Origine romane, abside et mur nord de la nef du 11e ou 12e siècle. Façade ouest reconstruite au 15e siècle . Chapelle nord actuellement sacristie datée 1434 construite pour Jehan de Brays (blason) . Transept ajouté en 1841, construit par Lecroq entrepreneur, sur les plans de Charles Langlois (date et attribution par source). (Barbedor Isabelle et Orain Véronique, 1994)Origine romaneL’église actuelle remplace un lieu de culte gallo-romain probablement détruit aux 9e ou 10e siècles. Elle aurait été construite dans la première moitié du 11e siècle et constitue, selon Roger Grand, l’une des plus anciennes du diocèse. De l’époque romane ne subsistent que l’abside en cul-de-four percée de trois meurtrières et sur laquelle sont adossées deux contreforts ; et le mur nord de la nef lui-même percé de deux meurtrières. Des briques à rebord gallo-romaines sont également présentes entre les parements de cette dernière façade. Certains ouvrages romans sont aujourd’hui occultés, telles que les feuilles de fougères ornant le mur nord de la nef, identifiées par Amédées Guillotin de Corson au milieu du 19e siècle. Elles sont maintenant recouvertes d’un enduit. Apports du 15e siècle Au moment de la mise en place des manoirs, l'église est agrandie et mise au goût du jour afin d’accueillir un nombre grandissant de fidèles. Pour améliorer l'éclairage, de nouvelles baies sont ouvertes. Au 15e siècle, une fenêtre de style gothique flamboyant est ouverte sur le mur droit du chœur. De plus, le mur sud de la nef est déplacé, ce qui explique le décalage avec l’église actuelle. La façade ouest est remaniée et présente une nouvelle porte d’entrée et une nouvelle baie flamboyante. Au 16e un porche, aujourd’hui disparu, est édifié devant la porte ouest. En 1434, Jehan de Brays, seigneur de Moigné, fait construire une sacristie sur l’angle nord-est du chœur, la sacristie Saint-Gilles. Au fil du temps, la chapellenie prend de l’importance jusqu’à devenir le prieuré de Saint-Gilles en Moigné. En 1689, le chapelain fait enregistrer ses armoiries, et au 18e siècle, il assure deux messes par semaine. L la famille de Lothodé, seigneurs de Moigné, y possède une tombe armoriée découverte en 1984. Elle commandait l’enfeu, situé sous le parquet du chœur, près de la porte de la sacristie. Les seigneurs de Cherville ont fait de même en apposant leurs armes sur une « litre » extérieure et intérieure en 1682. Apports du 19e siècle Au 19e siècle l’augmentation de la population de Moigné induit des transformations importantes. Un nouveau transept est édifié, par l’adjonction de deux chapelles : la chapelle Saint-Nicolas au sud et la chapelle de la Vierge au nord. Le clocher est transporté de la croisée du transept à la façade ouest. L’arc triomphal, auquel sont adossés les autels de Saint-Nicolas et de la Vierge, est détruit pour des questions d’éclairement et de salubrité. Pour clore les travaux le recteur fait placer un chemin de croix. (Faivre d'Arcier Coline, 2017)