Architecture religieuse ; édifice religieux ; édifice religieux chrétien ; église
Église Sainte-Geneviève
Île-de-France ; Val-d'Oise (95) ; Garges-lès-Gonesse ; 22 rue du Colonel Fabien
Colonel-Fabien (rue) 22
AP 205
20e siècle
20e siècle
1966 ; 1967
L’église Sainte-Geneviève de Garges-lès-Gonesse est construite en 1966 par Marc de Saint-Rémy, architecte qui disparaît jeune et dont c’est la seule œuvre religieuse. Elle est bâtie à la jonction entre un quartier résidentiel loti à partir des années 1910, La Lutèce, et un grand ensemble décidé en 1959, le quartier de la Dame Blanche, dont elle est contemporaine. Elle témoigne du décentrement de la ville vers l’ouest, qui aboutira dans les années 1975 à la construction d’une nouvelle mairie. À l’intérieur, le mur ouest de la nef est marqué par une grande composition de 400 m² en mortier de ciment blanc gravé par Marc Charpin, dont c’est la première commande importante. À la frontière entre sculpture et gravure, cette œuvre rassemble ses deux spécialités.
Bâtie en briques, recouverte d’un toit en cuivre, l’église Sainte-Geneviève est composée d’une nef s’élargissant progressivement vers le chœur. Elle est ouverte de baies étirées sur sa façade est. Les deux bras du transept, plus hauts et aux lignes courbes, se greffent asymétriquement sur la nef. Son clocher est construit à l’arrière du chœur, sur la sacristie. Il donne sur une petite place entourée des salles paroissiales. A l'intérieur, le plafond est revêtu d'un lambris qui suit les irrégularités de la couverture, d'où pendent des luminaires octogonaux, également en bois, de dimensions variées. Le mur ouest, qui n’est pas percé de fenêtres, est orné d'une grande composition graphique évoquant la Passion du Christ, réalisée par Marc Charpin en gravant des surfaces de ciment. Il utilise la même technique pour le devant de l'autel, sur lequel il a représenté la Cène.
Par ses volumes emboîtés, l’église bâtie par Marc de Saint-Rémy se distingue dans ce paysage urbain marqué au nord, vers lequel est tournée la façade de l’église, par des barres d’immeubles, et au sud, du côté du clocher, par des pavillons individuels de formes variées. Ainsi, c’est du côté de la zone pavillonnaire que dépasse son haut clocher, mais c’est vers le grand ensemble que s’ouvre l’église, par une entrée relativement discrète. Architecture sculpturale, l’église est la seule œuvre religieuse de son architecte. Elle abrite deux œuvres d’un autre jeune artiste, dont la carrière courut tout le long de la 2e moitié du XXe siècle : le graveur et sculpteur Marc Charpin, avec son mur et son autel en ciment gravé.
2011
Privé
2021
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel