Château fort ; château
Château de l'Infernat d'en haut
Château fort dit Château de l'Infernat d'en haut
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Saint-Maurice-sur-Aveyron
Châtillon-Coligny
1832 A 608 A 635 ; 1985 AB 380, 381, 386 A 423, 428
En village
Milieu 12e siècle ; 2e quart 17e siècle (détruit)
Daté par travaux historiques
Le château fort de Saint-Maurice aurait été construit vers 1150 par Renaud de Courtenay ; élevé sur le plateau qui domine l'étroite vallée de l'Aveyron, il était rectangulaire, enveloppé dans une enceinte et de larges douves profondes, l'enceinte était ponctuée de tours ; à l'angle nord-ouest s'élevait un donjon protégé par ses propres douves qui communiquaient avec celles du château ; de forme octogonale et de plus de 20 mètres de diamètre, ce donjon présentait des galeries intramurales et à chaque angle, une tourelle ronde, la porte d'entrée à l'ouest était encadrée par deux autres tours ; ces impressionnants moyens de défense justifient l'appellation d'infernat d'en haut, par opposition à l'infernat d'en bas, autre château construit plus tard dans la vallée vis à vis de l'église ; la seigneurie fut vendue à la famille des Bracque en 1373, puis aux Chabanne qui rendirent aveu en 1456 ; en 1550, la seigneurie appartint à l'amiral Gaspard II de Coligny ; en 1572, après sa mort, Catherine de Médicis devenue propriétaire, ramena la paix à Saint-Maurice, les chanoines de l'église collégiale de Châtillon se réfugièrent au château jusqu'en 1576, année où la paix fut signée et où les biens furent rendus à François de Coligny ; les troubles de religion reprenant, Richelieu ordonna de prendre et raser la forteresse qui fut probablement détruite vers 1623 ; en 1695, la terre passa aux montmorency Luxembourg ; à la Révolution, le château devenu bien national ne trouva pas d'acquéreur et fut transformé en carrière de pierre ; en 1816, Charles Emmanuel de Montmorency Luxembourg racheta les ruines ; en 1868, le domaine passa au comte de Dauvet qui le vendit à Salmon, maire de la commune de 1871 à 1905, celui-ci acheva de démolir les restes de l'enceinte, nivela les terrains, combla les douves qui, à l'ouest, devinrent le champ de foire ; il garda le donjon en l'état de ruine où il était et vendit les pierres de parement tombées dans les douves ; il créa un jardin et un verger sur la plate forme du donjon ; en 1907, Villette acquit le domaine
Calcaire ; silex ; moellon
Le donjon présentait des murs de 3 mètres d'épaisseur construits en solide maçonnerie de moellons de silex parmentée d'appareil de pierre ; le tracé du mail reprend celui des fossés de la basse-cour
Vestiges
Propriété privée
1986
© Inventaire général
1993
Bardisa Marie ; Billon Claire
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06