Moulin ; distillerie ; filature ; tissage
Lecointe , puisLaurent Yvose , puisCauvin Yvose , puisS. A. des anciens établissements Cauvin Yvose , actuellementFox frères
Scierie
Ancien moulin, distillerie et filature devenue tissage Lecointe puis Laurent Yvose et Cauvin Yvose, S. A. des anciens établissements Cauvin Yvose, puis scierie Fox frères (vestiges)
Hauts-de-France ; Somme (80) ; Saleux ; 8 rue Ernest Cauvin
Grand Amiénois
Boves
Ernest-Cauvin (rue) 8
1827 C 236, 237, 239 à 241 ; 1827 D 235 à 239 ; 1983 D 901
En village
Selle (la)
Conciergerie ; logement d'ouvriers ; magasin industriel
2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle
1835 ; 1855 ; 1857 ; 1858 ; 1859 ; 1862 ; 1863 ; 1864 ; 1869 ; 1872 ; 1881 ; 1882 ; 1884 ; 1926
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Documents figurés :Le plan géométrique de 1805 et le cadastre de 1827 (fig. 1 et 2) figurent le moulin et des bâtiments, à l'est de la Selle, qui peuvent avoir été l’ancienne ferme du Thil. Un plan du village réalisé vers 1868 (fig. 3) donne une représentation du tissage Yvose à cette date. On y distingue très nettement toutes les constructions réalisées par Laurent Yvose.Sources : Les matrices cadastrales conservées aux archives départementales indiquent que les terrains, progressivement acquis par Laurent Yvose, manufacturier domicilié à Paris, deviennent la propriété de ses héritiers, en 1882, puis d’Ernest Cauvain-Yvose, manufacturier à Saleux, en 1888, puis de Le Prevost de la Moissonnière-Cauvin, domicilié au château de Canteleu-lès-Rouen, en 1931. L’usine devient atelier de tissage et fabrique de bâches (1892-1901). Les terrains sont acquis, vers 1860, par Laurent Yvose à Alphonse Lecointe, domicilié à Amiens (C 236, 237, 240) et à M. A. Doutard, distillateur établi à Saleux (D 241).Le site de production se développe sur les deux rives de la selle et sur les deux communes de Saleux et Salouël, sur les parcelles D 237 à 241 et C 236, 237, 239.A l’est de la Selle : aux abords du moulin signalé dans l'état de sections (C 236), Laurent Yvose fait construire une maison, en 1868, trois magasins en 1878, 1881 et 1884, un magasin à fils et une maison en 1882.Alphonse Lecointe fait l'acquisition de la filature, construite en 1835 pour la veuve Mathieu, qui possède également les moulins voisins du Thil (Salouël). Lecointe fait démolir le moulin et la maison existante pour y construire un tissage et une maison en 1854. En 1866, le tissage et la maison deviennent la propriété de Laurent Yvose, qui fait agrandir les deux maisons en 1869 et en 1872, date à laquelle il fait construire trois maisons, qui seront converties en magasin en 1889. Un magasin est construit en 1880. Le tissage est incendié en 1881.Au sud, sur un terrain non bâti acquis à M. Carette, maire de Saleux, Laurent Yvose, fait construire un réservoir à huile, en 1864, une maison, en 1868, puis une maison, un magasin et un bureau, en 1879 ; sur cette même parcelle, il est également fait mention de 5 maisons converties en magasin en 1887 et d'un atelier de cuisson (1891-1901).A l’ouest de la Selle, sur la parcelle D 241, divisée par un canal de dérivation, Laurent Yvose installe une fabrique à métiers (agrandie en 1863), dans la fabrique d'alcool et son bureau construits en 1855 pour le distillateur M. A. Doutard. A l'ouest, plusieurs constructions se succèdent : un séchoir, vers 1856, séchoir et pièce pour goudronner les toiles, en 1857, gazomètre, en 1859 (il sera démoli en 1901). La fabrique de cordes est agrandie (1861 et 1862) et augmentée d'un magasin, d'une huilerie et d'une étuve, en 1861, d'un hangar à enduit, étuve, atelier de cuisson et magasin à huile cuite, en 1862, d'une maison en 1863 (démolie en 1866 ?).A l'ouest (D 238), un atelier de corderie est construit en 1881. Atelier de tissage et forge sont construits en 1883. La construction d'un atelier, d'une pompe et d'un bâtiment de stockage de l'essence et huile est déclarée en 1892.Un incendie endommage le séchoir, la pièce pour goudronner les toiles, l'étuve et le hangar à enduire, en 1886. Serre, écurie, remise et garage sont construits en 1925 (D 239-240).En 1926, l'usine est agrandie (forge (démolie en 1932), bâtiment du générateur, atelier de menuiserie, atelier de confection, cheminée, garage, magasin (démoli en 1932), buisson, magasin aux huiles cuites, abri de la machine à vapeur (démoli en 1932), magasin aux huiles crues, magasin à huile, magasin de modèles, trois magasins et deux magasins d'approvisionnement, abri pour la locomotive, abri pour les pompes, éclairage et chantier).Un hangar est construit en 1927 en bordure de la Grande Rue. La parcelle D 236 appartient à E. Cauvin, manufacturier à Salouël, en 1888. S'y trouvent deux maisons agrandies en 1878 et 1881, dont une construite en 1850, et trois maisons construites en 1883. Deux maisons détruites en 1884 sont remplacées par six maisons construites la même année, dont 1 sur la parcelle D 235, où se trouve une étuve incendiée en 1886. Sur la parcelle D 237, trois maisons sont construites en 1869. La construction d'une voie ferrée (D 61, 141 et 142) est déclarée en 1905. Près de la gare (D 129), s’élève un atelier, dont la construction est déclarée en 1911 ; il sera démoli en 1926.Les documents conservés aux archives départementales (série O) signalent l'ouverture d'une voie privée donnant accès à l'usine en 1840.Travaux historiques :M. Crampon (1980) mentionne un tissage de toile et phormium créé sous le Second-Empire.Selon le recensement établi en 1985 par B. Dufournier, le tissage de toile et phormium créé sous le Second-Empire par Cauvin-Yvose, est probablement construit sur les dépendances du moulin Lecointe alors détruit. Le tissage est implanté en 1854 sur le site des moulins du Thil, attestés dès 1196, qui comptaient 3 roues en 1850. Développement de structures d'apprêts, salles de goudronnage, huilerie, atelier de cuisson, magasins, étuves, hangar à enduit, carderie, tissage, pour le tissage de toiles, bâches et prélarts sous la raison sociale Cauvin-Yvose. Ne subsistaient au moment de l'enquête que les entrepôts ou magasins, la conciergerie, des vestiges des ateliers en élévation sur la rivière, et un groupe de logements ouvriers de 1884 (commune de Salouël). Après réduction de l'activité, Cauvin-Yvose a cédé les lieux à une scierie.
Brique ; pan de bois
Tôle ondulée ; ardoise ; tuile mécanique
1 étage carré
Élévation à travées ; élévation ordonnancée sans travées
Toit à longs pans croupe
Énergie hydraulique ; énergie thermique
Magasin industriel (1) en 2 corps accolés, à baies en arc plein-cintre et toits de tuile mécanique et tôle ondulée, murs en brique et pan de bois.Magasin industriel (2) à baies en arc en anse de panier.Conciergerie à couverture d'ardoises.Logements d'ouvriers à un étage carré, baies en anse de panier, oculus aveugle.
Vestiges
Ce dossier de repérage du patrimoine industriel établi en 1986 a été mis à jour et enrichi en 2002 dans le cadre de l'inventaire topographique d'Amiens métropole.
Propriété privée
1986
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
1987 ; 2002
Dufournier Benoît ; Barbedor Isabelle
Dossier individuel
Conseil régional de Picardie - Service de l'Inventaire du patrimoine culturel 88, rue Gaulthier de Rumilly 80000 Amiens - 03.22.97.16.57