Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire
Lycée Rémi Belleau
Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Nogent-le-Rotrou ; 33 rue de la Bretonnerie
Bretonnerie (rue de la) 33
20e siècle
20e siècle
1971
Situé sur une parcelle bordée par l'Huisne, livré en 1971, l'établissement polyvalent atteste de l'influence de Le Corbusier sur la jeune génération exerçant dans l'après-guerre. Les concepteurs du lycée en béton sont des architectes parisiens inconnus, Louis Doco et François Spy. La commande leur est confiée en 1966 par l'architecte Georges Levert, signataire des plans, mais dont la contribution se limitera au suivi de chantier.
L'entrée, par la rue de La Bretonnerie distribue les salles de classes et un internat, reliés par la cantine. Des logements pour enseignants complètent le programme. La référence à Le Corbusier dont les « projets avaient marqué les esprits des architectes » (L. Doco) vient en contrepoint des modèles contraignants imposés par l'Éducation nationale, notamment issus de la construction métallique préfabriquée. Les architectes reprennent le vocabulaire des réalisations des années 1950 hors du commun du maître de l'architecture française. Les pilotis, la double-façade et son rythme, les volumes tronqués du réfectoire, la disposition en patio rappellent bien sûr le couvent de la Tourette près de Lyon ; les brise-soleil, les rampes continues évoquent par exemple le palais de justice de Chandigarh. Les architectes jouent avec les effets plastiques et tectoniques du béton. Le lycée est une sorte d'hommage, rare, mais surtout un bel exemple d'invention à partir d'une œuvre phare. Conçue par l'agence Berthelier, Fichet, Tribouillet dans le cadre d'un concours, l'extension en verre et métal bâtie en 1995 tranche avec l'existant.
Cette réalisation fait clairement référence à l’architecture brutaliste d’après- guerre de Le Corbusier : pilotis, rythme, toiture terrasse, volumes tronqués, disposition en patio, brises soleil, rampes, jeux sur l’effet plastique et tectonique du béton, le blanc, et rend hommage à l’architecture des années 50 et en contrepoint des modèles (constructions métalliques préfabriquées) imposés par l’Éducation Nationale en 71.
2014
2020
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel