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Digue dite la Grande Levée d'Anjou

La Grande Levée d'Anjou

Inventaire

digue

Pays de la Loire ; Maine-et-Loire (49) ; Allonnes

Allonnes

2e moitié 12e siècle ; 4e quart 16e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 4e quart 18e siècle ; milieu 19e siècle ; 3e quart 20e siècle

Digue située sur le territoire des communes de Varennes-sur-Loire et de Villebernier, bordant la rive droite de la Loire, protégeant les basses terres de la partie est du val d'Anjou des éventuelles crues du fleuve et faisant partie de la grande levée qui s'étend de Chouzé, en Indre-et-Loire, jusqu'aux Ponts-de-Cé en Maine-et-Loire. Cette partie de la levée fut construite et peuplée à partir de 1160, selon l'ordre d'Henri II, roi d'Angleterre et comte d'Anjou, peut-être sur des éléments de défense contre les eaux existants dès avant le 9e siècle. Elle portait un chemin culminant à environ 4 mètres au-dessus de l'étiage et s'appuyait par endroit sur des monticules insubmersibles, tel celui du village de Villebernier déjà peuplé depuis le 11e siècle. En raison des crues de plus en plus importantes dues aux endiguements pratiques en amont, au cours du 4e quart du 16e siècle, selon l'édit royal de 1573, la digue fut élevée à cinq mètres au-dessus de l'étiage. Elle englobait complètement la première levée de la fin du 12e siècle. Submergée à plusieurs reprises pendant le 17e siècle, elle fut rehaussée, de 1682 à 1685, d'environ 20 centimètres alors que Colbert avait prescrit, en 1680, une hauteur de 6 mètres au-dessus de l'étiage (3 toises). Le val d'Anjou ayant été envahi par deux fois en 1705 et 1707, l'ouvrage qui devait être surélevé jusqu'à 7, 12 mètres (22 pieds) , fut à nouveau endommagé par les inondations de 1709, 1710 et 1711. Consolidé à partir de 1711, dans les années suivantes sa hauteur fut portée à 6, 80 mètres puis enfin à 7, 12 mètres en 1783 et 1784. Après la crue de 1846, la levée fut équipée, côté fleuve, d'une banquette arasée à 0, 50 mètre au-dessus du niveau de cette crue. A la suite de l'inondation catastrophique de 1856, l'ingénieur Comoy, en plus de la mise en place de déversoirs tout le long du fleuve, recommanda, en 1867, un relèvement du sommet de la plate-forme de la levée de 0, 30 mètre au-dessus du niveau de cette crue de 1856 et la construction d'une banquette arasée à 1, 10 mètre au-dessus de ce même niveau. Ce programme ne fut réalisé qu'en 1967 pour ce qui concerne la portion de la grande levée comprise dans le canton d'Allonnes. Le sommet de l'ouvrage culmine donc actuellement à 8, 22 mètres au-dessus de l'étiage. En 1967, le village de Villebernier a été contourné par une levée d'enceinte, de même hauteur, formant déviation de la route nationale n° 152

terre ; bois ; pierre ; moellon ; pierre de taille

Jusqu'au 16e siècle, la levée, ou turcie, était construite en terre retenue par des pieux ; à partir du 16e siècle apparaissent des perrés, côté fleuve, le pied de la levée étant renforcé de crèches formées de moellons bloqués dans un réseau de pieux ; la partie haute de la levée et le côté val sont revêtus de gazon ; actuellement, les parties les plus exposées à l'érosion du fleuve sont entièrement revêtues de perrés maçonnés posés sur des corrois argileux

turcie,levée

1989

à signaler

propriété publique

dossier individuel

1989

© Inventaire général

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