Architecture scolaire ; édifice scolaire ; école ; école secondaire
Lycée Jules-Viette
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Montbéliard ; 1B, rue Pierre-Donzelot
Pierre-Donzelot (rue) 1B
20e siècle
20e siècle
1957 ; 1960
L’édification, de 1957 à 1960, du lycée national technique Jules-Viette, sur les plans de l’architecte Pierre Lauga, s’inscrit dans le contexte de l’intensification du mouvement de construction scolaire due à l’explosion démographique de l’après-guerre et de la massification de l’enseignement secondaire. Le nouvel établissement s’implante sur un vaste terrain de 8 hectares, alors occupés par des terres agricoles, au sud du centre historique de Montbéliard. Dès les années 1960 et jusqu’à la fin des années 1990, le lycée fait l’objet de plusieurs agrandissements, au gré des besoins.
L’implantation initiale s’organise autour de cinq bâtiments. La tour de l’internat, le bâtiment de l’administration et celui destiné aux logements du personnel et à l’infirmerie délimitent une vaste cour d’entrée, accessible depuis la rue Pierre-Donzelot. Une « barre », perpendiculaire à l’aile administrative, abrite les salles de cour, que prolongent, en retour d’équerre, des ateliers couverts en sheds. Grâce au dispositif du 1% artistique, deux œuvres sont réalisées pour agrémenter les espaces communs. La statue de Vulcain, due au sculpteur Alfred Janniot, orne la cour d’entrée, tandis que les vitraux dessinés par l’artiste-peintre Robert Pillods, réalisés par l’atelier Barillet décorent la cage d’escalier de la tour. Les bâtiments présentent une structure apparente en béton armé hourdé de plaques de béton engravillonné. La conception du bâtiment des salles de cour respecte la trame modulaire de 1,75 m, imposée par le ministère de l’Education nationale dans sa circulaire de 1952 qui vise à faciliter l’industrialisation des chantiers et l’assemblage d’éléments préfabriqués.
Représentatif de l’architecture scolaire issue des normes ministérielles, le lycée Jules-Viette se distingue par l’élégante ordonnance graphique de ses façades quadrillées, témoignant de l’influence d’Auguste Perret. Elément majeur de la composition et dominant le site, la tour, posée sur son soubassement circulaire, se signale par sa travée d’escalier animée par les formes abstraites des vitraux. Le traitement soigné des aménagements intérieurs, la qualité constructive des différents corps de bâtiment, attestant du progrès des techniques de mise en œuvre, font du lycée Jules-Viette un témoin important du patrimoine scolaire des Trente Glorieuses.
2014
Public
2020
La Manufacture du Patrimoine
Dossier individuel