Ministère
de la Culture
POP | Plateforme ouverte du patrimoineancien siège syndical de la CGT
ancien siège syndical de la CGT


Référence de la notice
ACR0001271
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Date de création de la notice
4 août 2020
Date de dernière modification de la notice
13 mars 2025
Rédacteur de la notice
Bonillo Jean-Lucien ; Telese Raffaella / Laboratoire INAMA
Désignation de l'édifice
Titre courant
ancien siège syndical de la CGT
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Dénomination de l'édifice
architecture civile publique ; édifice de l'administration ou de la vie publique ; siège d'association ou d'organisation
Localisation au moment de la protection ou de l'étude
Localisation
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Cannes ; 13 rue du Docteur-Budin
Adresse de l'édifice
Docteur-Budin (rue du) 13
Historique de l'édifice
Siècle de campagne principale de construction
Siècle de campagne secondaire de construction
20e siècle
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1973 ; 1960
Auteur de l'édifice
Description historique
Une promesse électorale signe l'origine de la commande de ce bâtiment. Le futur maire de Cannes Bernard Cornut-Gentille, en contrepartie du
soutien des électeurs de gauche du secteur de Cannes La Bocca, s'engage au cours de sa campagne à construire une nouvelle Bourse du
travail, en remplacement des locaux provisoires occupés à l'époque par le syndicat CGT. Une fois élu, Bernard Cornut-Gentille confie, par
nomination directe, le projet et la réalisation de la nouvelle Bourse du travail à deux jeunes architectes associés, Michel Brante & Gérard
Vollenweider.
Ceux-ci s'étaient distingués lors d'un précédent concours public pour le poste des pompiers de Cannes (projet classé deuxième au concours).
Description de l'édifice
Commentaire descriptif de l'édifice
Dans un site très contraignant, afin de répondre au programme, les architectes utilisent un langage brutaliste et adoptent le modèle du bunker. L’interdiction de dépasser la hauteur de la voie rapide dans le but de sauvegarder la vue depuis les habitations avoisinantes, associée à l’absence de dégagement visuel, ont conduit les architectes à réaliser un bâtiment très fermé vis à vis de l’extérieur (absence totale d’ouvertures sur les façades est et ouest, vers la rue et la place), et à prévoir un niveau complètement enterré. Pour capturer la lumière nécessaire à l’éclairage des deux niveaux de bureaux et de la grande salle polyvalente souterraine, les trois étages sont superposés par retraits successifs, afin de créer des puits de lumière zénithaux au droit des façades. Ainsi, des baies inclinées couronnen t les deux niveaux de bureaux. Un demi-cylindre en saillie sur la façade ouest abrite les circulations verticales et relie les trois volumes superposés. Le parcours d’entrée et le foyer s’organisent autour d’un patio qui montre, depuis la rue, le jeu des différents niveaux. Une séquence de larges marches inclinées donne accès, depuis la façade est, au niveau principal de bureaux, surélevé de 1,20 mètre par rapport à la place (qui sert de parking). La distribution des différents bureaux aux deux étages est identique. Le rythme des cloisons et des poutres de soutien des planchers est évoqué en façade par des joints creux sur les surfaces massives en béton brut de décoffrage. La façade sud est dynamisée par un avancement en porte à faux du bloc monolithique du dernier étage. Elle reste néanmoins très massive car les baies vitrées, mise à part celle d’angle, sont traitées en forme de meurtrières. Cela contribue a amplifier, grâce surtout à un emploi étendu du béton brut, l’aspect de bunker. Le siège de la CGT à Cannes présente deux points d’accroche avec l’histoire de l’architecture dans la période des « Trente Glorieuses ». D’une part l’édifice s’inscrit dans la veine des équipements d’esprit “brutaliste” (inspirés des œuvres d’après guerre de Le Corbusier, A et P Smithson, etc.). D’autre part il illustre une thématique plus rare encore, celle de la relecture du bunker et de l’architecture de guerre développée par le philosophe Paul Virilio et l’architecte Claude Parent au début des années 60. L’église Sainte Bernadette du Banlay (Nevers, 1966) en sera l’expression la plus convaincante.
Date de l'enquête ou du récolement
2020
Statut juridique, intérêt, protection et label
Date de label
2006
Références documentaires
Cadre de l'étude
Typologie du dossier
dossier individuel

Référence de la notice
ACR0001271
Nom de la base
Patrimoine architectural (Mérimée)
Producteur
Label Architecture contemporaine remarquable
Date de création de la notice
4 août 2020
Date de dernière modification de la notice
13 mars 2025
Rédacteur de la notice
Bonillo Jean-Lucien ; Telese Raffaella / Laboratoire INAMA
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