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POP | Plateforme ouverte du patrimoineéglise Notre-Dame-du-Plan, puis moulin à foulon et à farine, puis usine textile dite usine de drap Barneaud, actuellement maison
église Notre-Dame-du-Plan, puis moulin à foulon et à farine, puis usine textile dite usine de drap Barneaud, actuellement maison


Référence de la notice
IA04000801
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
4 décembre 2008
Date de dernière modification de la notice
2 juin 2022
Rédacteur de la notice
Buffa Géraud ; Papin-Drastik Ivonne ; Masson-Lautier Maïna
Mentions légales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Désignation de l'édifice
Titre courant
église Notre-Dame-du-Plan, puis moulin à foulon et à farine, puis usine textile dite usine de drap Barneaud, actuellement maison
Appellation d'usage
usine de drap Barneaud
Producteur
Inventaire
Dénomination de l'édifice
église ; moulin à foulon ; moulin à farine ; usine textile
Vocable, pour les édifices cultuels
Notre-Dame-du-Plan
Destination actuelle de l'édifice
maison
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; 04 ; Castellane ; Notre-Dame-du-Plan
Aire d'étude pour le domaine de l'Inventaire
Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
Canton
Castellane
Lieu-dit
Notre-Dame-du-Plan
Références cadastrales
1834 D 1501 ; 2008 D 486
Milieu d'implantation pour le domaine de l'Inventaire
isolé
Nom du cours d'eau traversant ou bordant l'édifice
Les Clastres (Source Notre-Dame)
Partie constituante non étudiée
atelier de fabrication
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
4e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
Description historique
Elevée à l'emplacement de la ville antique, l'ancienne église Sainte-Marie puis Notre-Dame-du-Plan aurait succédé, d'après Jacques Thirion, à la cathédrale paléochrétienne du lieu de Cimiran. Castellane aurait en effet été le siège d'un évêché connu entre 439 et 442 (il a ensuite été transféré à Senez). Entre 993 et 1032, les églises de Castellane Notre-Dame, Saint-Jean et Saint-Laurent sont données à l'évêque de Senez par un nommé Dodon et sa femme Vauburge.Dans le 1er tiers du 11e siècle (entre 1005 et 1020), l'église Sainte-Marie est cette fois donnée à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille par Audibert (ou Eldebert) de Castellane et sa femme Ermengarde, toujours "avec les églises Saint-Jean, Saint-Pierre et Saint-Laurent construites autour de la basilique Sainte-Marie" qui sont, toujours selon Thirion, les traces et preuves de l'existence d'un groupe épiscopal ; donation confirmée par les évêques de Senez à plusieurs reprises au cours du 12e siècle. Les églises qui se trouvaient autour de Notre-Dame-du-Plan ont aujourd'hui disparu.L'autre prieuré victorin de Castellane, l'église Saint-Victor (référence : IA04000900), lui est uni en vertu d'une charte de 1259.Dans les pouillés on en trouve mention vers 1300 sous le vocale de Notre-Dame-du-Plan (ecclesia Beate Marie de Plano), puis à nouveau en 1376.L'édifice religieux tel qu'il peut être en partie observé aujourd'hui pourrait remonter au début du 13e siècle.Le prieur Laurensi, en 1775, pense que le clocher fut démoli vers 1536, c'est-à-dire peu de temps avant que l'église ne soit entièrement dévastée, aux alentours de 1560. A la Révolution, l'édifice est vendu. Vraisemblablement détruite à ce moment-là, l'abside nous est connue grâce à la description qu'en donne Laurensi. Sa voûte à berceau se termine à l'orient par une belle coquille qui forme le sanctuaire, ornée, en-dehors, d'une corniche, soutenue par des pilastres arrondis qui portent sur une base à différents cordons. Un certain Gaspard Marie y aménage alors un foulon - repris quelques années plus tard par un dénommé Philip ou Phylip - et accole à l'élévation ouest de l'ancienne église une roue hydraulique verticale, qui utilisait une hauteur de chute d'environ 2,5 m. Vers 1834, François Barneaud transforme le foulon en fabrique de draps. C'est sans doute à cette époque que le volume de l'ancienne église a été divisé en hauteur par la construction de deux niveaux de plancher. Un moulin à farine est également aménagé. La fermeture de la fabrique, qui employait une vingtaine d'ouvriers, intervient dans les années 1870. L'agrandissement du bâtiment vers le nord-est est difficile à dater mais il est postérieur à 1854. Après avoir servi de bâtiment agricole à la fin du 19e siècle et dans la première moitié du 20e siècle, le site a été racheté et transformé vers 1950 en habitation. Le premier niveau aménagé dans l'ancienne église est alors cloisonné. Les chapiteaux et le linteau du portail ont été restitués dans le quatrième quart du 20e siècle.
Description de l'édifice
Matériaux du gros-œuvre
calcaire ; pierre de taille ; petit appareil ; grand appareil
Matériaux de la couverture
tuile creuse
Typologie de plan
plan allongé
Description de l'élévation intérieure
1 vaisseau ; étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; étage de comble
Typologie du couvrement
voûte en berceau brisé
Typologie de la couverture
toit à longs pans
Source de l'énergie utilisée par l'édifice
énergie hydraulique
Commentaire descriptif de l'édifice
L'édifice se compose de l'ancienne église et de son prolongement vers l'est, ce qui lui donne une longueur totale d'environ 30 m. Il est aujourd'hui partiellement enterré côté nord. La partie ancienne, en pierre de taille de petit appareil réglé et allongé, a ses deux chaînes d'angles côté ouest harpées. Elle a été grossièrement rejointoyée il y a quelques années, tandis que la partie récente est enduite et peinte en blanc. Il faut signaler, au droit du montant gauche du portail roman, juste sous la corniche, un ancien cadran solaire. Il s'agit d'une pierre, bien plus grande que les autres, sur laquelle est gravé un simple motif géométrique constitué de trois traits rectilignes en forme de flèche. De larges baies ont été percées lors de la transformation du foulon en draperie. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses. Il présente une brisure dans le faîtage à la jonction des deux parties et s'appuie côté église sur une mince corniche composée d'un simple larmier rampant en quart-de-rond aplati et côté prolongement sur une génoise à deux rangs. La pente des deux versants est légèrement plus raide du côté de l'église. Cette dernière, orientée, était à l'origine constituée d'un plan à nef unique de trois travées voûtées en berceau brisé. Elle se terminait par une abside en cul-de-four. Le portail roman, percé dans le mur sud de la nef, existe encore. Il est aujourd'hui dénaturé mais présente encore des éléments intéressants : dichromie des assises des piédroits et archivolte en cintre brisé. La porte a été déplacée vers l'extérieur et changée. La voûte de l'église, encore visible dans l'actuel grenier de la maison, est en blocs de petit appareil calcaire, réglés et allongés. Leur têtes ne sont pas dressées. La voûte est scandée par deux doubleaux de section rectangulaire composés de larges pierres de tailles piquées. Les différences d'assise de part et d'autre des arcs doubleaux montrent clairement que la construction de l'ensemble s'est faite en trois temps. La poussée des arcs doubleaux est reportée au sol par des colonnes engagées couronnées de chapiteaux cubiques, sans contrefort à l'extérieur. Ces colonnes, de 5 m de hauteur, sont d'une pierre beaucoup plus sombre que le reste de la maçonnerie. Un bandeau en quart-de-rond aplati est encore partiellement conservé. Fermant la voûte côté est, l'arc-triomphal est toujours complet. Il est à double rouleau (largeur du premier rouleau : 40 cm ; largeur du second rouleau : 20 cm). Les deux planchers rajoutés au 19e siècle s'appuient sur de puissantes poutres en bois équarries. Celui de l'actuel grenier est encore couvert de carreaux de terre cuite. Il ne reste aujourd'hui quasiment plus de trace du système de transmission de la force motrice du temps de la draperie.
Technique du décor porté de l'édifice
sculpture
Indexation iconographique
ornement architectural
Description de l'iconographie
Les coussinets des chapiteaux du portail roman restitué donnent chacun naissance à un petit rouleau bagué en son milieu.
État de conservation
remanié
Date de l'enquête ou du récolement
2007
Statut juridique, intérêt, protection et label
Intérêt de l'édifice
à signaler
Statut juridique
Statut juridique du propriétaire
propriété privée
Précision sur le statut juridique du propriétaire
[]
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel
Date de rédaction de la notice
2008 ; 2014
Mentions légales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Sources complémentaires
Adresse de conservation et consultation du dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel£Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
Voir aussi
URL vers le dossier complet de l'Inventaire

Référence de la notice
IA04000801
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Inventaire
Date de création de la notice
4 décembre 2008
Date de dernière modification de la notice
2 juin 2022
Rédacteur de la notice
Buffa Géraud ; Papin-Drastik Ivonne ; Masson-Lautier Maïna
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