Caserne
Caserne du Pas de la Masque
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var (83) ; Toulon
Var
Mont Faron
19e siècle
1843 ; 1874
Daté par source ; daté par source
Attribution par source ; attribution par source ; attribution par source
A partir de la mise en route des grands programmes de renouvellement des fortifications du Mont Faron en 1836 et jusque vers 1844, plusieurs bâtiments défensifs capables d''héberger des soldats ou des ouvriers ont été proposés en appoint des forts, redoutes et batteries alors rétablis ou bâtis sur la montagne. Certains prenaient la forme de tours, d''autres de corps de garde ou de caserne. Ces différentes formes furent parfois proposées alternativement sur le même site par les chefs du génie. C''est le cas pour la position dite de Lebat ou du Pas de la Masque, où était proposée une tour circulaire à mâchicoulis de 1840 à 1842, une tour plus vaste du type de celles de Beaumont et de la Croix Faron en 1843, et où fut finalement entreprise, dès avant la fin de 1843, une caserne défensive de plan rectangulaire. Dessinée, sous l''autorité du chef du génie Dautheville, par Raymond-Adolphe Séré de Rivières, le futur rénovateur du système de fortification du territoire français à partir de 1874, alors jeune capitaine du génie, cette caserne dont la capacité de logement est plus grande que celle des tours de type Beaumont, doit aussi son pont-levis au capitaine Devèze, inventeur d''un nouveau système. En 1845, le nouveau chef du génie Corrèze propose d''adapter le retranchement préexistant (non daté) du Pas de la Masque en y établissant une petite batterie reliée à la caserne par une caponnière. Il programme aussi l''aménagement de l''accès de l''ensemble, avec une place d''armes en épi devant la caserne. Quatre canons armaient cet emplacement et la batterie du retranchement en 1847. En 1874 est projetée et réalisée une nouvelle batterie à 200m à l''est du retranchement, qui est lui-même rénové et doté d'un magasin. L''armement cumulé des batteries du Pas de la Masque et de la Caserne est de huit canons. La nouvelle batterie ouverte a disparu au XXe siècle.
Plan rectangulaire régulier
Sous-sol ; 1 étage carré
Voûte en berceau segmentaire
Élévation à travées
Terrasse
Escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie
Le Pas de la Masque, situé vers le milieu des escarpements naturels du front nord du Faron, est un secteur assez large dans lequel l''escarpement était à la fois moins haut et moins abrupt, d''où la mise en place d''un mur terrassé de retranchement en pierre sèche dès la fin du XVIIIe siècle. Ce « Pas » est dominé directement au sud par une petite éminence naturelle arrondie, l''un des points hauts du Mont Faron, la « hauteur Lebat » dont le sommet culmine à 546m d'altitude, soit à peu près la même cote que celle de l''entrée du fort de la Croix-Faron. La caserne défensive, bâtiment rectangulaire (49,50m/ 15m) d''axe est-ouest, enveloppée d''un fossé, est édifiée sur le rebord nord de la « hauteur Lebat », ce qui dégage une petite place d''armes devant sa façade d''entrée sud, à laquelle aboutit le chemin d''accès. Une tranchée rectiligne de communication en caponnière longue d''environ 60m plonge plein nord de l''angle nord-ouest du fossé de la caserne jusqu''à l''extrémité nord-ouest du retranchement, est en place, longue d''une soixantaine de mètres. Le retranchement, limité à des terrasses revêtues avec flanc et fossé, règne au plus près à environ à 46m de distance de la caserne et à 20m en contrebas au nord/nord-est, la pente intermédiaire étant régularisée en glacis à pierres coulantes partant de la contrescarpe du fossé. Sur une citerne excavée dans le roc, la caserne comporte une série de cinq casemates transversales voûtées en berceau surbaissé, hautes de 6m, contrebutées aux extrémités de deux travées de culées subdivisées en trois casemates d''axe longitudinal. L''élévation interne était divisée en deux niveaux par un plancher disparu. L''escalier au centre d''une des travées de culée communique à la plate-forme supérieure, bordée d''un parapet sur cordon et cantonnée d''échauguettes de plan pentagonal. La travée centrale de la caserne est occupée aux deux-tiers par la porte, équipée d''un pont-levis « à la Devèze », avec murs intérieurs délardés d''une rampe de roulage en doucine pour le contrepoids. Les façades sont percées de grandes fenêtres communes aux deux niveaux, avec créneaux dans l''allège.
Propriété privée
2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2011
Corvisier Christian ; Fournel Brigitte
Dossier individuel