Magasin de commerce ; café ; restaurant
La Potinière ; Le Brummell
Magasins de commerce et café dit La Potinière, puis restaurant dit Le Brummell
Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; rue du Casino
Anciennement région de : Basse-Normandie
Deauville
Trouville-sur-Mer
Casino (rue du)
1984 AE 80, 81, 84, 156 à 163, 176
En ville
1er quart 20e siècle
1913
Date portée
Signature
Percée en 1911 lors de la construction de l'établissement de jeux, la rue du Casino est bordée au sud-est par la Villa Dosia et le syndicat d'initiative. Ces deux immeubles sont détruits en 1913 pour permettre la construction des boutiques de luxe et du café de La Potinière selon les plans dressés par l'architecte Théo Petit, auteur de l'Hôtel Normandy. Réunissant chaque jour à l'heure du thé les villégiateurs les plus prestigieux, le café s'impose à la Belle Epoque comme un des hauts lieux de sociabilité de la station. Au milieu des années 1920, détrôné par le Bar du Soleil établi sur la plage, il est converti en restaurant. Ouvert de minuit jusqu'à l'aube, il accueille principalement les joueurs noctambules du casino. L'établissement ferme ses portes au moment du second conflit mondial.
Béton ; enduit d'imitation ; faux pan de bois
Tuile plate
Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
Toit à longs pans ; demi-croupe ; pignon couvert
Escalier dans-oeuvre
Aligné sur la rue du Casino, cet ensemble comprend des boutiques au rez-de-chaussée et des logements dans les parties hautes (1 étage carré et étage de comble). La toiture, qui associe longs pans et demi-croupes, est couverte en tuile plate. Elle est rehaussée par des épis de faîtage en céramique. L'étage de comble est éclairé par des lucarnes passantes, des lucarnes à croupe et des lucarnes rampantes. Le gros-uvre, en béton, est masqué au rez-de-chaussée sous un enduit imitant un appareil régulier et dans les parties hautes par un faux pan de bois plaqué. Ce dernier associe colombes verticales, liens groupés par trois dans les angles et croix de Saint-André sous les appuis de fenêtre. Ces éléments sont empruntés à l'architecture vernaculaire du pays d'Auge de la seconde moitié du 18e siècle. Cet ensemble est animé par de nombreux décrochements en élévation (premier étage en encorbellement, auvents en façade couverts par des tuiles en écailles de poisson) et de toitures, qui individualisent chaque unité. Le rez-de-chaussée est orné d'une profusion d'éléments en céramique peint imitant le bois et empruntés au répertoire ornemental des maisons urbaines médiévales en pan de bois : baies des vitrines et dessus de porte en accolade, amortissement des corniches par des culots figurant des personnages grotesques, encadrement des baies et sculptures dans les niches d'angles. Cet ensemble pittoresque de style normand conjugue harmonieusement les références architecturales de l'arrière-pays augeron de la seconde moitié du 18e siècle (faux pan de bois, lucarnes rampantes) et de la période médiévale (encorbellement, éléments sculptés, arc de décharge en accolade).
Régionaliste,style normand,style néo-gothique
Bon état
À signaler
Élévation
Propriété privée
1998
© Région Basse-Normandie - Inventaire général
2004
Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier
Dossier individuel
Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33