Corps de garde
Corps de garde crénelé, Île Tristan (Douarnenez)
Bretagne ; Finistère (29) ; Douarnenez
Douarnenez
Douarnenez
Île Tristan
1973 E 190 ; BY 3
Isolé
3e quart 19e siècle
4e quart 20e siècle
1861 ; 1862
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
Ce corps de garde crénelé appartient à un programme de constructions normalisées - les réduits type 1846 - dont les caractéristiques sont définies par une circulaire du ministère de la Guerre de juillet 1846. Il s'agit d'un corps de garde crénelé n° 3, renforcé pour 20 soldats, un chef du poste et un gardien construit en 1861-1862 pour servir de réduit à la batterie d'artillerie de côte de l'Île Tristan. A l’origine, il devait s'agir d'une "tour crénelée"" et non d'un ""corps de garde crénelé"". La batterie est armée de 3 canons de 30 livres de balle et 2 obusiers de 22 cm.La batterie d'artillerie de côte et le corps de garde crénelé de l'Île Tristan ont été déclassés en 1889. Le corps de garde a été transformé en logement pour le gardien du phare (inauguré en 1857). (Guillaume Lécuillier, 2023).
Granite ; moellon ; maçonnerie
Granite en couverture
Plan rectangulaire régulier
En rez-de-chaussée
Voûte en berceau
Terrasse
Le corps de garde crénelé fonctionne avec la batterie d'artillerie de côte située immédiatement au nord. Epais de 6 m, le parapet de la batterie affecte un plan en U. La batterie a un développement extérieur de plus de 90 m ; son mur de genouillère - en pierre de taille de granite - mesure près de 80 m de longueur.Il s’agit d’une construction de plan rectangulaire en maçonnerie de moellon de granite à trois niveaux : rez-de-chaussée voûté à usage de casernement et magasin avec créneaux de fusillade, terrasse défensive et sous-sol (partiel) avec une citerne pour collecter les eaux pluviales depuis la terrasse. Les corps de garde crénelés des années 1860 ont des murs épaissis par rapport aux corps de garde antérieurs dotés de mur de 50 cm d’épaisseur. Quoique voûté, le réduit n’est cependant pas à l’épreuve d’un bombardement naval.Orientée vers le Sud-est, l’élévation principale est précédée d’un fossé sec : un pont-levis à contrepoids fermait l’entrée du réduit.La terrasse est entourée d’un haut parapet percé de créneaux de fusillade et dotée de huit bretèches à mâchicoulis conçues pour défendre le réduit. Des pièces d’artillerie légères étaient prévues sur la terrasse pour la défense rapprochée comme l’atteste la présence de cinq embrasures en arc plein cintre aménagées dans le parapet (deux embrasures dans l’élévation Nord-est ; une embrasure dans l’angle Sud ; une embrasure au milieu de l’élévation orientée vers le Sud-ouest ; une embrasure dans l’élévation orientée vers le Nord-ouest).Le réduit regroupe au rez-de-chaussée une chambrée pour 20 soldats (qui dorment dans des hamacs), un magasin aux vivres, un magasin d'artillerie et un magasin à poudre. Le chef du poste et le gardien sont les seuls à bénéficier d'une chambre individuelle.Lors de la transformation du réduit de batterie en logement, les baies ont été élargies en porte ou fenêtre faisant disparaître des créneaux de fusillade.(Guillaume Lécuillier, 2023).
"Dimensions données par l'Association ""1846""."
Bon état ; remanié
Site naturel classé depuis 1934.
Site classé
Vestiges de guerre ; à signaler
Corps de garde
Propriété d'un établissement public
Conservatoire du littoral
1980
(c) Inventaire général ; (c) Région Bretagne
1980 ; 1984 ; 2023
Castel Yves-Pascal ; Berthou Marie ; Tugores Marie-Madeleine ; Lécuillier Guillaume
Sous-dossier
Région Bretagne - Service de l'Inventaire du Patrimoine Culturel - 283 avenue du général Patton - CS 21101 - 35711 Rennes Cedex 7 - 02.22.93.98.35