales sont boulonnées sur des tiges en T aux arêtes, repose sur un socle en pierres de taille. Le fût est surmontée d'une plateforme en encorbellement entourée d'un garde-corps en fer. L'intérieur de la tourelle contient un vide cylindrique occupé par un escalier circulaire à noyau plein en fonte permettant d'accéder directement à la lanterne. (en bronze et cuivre à six montants et vitrée de glaces planes)Circulations et ouvertures : on accède à l'édifice par une porte située face à la terre débouchant directement au pied de l'escalier circulaire intérieur. L'intérieur de l'édifice est éclairé par de petites lucarnes placées à mi-hauteur sur le fût de la tourelle et disposées sur chaque montant vertical composant l'enveloppe du fanal.La tourelle a été entièrement réalisée en tôle. L'enveloppe extérieure pèse 4500 kg sans l'escalier en fonte. Seul le socle, où est scellée la tourelle, est réalisé en pierres de taille. Le garde-corps entourant la plateforme supérieure est en fer travaillé et offre un très joli aspect décoratif. La plateforme en tôle surmontée de la lanterne est coiffée d'une coupole en bronze.Le fanal de Saint-Quay est situé au centre du musoir de la jetée du port d'échouage de Portrieux. La tourelle est placée sur la jetée située du côté nord de l'entrée du port, en arrière du nouveau port de plaisance construit en eau profonde, à l'ouest.Caractéristiques pour la navigation : amer : tourelle blanche. Parties inférieures et supérieures de couleur verte. Inscriptions en blanc sur panneau vert : "Saint-Quay-Portrieux".Feu : sur la tourelle. Lanterne à entretien extérieur. Alimentation : accumulateurs 12 V alimentés par générateur solaire photovoltaïque."
Ferronnerie ; fonderie
Bon état ; inégal suivant les parties
À signaler
Le fanal de Portrieux est un édifice à signaler car il représente un unicum dans le département des Côtes d'Armor. C'est le seul fanal de cette nature, construit en métal. Il fut présenté à l'Exposition Universelle de Paris en 1867, en même temps que le phare des Roches-Douvres (en métal), aujourd'hui détruit. Il offre une grande originalité de conception.
Propriété de l'Etat
2007
(c) Inventaire général ; (c) Conseil général des Côtes-d'Armor
2007
Prigent Guy
Dossier individuel
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35