Architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; musée
Musée de Bibracte
Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Saint-Léger-sous-Beuvray ; 2 route Jacques-Gabriel-Bulliot
Jacques-Gabriel-Bulliot (route) 2
1 424 et 233 (Saint-Léger-sous-Beuvray) ; B 847, 956 et 1026 (Glux-en-Glenne)
20e siècle
20e siècle
1995
"L’intérêt national pour la recherche et la valorisation de la cité éduenne Bibracte renaît au milieu des années 1980 sous l’impulsion de François Mitterrand, qui l’inscrit sur la liste des Grands Travaux le 30 avril 1989. Une étude de programmation définit les orientations du futur centre européen de recherches dédié à l’étude de Bibracte et de la culture celte. Le projet, ambitieux dans ce contexte très rural, donne naissance à trois pôles disséminés sur le territoire, représentatifs des enjeux de connaissance, de conservation et de valorisation du site : le mont Beuvray et les fouilles archéologiques, la base archéologique et le musée de la civilisation celtique. Un concours est organisé en 1990 par la Société Anonyme d'Économie Mixte Nationale (S.A.E.M.N.) Mont Beuvray, gestionnaire du site, pour la construction des nouvelles infrastructures et l’aménagement de leur abord paysager. Parmi les 12 candidats admis à concourir, 4 sont retenus par le jury. La proposition de l’équipe constituée autour de l’architecte PierreLouis Faloci séduit le chef de l'État par la discrétion de son écriture architecturale, son appréhension de l’environnement vernaculaire et l’attention qu'il porte à la mémoire du site. Inauguré en avril 1995 par François Mitterrand, le projet de musée vaut à PierreLouis Faloci d’être récompensé par l’Équerre d’argent en 1996. Plusieurs projets attenant à l’extension ou à la transformation des infrastructures du site lui sont successivement commandés. La refonte de l’exposition permanente lui est confiée en 20112013 et, depuis 2021, il conduit le projet d’extension du musée (livraison prévue en 2025). En 1998, le maître d’œuvre est chargé de la conception d’un point d’accueil, qui reprend le parti architectural et paysager des infrastructures issues du concours. Ce bâtiment est transformé en restaurant en 2006 et a fait l’objet d’une extension en 2021. "
"L’implantation du musée au sein du site classé du mont Beuvray constitue l’un des enjeux fondamentaux du projet. PierreLouis Faloci propose un bâtiment dont la volumétrie simple et maîtrisée, située en deçà du couvert forestier, s'immisce avec humilité dans ce lieu de mémoire. Porte d’entrée du site, l’édifice est implanté sur le col du Rebout, dans une clairière située en contrebas de l’oppidum, dans un relief naturel dominé par la forêt, d’où se dégagent des vues sur le HautFolin. Le tracé de la Route Nationale (actuelle Route Départementale 3) est redessiné afin d’épouser les courbes de niveau et la plantation de 400 hêtres permet de dissimuler le parking. Le bâtiment adopte un plan en « L » développé sur deux niveaux, dont le petit côté abrite les espaces d'accueil, l'administration et une salle d'exposition temporaire. Le long corps de bâtiment, développé sur 85 m de long, accueille sur deux niveaux (dont un en mezzanine) le parcours permanent où dominent trois matériaux principaux : le bois, le béton brut et le métal. Le programme architectural du bâtiment est conçu comme une métaphore archéologique où les matériaux et les techniques constructives sont dressés par strates successives en fonction de leur apparition dans l'histoire : fondation en pierre sèche, murrideau en pierre polie, fermeture des espaces en verre et toiture en métal. Les murs s’affranchissent ici de leur rôle traditionnel consistant en la délimitation des espaces intérieurs et extérieurs et en la structuration des espaces fonctionnels d’un bâtiment. En suspendant des murs en granit, déconnectés de la structure, et en dégageant des grandes surfaces vitrées dans les élévations, l’architecte crée un double effet de masque et de transparence dont l'objectif est de canaliser le regard des visiteurs sur les paysages boisés du Morvan et le site de l’oppidum. L’emploi d’un langage architectural commun au musée, au centre de recherche archéologique et au chantier de fouilles, ainsi que les interconnexions visuelles que l’architecte magnifie, permettent de réunifier le programme dispersé sur plusieurs secteurs."
"Singularité de l'œuvre: composition voulue comme une métaphore archéologique, la succession des matériaux et techniques évoquant les stratigraphies historiques et la progression technologique ; travail poussé sur les circulations, les vues, traitées à la manière de tableaux ; interconnexion entre les espaces intérieurs et extérieurs et intégration du bâti au paysage ; Notoriété de l'œuvre eu égard notammnt aux publications dont elle a fait l'objet ou la mentionnant : édifice abondamment commenté dans la presse contemporaine généraliste et spécialisée et récompensé par l'Équerre d'argent en 1996 ; Exemplarité de l'œuvre dans la participation à une politique publique : projet culturel de grande ampleur appartenant à la liste des Grands Travaux institués par François Mitterrand, impliquant de nombreuses collectivités et ayant fait l'objet d'un concours national d'architecture ; l'appartenance à un ensemble ou à une œuvre dont l'auteur fait l'objet d'une reconnaissance nationale ou locale: œ.uvre de Pierre-Louis Faloci, récompensé par la médaille d'argent de l'Académie d'architecture et lauréat du Grand Prix national de !'Architecture en 2018. "
2025
Public
2024