Architecture domestique ; édifice domestique ; demeure ; immeuble
Immeubles de la Résidence La Péralière
Auvergne-Rhône-Alpes ; Rhône (69) ; Villeurbanne ; rue du 1er-Mars-1943 ; rue du 4-Août ; rue de la Baisse
1er-Mars-1943 (rue du) ; 4-Août (rue du) ; Baisse (rue de la)
20e siècle
20e siècle
1974
Le projet de réalisation de l’ensemble de la Pérallière remonte à 1963, avant même que les usines Gillet ne ferment leurs portes. La teinturerie Gillet qui employait 2 200 personnes avant 1930, ne comptent plus que 200 salariés. Sa fermeture ne faisant aucun doute, elle engage des pourparlers avec un promoteur parisien qui dépose un permis de construire en 1963 pour un ensemble de 1 067 logements avec un centre commercial. Cette demande est rejetée. S’engagent alors des négociations entre la Municipalité, l’entreprise Gillet et le promoteur. La Mairie souhaite mettre fin à la crise du logement en soutenant cette opération. Elle veut que la construction de cet ensemble se rattache à un plan d’urbanisme plus vaste et que le promoteur prenne en charge la construction d’une partie des équipements collectifs. Elle presse donc l’entreprise de libérer le terrain au plutôt. En 1965, la société SEFIMEG se substitue au premier promoteur en proposant un projet de l’architecte Jean Dubuisson, grand prix de Rome. L’usine ne ferme définitivement ses portes qu’en 1968. Les bâtiments sont détruits en 1969. Les travaux peuvent donc commencer. En 1975, le programme est terminé. Finalement, la participation de la SEFIMEG à la construction des équipements collectifs est moindre et le plan de restructuration global envisagé par la Mairie reste sans suite.
L’ensemble de la Péralière est construit sur un vaste espace de 12 hectares libérés par les usines Gillet. Il est composé de 1 000 logements locatifs répartis dans des immeubles en forme de barres ou de tours en alternées. Les façades sont marquées par les lignes horizontales des ouvertures et des allèges, seules les quelques verticales des cages d’escaliers ou d’ascenseurs positionnées en façade brisent cette uniformité. L’architecte a cherché des effets plastiques dans la simple expression des éléments constructifs à l’exclusion de tout ce qui pouvait constituer un élément décoratif gratuit. Toutes les toitures sont en terrasses. Cet ensemble est équipé d’un centre commercial de 3 500 m², 20 000 m² de bureaux, une école, une crèche, un centre médico-social et des équipements culturels. Ils forment des galettes au pied des immeubles qui jouxtent la rue du 4 août 1789, laissant parfois une ouverture pour la végétation d’un patio installé au niveau du sol. La Pérallière est pensée non pas comme une série d’immeuble mais comme un nouveau quartier à part entière. L’architecte l’a conçu en évitant les vis-à-vis, en multipliant les patios et les espaces verts. L’alliance d’une architecture moderne à un cadre de vie agréable fait de ce quartier un ensemble original sur l’initiative d’un promoteur privé.
2003
2020
Duperray-Millaud Bénédicte
Dossier individuel