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maison de la culture dite Le Cargo

Label Architecture contemporaine remarquable

architecture de culture recherche sport ou loisir ; édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir ; centre culturel

Auvergne-Rhône-Alpes ; Isère (38) ; Grenoble ; 4 rue Paul-Claudel

Paul-Claudel (rue) 4

20e siècle

1965 ; 1998

Wogenscky André (architecte) ; Richart Alain (architecte d'intérieur) ; Stinco Antoine (architecte) ; Lovera Jean (architecte)

La Maison de la Culture située dans la Ville neuve de Grenoble a été construite à l’occasion des Jeux Olympiques de 1968. Commandée à la fin de l’année 1965 par André Malraux, ministre des Affaires Culturelles, elle a été achevée fin 1967 et inaugurée en février 1968. André Wogenscky, l’architecte s’était entouré de l’architecte d’intérieur Alain Richard, assistés des scénographes Camille Demangeat et René Candaes. Il s’agit de la première Maison de la Culture dont les locaux ont été spécialement conçus pour leur usage. Elle « était avant tout un lieu de rencontre de grandes tensions, de volonté d’espérance et de désirs. Un lieu de rencontres où devaient se retrouver spontanément, et spontanément solidaires, hommes, femmes, jeunes gens venus de partout, quel que soit leur idéologie, leur religion, leur race, leur âge et leur idéal ». (A. Wogenscky, 1969). Ainsi, dans un même édifice, étaient réunis trois salles de spectacles (un théâtre de 325 places, un théâtre mobile de 525 places et une grande salle de 1 300 places), une bibliothèque, une galerie d’exposition, un service de prêt d’œuvres d’art, un restaurant, une garderie, des bureaux et des salles de réunion. De part sa forme, la Maison de la Culture prit rapidement le nom de Cargo. L’édifice se présente comme un long bâtiment blanc arrondi à l’une de ces extrémités et surmonté d’une superstructure rappelant les cheminées d’un paquebot. En 1993, des problèmes de fonctionnalité se posent. La maison de la Culture doit s’adapter, d’une part à la trame urbaine qui l’entoure et d’autre part au remembrement des activités proposées. En 1997, un concours européen est lancé par la Ville de Grenoble pour la requalification du Cargo. Le jury dont Wogenscky est membre, choisit le projet de Antoine Stinco associé à Jean Lovera. Les salles de spectacles sont reconfigurées et les bâtiments sont adjoints d’annexes. Les travaux s’élevant à 223 millions de francs sont financés par l’Etat, le Département, la Région et la Ville de Grenoble. Ils ont commencé en 1998, le Cargo a réouvert ses portes à l’automne 2004.

La Maison de la Culture de Grenoble s’étend depuis son extension sur 26 000 m² dont 20 000 m² sont constitués des anciens locaux rénovés. Elle est posée au milieu d’un espace vert qui permet de la mettre en valeur. C’est un immense édifice constitué de deux corps de bâtiments reliés par deux passerelles. L’ossature est en béton précontraint. L’ancien bâtiment est un long édifice blanc surmonté d’une superstructure. De forme rectangulaire, ce bâtiment est arrondi à l’une de ses extrémités. Celle-ci est portée par des pilotis. La partie blanche est recouverte de tôles émaillées blanches tandis que la superstructure est habillée de plaques noires. Cette forme fait assimiler la Maison de la Culture à un paquebot. Les ouvertures sont rares et, lorsqu’elles existent, il s’agit de bandes horizontales. La « proue du navire » est précédée d’un large parvis accessible par des marches. Il conduit jusqu’au hall d’accueil de la Maison de la Culture. Ce premier bâtiment abrite les trois salles de spectacles : la salle de concert de 990 places (l’ancien théâtre mobile), le grand théâtre de 1100 places conçu pour accueillir le théâtre et la danse (il s’agit de l’ancienne grande salle où les gradins ont été aménagés tandis qu’un balcon a été mis en place ; la scène a également été modernisée), enfin le petit théâtre pouvant accueillir toutes les disciplines (250 places environ). Les nouveaux bâtiments, accessibles par deux passerelles, sont consacrés aux espaces de création et de rencontres. La lumière est une composante importante de ces annexes : toiture verrière, grandes baies vitrées. Deux studios de danse, une salle de répétitions, des locaux administratifs, les loges ainsi qu’un café ont été aménagés dans cette nouvelle enceinte.

2020

2003

dossier individuel