Domaine de Bussière-les-Nonains

Dénomination de l'édifice

Abbaye ; château

Titre courant

Domaine de Bussière-les-Nonains

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Allier (03) ; Saint-Désiré

Références cadastrales

2020  AN 2, 3, 47, 51, 52 et 54

Siècle de la campagne principale de construction

13e siècle ; 13e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle

Description historique

Au XIIe siècle, fondation de l'abbaye de femmes Notre-Dame-de-Bussière par les abbayes cisterciennes de l'Esclache (63) et de Noirlac (18) dans une implantation non localisée. Suite à des donations, elle se déplace en 1188 près de Vallon-en-Sully, puis au cours du XIIIe siècle à l'emplacement actuel. Construction des bâtiments conventuels et de l'église. Vestiges de l'église XIIIe : portail (dans l'aile nord des anciens bâtiments conventuels), bénitier (dans la chapelle actuelle). Période troublée 1350- 1492 : guerre de Cent ans, inondations... L'abbaye est très dégradée et ruinée. De 1492 à 1611, les familles de Moussy et de Beauquère se partagent la charge d'abbesses de Bussière. L'abbesse de Moussy reconstruit les bâtiments conventuels vers 1530 sur la même implantation. L'église étant probablement en partie en ruines, une chapelle est alors construite à l'arrière de l'aile nord. Une enceinte extérieure, avec des tours, entourait l'ensemble. Vestiges : bâtiments conventuels nord, est et sud (communs actuels), une tour de l'enceinte (actuelle chapelle), vitraux de la chapelle. Le transfert à Bourges (1625-1789) En 1625, transfert de la communauté à Bourges où elle demeure jusqu'à la Révolution. « L'ancien Bussière » n'est plus qu'un domaine agricole procurant des revenus. Les bâtiments conventuels sont utilisés par les fermiers. Le retour de l'abbesse (1758-1789) L'abbesse Reine-Charlotte de Bry d'Arcy décide, devant la situation critique de l'abbaye de Bourges et pour récupérer des droits et revenus de Bussière de rejoindre ce site. Elle fait construire un nouveau bâtiment pour son logement (aile XVIIIe siècle). La vente et la sécularisation de l'abbaye (1791-1927) - 1791, l'abbaye et ses métairies sont vendues à Jean Garraud du Planchat, famille de Montluçon. - 1821, Jacques Serre, négociant à Montluçon, achète le domaine. - 1837, son fils Léon Serre, avocat à Montluçon, en hérite. Il mène une active politique d'acquisition autour de Bussière et transforme les bâtiments et abords : création du parc à l'anglaise derrière la maison, aménagement des communs (construction du pigeonnier, installation d'écuries dans l'ancienne église, construction d'un bâtiment de garage, bûcher et grange), transformation de la tour de défense en chapelle, construction d'une autre aile d'habitation en retour de l'aile XVIIIe siècle. - 1874 son fils Gabriel de Serres s'installe à Bussière. Il agrandit encore la propriété et réaménage la maison : installation de boiseries, de tapisseries et de tableaux anciens. 1927 - Son héritière et son époux, M. de Vergnole, font construire une extension dans le prolongement de l'aile XIXe siècle.

Commentaire descriptif de l'édifice

Au sud, bâtiments de l'ancienne abbaye (actuels communs) : trois ailes basses disposées en U ; l'aile nord contient le portail de l'église du XIIIe s, l'aile Est une cheminée Renaissance. A l'ouest de ces bâtiments, un jardin potager ponctué de bassins circulaires ; à l'extrémité sud, un pigeonnier/tonne de jardin carré et une chapelle circulaire (ancienne tour de défense) contenant un vitrail XVIe siècle et un bénitier roman. Au nord, la partie habitation - aile XVIIIe siècle : bâtiment allongé et bas couvert en tuiles plates avec lucarnes, tour ronde à l'angle sud-ouest, tour carrée à l'angle nord-ouest, percements réguliers avec encadrements en grès ferrugineux. Ailes XIXe et XXe, en retour à l'est dans le prolongement l'une de l'autre : plus élevées d'un niveau que l'aile XVIIIe et couvertes en ardoises, elles ont cependant les mêmes matériaux et types de percements. Tour circulaire demi-hors œuvre au centre de la façade sud sur cour (ancienne tour d'angle avant l'agrandissement XXe siècle) ; tour circulaire à l'angle nord-est de l'aile XXe et échauguette à son angle sud-est. A l'intérieur de l'aile XVIIIe siècle, salon à boiseries XIXe siècle intégrant des tapisseries d'Aubusson XVIIe siècle et des toiles peintes XVIe siècle, salle à manger à boiseries XVIIIe siècle intégrant également des tapisseries d'Aubusson. Dans les ailes XIXe, XXe siècles, aménagements de ces époques conservés (cheminées, parquets, lambris...). A l'ouest de cet ensemble, allée, portail et jardins en terrasse possédant plusieurs fontaines.

Nature de la protection de l'édifice

Inscrit MH

Date et niveau de protection de l'édifice

2020/03/09 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

En totalité, avec le jardin ordonnancé, le parc paysager et ses installations hydrauliques (bassins, fontaines et réserve), ainsi que les décors intérieurs (boiseries, dessus-de-porte peints, cheminées et tapisseries), situé sur les parcelles n° 2, 3, 47, 51, 52 et 54, figurant au cadastre section AN : inscription par arrêté du 9 mars 2020

Nature de l'acte de protection

Arrêté

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Copyright de la notice

© Monuments historiques. Cette notice reprend intégralement les termes de l’arrêté de protection au titre des Monuments historiques. Elle répond à l’obligation réglementaire du ministère de la Culture d’établir la liste générale des édifices protégés (art. R. 621-80 du Code du patrimoine). Elle est donc opposable et fait foi juridiquement. Aucune copie numérique ou papier ne sera fournie par courrier ni courriel. Le dossier de protection complet et l’arrêté sont consultables uniquement sur place, dans la salle de lecture de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier de protection