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Plateforme ouverte du patrimoine

Hôtel de voyageurs dit Royal Hôtel

Désignation

Dénomination de l'édifice

Hôtel de voyageurs

Appellation d'usage

Royal Hôtel

Titre courant

Hôtel de voyageurs dit Royal Hôtel

Localisation

Localisation

Normandie ; Calvados (14) ; Deauville ; boulevard Eugène Cornuché ; 2 rue Le Marois ; 2 rue République de Colombie ; 1 rue Laplace

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Basse-Normandie

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Deauville

Canton

Trouville-sur-Mer

Adresse de l'édifice

Eugène Cornuché (boulevard) ; Le Marois (rue) 2 ; République de Colombie (rue) 2 ; Laplace (rue) 1

Références cadastrales

1984 AE 127, 128

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Partie constituante non étudiée

Cour

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1913

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

Le succès du Normandy Hôtel dès son ouverture pour la saison 1912 incite la Société des Hôtels et Casino de Deauville à doter la station d'un second palace. Eugène Cornuché acquiert alors de la baronne d'Erlanger la villa La Louisiane, qu'il fait détruire pour permettre la construction du Royal-Hôtel. Le conseil municipal donne son accord le 22 janvier 1913. Le 28 juillet suivant, le Royal-Hôtel, réalisé d'après les plans dressés par Théo Petit, secondé par Georges Wybo, est inauguré. L'aspect massif de l'édifice, comparé à l'élégance de l'Hôtel Normandy, lui a valu de nombreuses critiques, dont la presse s'est fait l'écho : "les habitués ne pourront s'empêcher de regretter le mauvais goût qui a présidé à la construction de l'énorme mastodonte qu'est le Royal. Un peu moins de précipitation dans l'exécution n'aurait pas nui à la beauté esthétique du monument-caserne" (La Défense normande, 26 juillet 1913). Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'hôtel est réquisitionné par l'armée allemande. Les extérieurs sont peu endommagés, mais les intérieurs sont dépouillés de leur mobilier et une partie des décors est saccagée. A la Libération, de nombreuses réfections sont réalisées et l'hôtel a rouvert ses portes pour la saison de 1946. Dans les années 1990, les intérieurs sont redécorés par l'architecte d'intérieur Jacques Garcia, qui conserve le décor primitif du hall et de la salle à manger.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Béton armé ; enduit d'imitation ; ciment ; faux pan de bois ; appareil en damier

Matériaux de la couverture

Tuile plate

Typologie de plan

Plan régulier en U

Description de l'élévation intérieure

Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 4 étages carrés ; 2 étages de comble

Partie d'élévation extérieure

Élévation ordonnancée ; élévation à travées

Typologie de couverture

Toit à longs pans brisés ; toit à l'impériale

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier dans-oeuvre

Commentaire descriptif de l'édifice

L'Hôtel Royal est implanté sur un îlot du front de mer bordé au nord-ouest par le boulevard Eugène Cornuché, au nord-est par la rue Le Marois, au sud-est par la rue République de Colombie et au sud-ouest par la rue Laplace. De plan régulier en U, il comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol, quatre étages carrés et deux étages de comble. Le toit, à longs pans brisés, est couvert en tuile plate. Le gros-œuvre, en béton armé, est masqué par un enduit imitant un appareil régulier au rez-de-chaussée et sur les corps en saillie de la façade principale, un appareil en damier aux deuxième et troisième étages, un faux pan de bois de type structurel (colombes verticales, liens groupés par deux dans les angles) dans les parties hautes. La façade principale, côté mer, à 21 travées, ordonnancée, est animée par les corps en saillie couverts par un toit à l'impériale. Les baies sont hiérarchisées : rectangulaires sur les avants corps et cintrées sous la galerie soutenue par des colonnes d'ordre ionique au rez-de-chaussée, à arc segmentaire au premier étage, à arc surbaissé au deuxième étage, rectangulaires et ouvrant sur une loggia au troisième étage, rectangulaires au quatrième étage, lucarnes rampantes au premier étage de comble, lucarnes galbées au deuxième étage de comble. L'Hôtel Royal affiche une conception moderne du style normand, qui a soulevé une vive polémique au moment de son inauguration. Marqué à l'extérieur par quatre colonnes, le hall central traversant est animé par des arcades cintrées, scandées de pilastres géminés et de trumeaux ornés de feuillages enroulés autour d'un bâton. Il dessert d'un côté l'escalier d'honneur et le bar, de l'autre la salle à manger ornée d'une corniche à palmettes de style Empire. Il dessert également deux galeries latérales éclairées par de larges baies couvertes en plein cintre. Aux étages, les 350 chambres, meublées dans le style Directoire, sont distribuées par un large corridor central.

Commentaires d'usage régional

Palace,hôtel du front de mer,parcelle rectangulaire,parcelle traversante,parcelle en angle d'îlot,style normand

État de conservation (normalisé)

Bon état ; restauré

Protection et label

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Élévation

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une société privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1998

Date de rédaction de la notice

2004

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33